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La lecture est omniprésente dans la vie scolaire et quotidienne d’un individu. Pourtant, des difficultés de compréhension de l’écrit sont rencontrées par une grande partie des élèves au cours de leur scolarité. Après avoir acquis les rudiments du code, ils semblent être confrontés à de nombreux obstacles lorsqu’ils tentent de comprendre ce qu’ils lisent (le sens d’un texte, déceler les informations inférentielles …). En effet, ce constat pourrait s’expliquer en partie par le manque d’autorégulation dont les élèves font preuve lors d’activités de lecture. Certains ne parviennent pas à mettre en place des stratégies de compréhension efficaces. Sans cette construction d’un ensemble de connaissances métacognitives les élèves ne seraient pas capables de réguler leur lecture (Goigoux, 2007). Malgré ce constat, de nombreux chercheurs, tant anglophones que francophones s’accordent pour évoquer le manque d’enseignement consacré à la compréhension de l’écrit (Pressley, 1997, cité par Lafontaine, 2003 ; Cèbe & Goigoux, 2007). Dans cette perspective, l’objectif de ce mémoire est de mettre à l’étude un dispositif alliant deux méthodes d’enseignement susceptibles d’améliorer l’utilisation de stratégies de lecture et la compréhension de l’écrit des élèves. Cette supposition serait d’autant plus marquée auprès des lecteurs en difficultés. Un enseignement explicite de stratégies de compréhension et un enseignement réciproque ont donc été organisés au sein d’une classe de onze élèves de 4e primaire. L’intérêt étant d’observer les effets cognitifs en compréhension de textes informatifs mais également de suivre qualitativement le parcours de deux élèves aux profils évolutifs contrastés afin de déceler la présence d’un éventuel lien entre leur investissement dans les séances d’enseignement réciproque et leur utilisation des stratégies de compréhension. Les résultats indiquent une légère progression de la moyenne des élèves aux travers des différents tests cognitifs. Les gains les plus élevés s’observent chez les « faibles lecteurs » et se ciblent au niveau des capacités des élèves à pouvoir réaliser des inférences simples et à interpréter des informations. De plus, l’analyse qualitative des séances d’enseignement réciproque semble montrer la présence d’un lien entre la qualité de l’investissement des élèves et leur utilisation des stratégies de compréhension.