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Filmer l’échec avec maestria. Tel est le cœur de ce thriller, peut-être le meilleur de De Palma, hommage croisé au "Blow up" d’Antonioni et au "Conversation secrète" de Coppola. "Blow out" est tiraillé entre la vie et la mort : la mise en scène, gourmande en morceaux de bravoure, filme les meurtres comme des scènes d’amour. Avec la conviction que le cinéma peut sauver le monde lorsque l’ingénieur du son John Travolta se bricole son propre film, mental comme sur pellicule, pour démontrer l’existence d’un complot. Mais cette énergie tient du désespoir lorsqu’elle est en permanence déjouée par des forces plus grandes (la politique, la fatalité ou même l’amour)."Blow out" est le dernier grand film des seventies : l’ère du soupçon entamé par le Watergate dégénère, la croisade citoyenne façon "Les Hommes du Président" y est corrigée par le film d’horreur et un romantisme névrosé, incarnés dans un final absolument bouleversant, à la fois midinette et sordide.

Photographie --- Rapport lumière-architecture --- Thriller --- États-Unis

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Tony Montana dit "Scarface" débarque en Floride en mai 1980. Venu de Cuba, il découvre rapidement les possibilités qu'offrent les USA d'importer de la cocaïne d'Amérique du Sud. Il devient riche et puissant jusqu'au jour où il s'adonne lui-même à la drogue. Montana ne parvient plus à contrôler son entourage et il est massacré à l'issue d'un combat désespéré. Remake du chef-d'oeuvre réalisé en 32 par Howard Hawks, le "Scarface" de De Palma comporte des scènes d'une rare violence, inconnue à l'époque de Paul Muni et George Raft, et des dialogues particulièrement crus.

Délinquance --- Drogue --- Années 1980 --- Etats-Unis --- Miami