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Philon fut un penseur longtemps négligé, voire rejeté par les principales traditions à l’intersection desquelles il a déployé une pensée originale et féconde. Le judaïsme, tout d’abord, qui ignora ou fit mine d’ignorer un philosophe qui avait séduit les chrétiens; le christianisme, dont la dette à son égard est considérable, mais fut rarement reconnue de manière explicite. Quant aux admirateurs de l’hellénisme, ils n’ont vu trop longtemps dans ses écrits qu’une pensée abâtardie et dépourvue d’intérêt. C’est sans doute au vingtième siècle que l’Alexandrin - appellation qui s’est imposée, se substituant à « Philon le Juif » - sortit de son ’purgatoire’ pour susciter l’intérêt des chercheurs. La valorisation de la pluridisciplinarité et de la transdisciplinarité fut assurément une des causes qui favorisa la relecture de son œuvre. Considéré jusqu’au début du vingtième siècle comme un auteur aux marges de l’antiquité, du judaïsme et du christianisme, Philon a quitté le limes de l’empire officiel des idées pour gagner le cœur scientifique, et parfois idéologique, de certaines recherches. Il demeure cependant encore trop souvent prisonnier de l’archaïsme de certaines catégories épistémologiques, culturelles et religieuses dans la recherche moderne, qui masquent le caractère multiple de sa pensée. Il semble donc nécessaire de poursuivre les efforts entrepris au cours du siècle passé afin d’envisager le travail de Philon dans toute sa complexité. Ni seulement grec, ni seulement juif, Philon appartenait à un monde éminemment multiculturel et, à ce titre, il est, plus que beaucoup d’autres, infiniment proche de la réalité que nous vivons. C’est pourquoi notre colloque international s’assigne pour tâche l’étude de l’oeuvre de Philon dans la totalité de ses aspects, ce qu’exprime le thème que nous avons choisi: « Philon d’Alexandrie: un penseur à l’intersection des cultures gréco-romaine, orientale, juive, et chrétienne ». Il apparaît, en effet, aujourd’hui, après un siècle de recherche, que seule une approche plurielle de son œuvre permet de cerner de façon adéquate une pensée qui puisa aux sources des différentes traditions de l’Antiquité pour parfois les nourrir à son tour.

Philo, --- Philon, --- 291 --- Religion Comparative religion --- Alexandria, --- Filon --- Filón, --- Filon, --- Filone, --- Philonis, --- Yedidyah, --- פילון --- פילון מאלכסנדריה --- פילון, --- פילון היהודי --- Филон Александрийский --- Filon Aleksandriĭskiĭ --- Pseudo-Philo --- Philo of Alexandria --- Criticism and interpretation --- Congresses --- Philo, - of Alexandria - Congresses --- Philo, - of Alexandria

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Gods in literature --- Religion and literature. --- Dieux dans la littérature --- Dieux dans l'art --- Altérité --- 291.211 --- religion Comparative religion Gods, goddesses, divinities and deities --- Dieux dans la littérature --- Altérité --- Conferences - Meetings --- Gods in art --- Idols and images --- Other (Philosophy). --- Religions --- Idoles et images --- Religion et littérature --- Relations

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In a study that challenges familiar Western modes of thought, Jacob K. Olupona focuses on one of the most important religious centers in Africa and in the world: the Yorùbá city of Ilé-Ifè in southwest Nigeria. The spread of Yorùbá traditions in the African diaspora has come to define the cultural identity of millions of black and white people in Brazil, Cuba, Puerto Rico, Trinidad, and the United States. Seen through the eyes of a native, this first comprehensive study of the spiritual and cultural center of the Yorùbá religion tells how the city went from great prominence to near obliteration and then rose again as a contemporary city of gods. Throughout, Olupona corroborates the indispensable linkages between religion, cosmology, migration, and kinship as espoused in the power of royal lineages, hegemonic state structure, gender, and the Yorùbá sense of place, offering the fullest portrait to date of this sacred African city.

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