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UCLouvain (1)


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Language

French (1)


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2010 (1)

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La consommation de la céramique à Mycènes : comparaison du matériel provenant des contextes funéraire et d'habitat

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Abstract

Lors de toute fouille archéologique, la céramique est trouvée en grande quantité. La qualité de celle-ci comme élément de datation est aujourd'hui acquise mais il est clair qu'une étude approfondie du matériel céramique peut répondre à des questions plus vastes. Le but de cette étude a été de comparer la céramique provenant des tombes à celles provenant des habitats à Mycènes et de déterminer les éléments qui influencent le choix de tel ou tel vase selon la fonction qui lui est destinée. Pour ce faire, suite à diverses mises en contexte générales, une sélection de vases, provenant de contextes funéraire et d'habitat de Mycènes, est présentée. Ce catalogue constitue la base d'une réflexion concernant la fonctionnalité des éléments morphologiques. La céramique choisie peut essentiellement être datée de l'Helladique Récent IIIA et IIIB et reprend les différentes formes primaires utilisées au cours de ces périodes. Les vases du contexte funéraire proviennent des tombes 502, 505, 524, 515 et 532 et celle du contexte domestique proviennent de la "maison du marchand d'huile", la "maison ouest", la "maison des sphinx", ainsi que des "maisons Panagia I, II et III". La définition du contexte de découverte d'un vase est le premier élément aidant à en déterminer la fonction. Cette identification des contextes pose une question qui semble simple : la céramique retrouvée dans les tombes est-elle identique à celle retrouvée dans les habitats ? Il est clair que certains vases, comme la cruche, le kylix ou le vase à étrier sont communément trouvés dans les tombes tandis que l'amphore, le bol profond, la coupe, la jarre et le kylix sont nombreux dans les contextes domestiques de l'Helladique Récent III. La demande de vaisselle en céramique est clairement liée au besoin de conteneurs pour la population. Le choix du matériel céramique, ainsi que des formes utilisées, fut influencé par leurs qualités techniques. La demande était également affectée par la taille de la population, par la place tenue par les vases dans les structures socio-idéologiques, telles la religion, les coutumes ou les pratiques funéraires, ainsi que par l'existence de systèmes de distribution. Les différentes formes de poteries peuvent ainsi être classées en huit catégories fonctionnelles selon leur contexte d'utilisation. Ces catégories reprennent la vaisselle à boire, la vaisselle à manger, la vaisselle de service, la vaisselle de cuisine, la vaisselle de stockage et de transport, la vaisselle rituelle, la vaisselle de fête et, enfin, la vaisselle funéraire. Ainsi, il peut être démontré que la présence d'une ou de plusieurs anses, d'un bec verseur, d'un col resserré permettant d'être rebouché,... permet d'identifier la fonction primaire d'un vase. Cependant, selon le contexte, une même forme peut avoir été utilisée pour diverses fonctions. En effet, certaines cérémonies rituelles prenaient place, par exemple, dans les tombes, et il en résulte la présence de vases à boire abandonnés à l'entrée de certaines tombes. L'observation minutieuse du contexte, funéraire par exemple, permet de différencier les vases qui étaient destinés à accompagner le défunt dans la vie après la mort, et ceux qui étaient utilisés par les membres de la famille dans les repas accompagnant les cérémonies funéraires. Une autre question est posée au cours de cette étude. Il s'agit de celle de la validité du matériel céramique en tant que marqueur social. En effet, il est clair que, dans certains cas, les vases, considérés comme riches d'après leur qualité, leur décoration ou leur matériau, indiquent indéniablement l'existence d'un haut niveau hiérarchique social. La quantité de matériel, quant à elle, ne doit pas être considérée comme indicatrice de la richesse du défunt car les installations funéraires nous parviennent rarement dans leur état d'origine, qu'elles aient été pillées ou dérangées par les établissements postérieures à leur utilisation. Outre la céramique, une autre source d'informations nous permet de mieux comprendre l'utilisation que faisaient les mycéniens de leur vaisselle. Il s'agit des tablettes en linéraire B. En effet, de nombreux signes du linéaire B représentent des vases. Ces signes s'inspirent généralement de la vaisselle en métal et se retrouvent dans des listes de biens ou divers documents administratifs. Dans la majorité des cas, ces signes renvoient au vase lui-même mais ils peuvent également se rapporter à des mesures.

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