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Selon les théories constructiviste, les capacités langagières de l'enfant ne sont pas acquises mais se construisent et se complexifient de manière graduelle. Le but de ce mémoire est de mettre à l'épreuve ces théories dans une population dysphasique francophone. Nous testerons l'hypothèse selon laquelle les capacités de l'enfant dysphasique à créer de nouvelles constructions ou au contraire de produire davantage de formes figées expliqueraient les difficultés grammaticales observées chez ces enfants. En substance, les résultats obtenus révèlent que la fréquence d'occurrence des termes qui composent une construction joue un rôle sur les performances des enfants dysphasiques dans la répétition de ces constructions. Cet effet de la fréquence d'occurrence suggère que les enfants mémorisent davantage de formes figées et construisent leurs productions à partir de schémas spécifiques plutôt que généraux. Ces résultats auprès d'une population pathologique sont en accord avec les théories constructivistes basées sur le développement de la morphosyntaxe chez l'enfant tout-venant.

Dysphasie --- Langage --- Enfant --- Vocabulaire --- Grammaire --- Syntaxe --- Constructivisme --- trouble --- développement

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La dysphasie, déficit spécifique du langage oral et la dyslexie, déficit spécifique de la lecture sont des troubles des apprentissages amplement étudiés aujourd'hui. Mais qu'en est-il de leur spécificité? Certaines hypothèses tendent à placer ces deux pathologies sur un continuum contrairement à d'autres qui en font des troubles bien distincts. Retrouverait-on dans la dyslexie des troubles du langage oral? Si cela est le cas, l'hypothèse de limitations des capacités de traitement que l'on retrouve dans la dysphasie serait-elle compatible avec la dyslexie? Dans cette perspective, un test de compréhension des phrases relatives sujet et objet faisant varier la complexité syntaxique a été utilisé afin de manipuler la charge de traitement. Les résultats mettent en avant que les enfants dyslexiques comme les enfants dysphasiques présentent des troubles du langage oral. Quant à l'hypothèse des capacités de traitement nos résultats sont compatibles avec une telle hypothèse mais il semble que ce déficit ne soit pas l'unique cause explicative des difficultés rencontrées dans les deux populations.

Enfant en âge scolaire --- Dysphasie --- Dyslexie --- Approche comparative --- Vocabulaire --- Syntaxe --- Compréhension --- Langage --- Apprentissage --- trouble

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De nombreuses études se sont penchées sur l'étendue des troubles langagiers et cognitifs qui touchent les enfants dysphasiques. La faiblesse du traitement séquentiel est notamment une des caractéristiques relevées chez ces enfants. L'objectif de notre mémoire est de préciser les capacités d'analyse séquentielle des enfants dysphasiques, en situation d'apprentissage implicite. Pour ce faire, nous avons évalué cette compétence grâce à une tâche de temps de réaction sériel (TRS). Nos résultats montrent que les enfants dysphasiques n'éprouvent pas plus de difficultés que les enfants contrôles pour apprendre des relations séquentielles de manière implicite, même si le traitement des stimuli semble plus lent et difficile. Afin de caractériser plus en profondeur les déficits auxquels font face les enfants dysphasiques, nous avons approfondi et confirmé la présence de ces capacités dans deux modalités : visuelle et auditive.

Enfant --- Dysphasie --- Langage --- Apprentissage implicite --- Traitement de l'information --- Processus cognitif --- Tâche cognitive --- trouble