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Dans ce numéro, "Politique africaine" invite à explorer, à la croisée foucaldienne de la contrainte du pouvoir sur les corps et de la construction de soi, le biopouvoir, celui exercé par des instances habilitées, mais aussi celui, plus insidieux, séducteur et exclusif, de l'ostentation et de la consommation. La construction de soi prend parfois allure de ruse, et les sujets fraient leur chemin entre les marques subies et leur libre usage. Le corps, en effet, est, pour reprendre Jean-François Bayart et Jean-Pierre Warnier, « matière à politique », lieu de l'organisation d'une violence contrôlée, détournée, censurée, autocensurée aussi, dans un souci d'ajustement et d'appartenance ancrée dans l'incorporation de convenances. C'est peut-être cette « individuation » du social par l'incorporation qui fait aujourd'hui l'intérêt de la thématique du corps, allant de l'omniprésent « embodiment » à la séduction de la connaissance sensorielle. Parfums magiques, teintures, transgressions et mutilations, modelage et pénétration, dénudement et habillage : ces techniques et bien d'autres font partie de l'arsenal du rapport au monde et des jeux, cruels, tâtonnants, aguicheurs, qui accompagnent la volonté de maîtrise ou de résistance.
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