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Cette huitième production, qui nous plonge dans le milieu de la création littéraire et de l'édition, a des relents de vécu qui ne trompent guère : à travers l'histoire de Jacques Sandors, l'auteur règle quelques comptes avec de vieux démons… qui ne sont pas ceux de Borgival ! Le roman démarre, à son habitude, dans un calme qui friserait la banalité si, dès les premières pages, ne se mettaient en place des éléments importants, à commencer par cette charmante Alexandra… Puis, sans guère de transition, on bascule dans l'ambiance polar la plus noire, entretenue savamment par de nombreux apartés ou retours en arrière, jetés en pâture par l'auteur pour le plus grand supplice de nos nerfs. Pour reprendre les paroles d'un des héros : "la lourde atmosphère et les mœurs des personnages confèrent à ce roman une authenticité certaine…". Aux trois quarts seulement du roman intervient la partie polar d'intrigue, où il nous faudra attendre encore une cinquantaine de pages avant de connaître le dénouement. Dénouement qui nous surprend, lui aussi. Décidément, Willy Grimmonprez, ce maître du suspense ne cessera jamais de nous étonner !