Listing 1 - 10 of 442 | << page >> |
Sort by
|
Choose an application
Au cours de ce séminaire du programme "Arts, appareils, diffusion' de la MSH Paris-Nord, durant l'année 2003-2004 ont été explorés les rapports entre les appareils "modernes", projectifs, et leurs époques, suivant une hypothèse benjaminienne : ce sont les appareils dits de "reproduction" qui génèrent la sensibilité commune (aisthésis) de leur époque. Or l'aisthésis d'une époque est l'assiette commune à la singularité et à l'être ensemble. Mais si chaque appareil conforme la singularité en même temps que l'être-ensemble, le mode d'ensemble essentiel pour l'analyse, c'est celui de la temporalité.
Choose an application
Choose an application
Choose an application
Choose an application
Choose an application
Effacer, c'est écarter, éloigner, estomper, dissiper, exclure, annuler, bref, faire disparaître : mais pour faire apparaître du nouveau. Pour nous affirmer nous procédons à des effacements qui nous conviennent et nous en affrontons d'autres qui nous repoussent et que nous devons conjurer ou écarter. Telle est la démarche exemplaire de l'art, quidans la cruauté nécessaire de son geste créateur, efface jusqu'à les détruire des apparences stériles, des figures hostiles et des mondes anciens : pour conquérir, pour signifier, pour transfigurer, bref pour apparaître par-delà ce qui est insignifiant, usé ou néfaste, des mondes neufs. L'art s'empare de tout ce qui efface, et mérite d'être effacé par le style et le souffle de l'artiste : les griffes du temps, le gouffre de l'ennui, la mélancolie, l'injustice, la douleur, l'existence désolée, les visages du désastre et de la laideur. L'art s'empare de toutes ces figures de la mort dont il fait un défi, son ressort et son levain ; et c'est pour transmuer toujours l'ombre en lumière. L'art moderne s'est vite emparé des images de l'homme disloqué dans un monde déchiré. Si de grands artistes comme Rembrandt, Watteau, Goya, Géricault, Fitzgerald ont pu peindre ou décrire un effacement fléché vers la Mort, d'autres comme Delacroix, Cézanne, Matisse, Proust l'ont fait aussi en vue de révéler et d'affirmer la vie. Source de vie, l'art ne peut mourir : ineffaçables sont sa lumière et sa glorieuse pérennité qui font passer dans un temps porteur de mort des "parcelles d'éternitéé.
Choose an application
Choose an application
Aesthetics --- Literature
Choose an application
La réputation de Karl Rosenkranz (1805-1879), sévère philosophe, élève de Hegel (dont il est l’auteur de sa fameuse biographie qui vient de paraître chez Gallimard) est liée surtout à cette monumentale Esthétique du laid (1853) qui est devenue un texte capital de la culture contemporaine. L’intention de Rosenkranz est de combler une grave lacune dans la réflexion esthétique, qui n’a jamais été affrontée – thématiquement – la “touche d’ombre de la figure lumineuse du Beau”, c’est-à-dire le laid. Si, hégeliennement, le Beau est la manifestation sensible de la liberté, le Laid est la limitation et la négation sensible de cette liberté, comme le manque de forme de l’assymétrie, la disharmonie dans toutes les espèces de la déformation. La rédemption du Laid réside alors dans la déformation extrême, la Caricature, qui donne la possibilité de son dépassement dans le comique et dans le rire, et atteint une liberté renouvelée de l’esprit. En donnant pour la première fois le droit de cité à l’idée du Laid, Rosenkranz pose ainsi une pierre milliaire dans la culture de l’Occident. Et son Esthétique du Laid maintient encore aujourd’hui une grande force de provocation par le fait d’interpréter le Laid comme chiffre particulier de l’art moderne, de la question de la modernité, des conditions d’aliénation propres au capitalisme moderne industriel ; elle prend les allures d’un sismographe de la pathologie sociale : une optique d’une surprenante actualité.
Ugliness --- Aesthetics
Choose an application
Aesthetics --- Philosophy
Listing 1 - 10 of 442 | << page >> |
Sort by
|