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La polypose adénomateuse familiale est une maladie héréditaire dont la fréquence est de 1/10000 et le mode de transmission est dominant autosomique. Les symptômes de cette maladie apparaissent après deux ou trois décennies et les tumeurs colorectales doivent être éliminées par traitement chirurgical.
La découverte du locus lié à cette maladie à d’emblée permis à la recherche, de s’orienter vers l’établissement de méthodes de dépistage des individus ayant une copie altérée du gène (appelé gène APC) responsable, permettant d’accentuer le plus possible le diagnostic pré-symptomatique. Ces méthodes de dépistage sont effectuées parallèlement à des dépistages indirects utilisés en routine au laboratoire, il s’agit de l’étude des polymorphismes des restrictions et de l’étude des microsatellites qui mettent en évidence des polymorphismes de répétition. L’analyse des polymorphismes de restriction dans cinq familles a montré la difficulté à établir un diagnostic lorsque les sondes n’étaient pas informatives ou lorsqu’une famille ne compte qu’un seul patient atteint. Le diagnostic établi tient compte du % de recombinaison entre sondes et gène, et est de ce fait jamais totalement rassurant pour les patients « à risque » si l’informativité n’est pas située de part et d’autre du gène. Nous avons également procédé à l’étude des microsatellites pour deux de nos familles. Dans notre étude, ce sont des répétitions de doublets A-T et C-A en liaison avec le gène qui sont utilisés. Les résultats ont montré que ce type d’analyse ne permet pas toujours d’établir un diagnostic génétique précis, et doit être interprété parallèlement à l’étude des polymorphismes de restriction et au diagnostic clinique (observation des plages d’hypertrophie de l’épithélium rétinien).
Nous avons également entrepris d’analyser nos patients au niveau du gène responsable de la polypose, appliquant une méthode de détection des mutations dans ce gène. Découvert en 1991, il est constitué de 15 exons. La méthode choisie est basée sur la recherche de la modification de conformères d’ADN simple brin (méthode SSCP). Nous avons choisi d’étudier les 23 patients atteints non apparentés dans les fragments F et G de l’exon 15. Bien que plusieurs types de migration furent effectuées, aucune différence significative de conformation ne fut mise en évidence pour les sous-fragments F. Par contre, pour le fragment 15-G, quatre patients FAP ont montré des modifications de mobilité électro-phorétique bien visibles. Deux patients FAP semblent présenter des modifications identiques. Toutes les modifications se sont révélées être transmises de façon mendélienne dans les 4 familles respectives, ce qui a pu mener à établir un diagnostic définitif chez tous les patients « à risque ». Il s’est finalement avéré que les bandes obtenues par détection ne sont pas dues à des changements de conformation de l’ADN simple brin ; il s’agit d’hétéro duplex formé lors de la réaction d’amplification.
Le séquençage direct après amplification a démontré que deux des quatre patients portent bien une mutation à l’état hétérozygote, une double séquence ayant été révélée. La lecture de cette séquence fut difficile ; elle a permis de localiser l’altération au codon 1309 du gène APC, mais non d’identifier avec certitude la nature des mutations respectives.
Adenomatous Polyposis Coli --- Genes, APC --- Antigens, Neoplasm --- Genetics, Biochemical --- Medical Laboratory Science
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