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Un des volets de notre travail consistait à déterminer le seuil de la sensibilité de notre ELISA pour le dosage de l’IgA sérique humaine.
Cette technique immunoenzymatique que nous avons utilisé semble être sensible ; elle permet la détection de l’ordre de 15 ng d’IgA par ml.
D’après nos résultats, elle présente également une bonne reproductibilité, aussi bien qu’inter-essai. Par ailleurs, nous avons comparé notre technique vis-à-vis d’une autre méthode qui est actuellement bien reconnue, l’immunonéphélémétrie, afin de vérifier la fiabilité de nos résultats. Pour cela, nous avons dosé la concentration de l’IgA dans 60 échantillons de sérum humain par les 2 méthodes, l’immunonéphélométrie et ELISA. Les échantillons dosés contenaient des cas pathologique (déficit en IgA, myélome). Ces derniers pourraient donc être considérés comme une population hétérogène du point de vue de la concentration et de la taille moléculaire. Entre les résultats des 2 méthodes, nous avons obtenus un coefficient de corrélation de 0,892. Sachant que ces sérums représentent une population hétérogène du point de vue de la taille moléculaire d’une part, et qu’il existe un facteur de correction propre à chaque méthode pour la forme polymétrique d’autre part, l’obtention d’un coefficient de corrélation de 0,892 pourrait être considéré comme valable et significatif.
Une des difficultés importantes rencontrées pour le dosage de l’IgA est la sensibilité des diverses méthodes immunologiques aux différences de tailles moléculaires de l’IgA. En effet, les diverses méthodes immunologiques pour le dosage de l’IgA mettent en évidence le comportement différent des formes monomérique prise comme étalon.
Dans les différentes techniques l’influence de la taille moléculaire se manifeste communément par une sous-estimation des formes polymériques par rapport à la forme monomérique ; la concentration des IgA polymériques doit être multipliée par un facteur de correction. Le facteur de correction semble être propre à chaque type de technique. Une des explications possibles serait que le milieux de la technique utilise la configuration spatiale des différentes formes moléculaires d’IgA.
Dans notre technique de dosage, d’autres facteurs pourraient également jouer un rôle au niveau de l’influence de la taille sur le dosage de l’IgA. En effet, lorsqu’on incube, dans une plaque d’ELISA couverte d’ACs anti-IgA, de l’IgA polymérique, de part sa taille, celle-ci pourrait provoquer un effet d’inhibition stérique et de fait restreindre le nombre de molécules d’IgA qui pourraient se fixer sur la plaque couverte d’ACs. On pourrait également envisager que certains déterminants antigéniques soient cachés.
Dans notre travail, le dosage de l’IgA est réalisé en utilisant des ACs polyclonaux. L’utilisation d’un AC monoclonal (ne reconnaissant qu’un seul déterminant antigénique) pourrait apporter d’autres variations au niveau du facteur de correction pour les formes polymériques.
De même, les ACs polyclonaux que nous avons utilisés sont anti-chaîne alpha de la forme monomérique, il serait intéressant de doser les IgA en utilisant des Cs monoclonaux anti-plgA.
De plus, d’après nos résultats, il est possible qu’il y ait une différence de comportement des formes polymériques des 2 sous-classe d’IgA. Une explication possible est celle des différences de déterminants antigéniques via la structure de la chaîne alpha des 2 sous-classe.
De même, au sein d’une même sous-classe (2 myélomes à IgA1) entre une forme dimérique pure et un mélange de formes polymériques (di-, tri- et tétramères d’IgA), le facteur de correction varie entre 1,58 ± 0, 017 et 1,68 ± 0,019 respectivement.
Il est difficile de tirer des conclusions, sachant que la proportion des différentes formes polymériques pourrait influencer le facteur de correction d’un mélange à l’autre.
D’après les données de la littérature (Delacroix 1982, Havez, 1972 ; Heremans, 1974 ; Peppard, 1979) et nos résultats, l’influence de la taille moléculaire pour le dosage de l’IgA semble être évidente.
Par ce travail, nous avons donc confirmé les travaux préalablement réalisés concernant l’influence de la taille moléculaire. Nous avons également constaté qu’avec ELISA le facteur de correction pour la forme polymérique n’est pas très élevé en comparaison aux autres techniques sensibles.
Malgré le fait que nous soyons loin d’avoir résolu le problème d’hétérogénéité de tailles de l’IgA, notre technique pourrait être utilisée pour mesurer la concentration de différentes tailles moléculaires de l’IgA dans des fractions de gradient de sucrose des sérums de patients avec des pathologies variées. Grâce à sa sensibilité, elle pourrait être utilisée pour le dosage de l’IgA dans divers milieux biologiques (salives, biles, liquide céphalorachidien, liquide de lavage bronchique,…) où les concentrations en IgA sont très peu élevées.
En conclusion, nous sommes parvenus à mettre sur pied une technique de dosage sensible de l’IgA. Ce dosage présente les mêmes avantages du point de vue de la sensibilité (de l’ordre du ng/ml) et du facteur de correction pour la forme polymérique (de même ordre de grandeur) que ceux du RIA. De plus, il permet d’éviter certains inconvénients inhérents aux dosages RIA (problèmes de protections, coût, appareils, stockage et élimination des déchets).
L’étape suivante qui pourrait être envisagée pour élucider davantage les problèmes liés au facteur de correction des formes polymériques de l’ IgA serait de réaliser le dosage en utilisant des Acs monoclonaux anti-IgA.
Immunoglobulin A --- Enzyme-Linked Immunosorbent Assay --- Medical Laboratory Science
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Le but de ce travail est de mettre au point une technique ELISA pour la recherché directe des antigènes spécifiques de sérogroupes et de l’appliquer ensuite à l’étude épidémiologique de C.difficile au Bénin.
Au terme de celui-ci, les résultats que nous avons obtenus pour chacun de ces deux objectifs nous permettent de tirer les conclusions suivantes :
1. La technique ELISA.
La mise au point d’une technique ELISA utilisant des anticorps mono spécifiques a débouché sur un protocole opératoire simple permettant de sérotyper C.difficile directement à partir de colonies, avec une excellente sensibilité et spécificité.
Nos résultats confirment les travaux précédents ayant mis en évidence par des techniques d’immunotransfert l’antigène spécifique de chaque sérogroupe (Delmée et al., 1990b). Cette identification avait été suivie de la purification de cet antigène qui avait alors servi à immuniser un lapin.
La possibilité d’appliquer une technique ELISA apporte de nombreux avantages par rapport à la technique d’agglutination sur lame :
. Tout d’abord cette technique permet de différencier en un temps tous les sérogroupes et les sous-groupes connus. Il est évident que, dans cette perspective, nous sommes limités par le nombre d’antisérums disponibles qui n’est encore actuellement que de onze ; les autres antisérums devront être obtenus prochaînement. Cependant nos résultats montrent que, par ELISA, l’obstacle des réactions croisés liées à l’antigène flagellaire rencontré par agglutination, est parfaitement contourné (Delmée et al., 1990a). L’ELISA détecte spécifiquement tous les sous-groupes dans A pour lesquels nous disposions d’antisérums.
. La procédure permet par son automation de couvrir plus facilement le nombre croissant de sérogroupes connus. En effet, il devenait extrêmement fastidieux de procéder au typage sur lame étant donnée le grand nombre de sérogroupes.
. La possibilité e procéder au typage directement à partir de colonies raccourcit fortement les délais. En effet, l’agglutination sur lame nécessite une subculture et parfois même un réisolement avant celle-ci. De plus, comme nous l’avons souligné dans le texte, notre technique s’accorde parfaitement aux nouvelles techniques de détection des toxines A et B qui sont, depuis peu, également effectuées par ELISA. La possibilité de pouvoir répondre en même temps et dans un délai très court les résultats de la culture, du typage et de la toxigénicité des souches est d’un intérêt considérable pour le patient.
. L’économie d’antisérum réalisée est considérable puisque l’on travaille à des dilutions 10 à 100 fois plus importantes que pour l’agglutination. Ceci devrait permettre l’utilisation des antisérums par d’autres laboratoires.
L’application que nous avons faite à des souches isolées en routine dans le laboratoire a confirmé les résultats obtenus précédemment (Varis, 1991). A l’aide des antisérums actuellement disponibles, près de 80 % des souches sont typées. La technique est donc déjà utilisables en routine sans avoir nécessairement à attendre l’obtention de nouveaux antisérums.
2. L’enquête épidémique au Bénin.
Peu de choses sont connues quant à l’épidémiologie de C.difficile en dehors des pays dits industrialisés. En particulier, nous ne connaissions aucune étude ayant été faite en Afrique et il était donc particulièrement intéressant de mener l’enquête que nous avons réalisées à Cotonou.
Les résultats que nous avons obtenus au niveau de la prévalence sont assez conforme à ce que l’on pouvait attendre pour le raisons suivantes : l’hygiène, au niveau hospitalier en particulier, est faible et l’usage est très important et peu contrôlé. Ce sont là, comme nous l’avons vu dans l’introduction, deux facteurs de risque primordiaux pour C.difficile.
La prévalence élevée que nous avons observée est associée à une morbidité importante et notre typage des souches a permis de confirmer l’association de certains sérogroupes (C toxigène en particulier) avec les symptomatologies les plus graves. Il est particulièrement intéressant de constater le parallélisme entre le profil de résistances aux antibiotiques observé dans le sérogroupe C qui est tout-à-fait semblable à celui observé chez nous (Delmée et Avesani, 1988).
Les études antérieures de sérogroupes qui avaient été faites sur des souches reçues des 4 coins du monde avaient montré une certaine universalité des sérogroupes identifiés chez nous. Cela est confirmé ici puisque plus de 80 % des souches isolées appartiennent à des sérogroupes que nous connaissions.
La réalisation de notre étude au Bénin a permis d’identifier un facteur de morbidité important dans la population des malades à Cotonou. De plus, nous avons pu importer le matériel et la méthodologie permettant la mise en évidence de C.difficile . Ceci devrait permettre, nous l’espérons, de prendre en charge ce problème et d’essayer, dans un proche avenir, de l’enrayer autant que possible.
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Antibodies, Antinuclear --- Counterimmunoelectrophoresis --- Enzyme-Linked Immunosorbent Assay --- Immunoblotting --- Precipitin Tests --- blood --- methods
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