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Guidé par l'oeuvre fascinante de Fra Angelico, ce livre propose d'abord la découverte d'un aspect inédit, voire déconcertant, de la peinture italienne du Quattrocento: des taches, des projection pures, des zones bariolées, presque "abstraites", étrangement "modernes"... Des zones qui semblent échapper à cette fonction imitative que l'art renaissant, traditionnellement, exige de ses figures. Est-ce décoratif, tout simplement? L'idée de "faux-marbres" suffit-elle à rendre compte de ses zones étranges qui s'exhibent aux premiers plans des tableaux religieux. A la découverte répondra une enquête minutieuse qui remonte jusqu'à Byzance via Giotto et la peinture siennoise, pour nous retracer les motifs de cette tradition picturale. Peu à peu émerge l'exignece centrale de l'art religieux dans longue durée: exigence liée au mystère , exigence liée à l'Incarnation et pas seulement à l'imitation. Une étude sur l'iconographie de l'Annonciation donne toute la mesure de ce programme. Au terme de l'enquête: un regard nouveau posé sur un art, un enchâssement de surprises et de paradoxes qui nous obligent à reconsidérer ce que l'on entend par figure et par ressemblance dans l'art italien du Moyen Age et de la Renaissance.

Analyse de l'art --- Ecrit théorique --- Esthétique --- Fra Angelico Da Fiesole