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UCLouvain (1)


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French (1)


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1990 (1)

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Organisation générale des secours en situation de catastrophe : participation de la gendarmerie aux opérations. Problématique de la sécurité

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Abstract

c. de trouver à partir des problèmes rencontrés, des améliorations pouvant garantir de meilleures conditions de travail pour le personnel.
Souvent à la Gendarmerie l’intervention classique a été limitée à son aspect strictement opérationnel, à la description des tâches élémentaires tactiques.
L’approche sécurité-hygiène (très récente) a toujours été le cousin éloigné que l’on retrouve à l’occasion des deuils de famille au sens le plus propre du terme.
Il m’a donc paru utile autant que pour les décideurs et les responsables de tout niveau que pour les exécutants d’apporter un éclairage plus global faisant appel aux fondements légaux et/ou réglementaires, reflets d’une conception de la société, et à la philosophie de gestion du risque développée de manière pluridisciplinaire tout au long des deux années de licence en sécurité à l’UCL.
Cette intention générale une fois déclarée, il nous faut encore apporter à ces pages d’introduction plusieurs explications et justifier les partis adoptés en exposant le plan du travail.
La première partie est consacrée à ce que l’on pourrait appeler la philosophie du système et si le mythe de la caverne a pu, en son temps, permettre un approfondissement de la pensée, l’allégorie de la scène et du théâtre, en toute simplicité, nous facilitera la présentation du contexte de travail, de l’organisation des secours et des divers intervenants.
Il y a d’abord le lieu, le cadre où la catastrophe se situe avec ses modalités, sa typologie particulière « le plateau » dirions-nous, ensuite les metteurs en scène du spectacle et leur répertoire, en un mot les autorités qui mènent le jeu de la prévention et de l’intervention face au sinistres et catastrophes, leurs compétences qui reposent sur l’application d’un certain nombre de textes.
Nous verrons ensuite les acteurs appelés ou propulsés sur scène pour jouer un rôle dans le cadre d’une pièce dont il nous faudra connaître l’argument (dialectique de gestion des crises) et le scénario (c’est-à-dire les plans de secours et plus spécialement le plan médical qui en constitue la pierre angulaire).
Acteur spécifique du drame humain que constitue toute catastrophe, le Gendarmerie, héritière de la longue tradition séculaire française, sera présentée dans ce contexte : son organisation territoriale, ses missions légales et les modalités d’intervention articulées autour des trois pôles classiques de la police judiciaire, du maintien de l’ordre et de la régulation de la circulation. A ce stade préliminaire de constat, divers risques que j’appellerai traditionnels sont déjà apparents et les améliorations partielles possibles font déjà l’objet d’ quelques commentaires limités.
La deuxième partie de l’étude concerne de manière plus spécifique la gestion de la sécurité à la Gendarmerie lors des catastrophes. La démarche s’appuie d’abord sur l’approche systématique du concept de sécurité dans l’entreprise classique ; transposé à l’entreprise publique que constitue la Gendarmerie, il y devient le triangle de la sécurité comportant les aspects opérationnels, la « security » et la « safety ».Le management du risque fait d’abord l’objet d’une approche théorique globale comportant les quatre phases classiques d’identification, de qualification et de quantification des effets ainsi que de prise des mesures rétroactives adéquates.
Son adaptation à la catastrophe n’est pas aisée. Il existe d’abord des risques professionnels inhérents à toute intervention, plus aigus chez les pompiers (spécialistes du secours) plus classiques chez les gendarmes (généralistes de l’assistance).
Des risques aggravés s’y ajoutent en fonction du type de catastrophes, des caractéristiques des produits en cause, de leurs effets humains et matériels.
Ces conditions de travail étant posées, diverses réactions s’imposent. On distingue d’abord des mesures organisationnels ressortissant à la sécurité opérationnelle et intégrée dans les ordres permanents propres aux diverses interventions dans le cadre des catastrophes naturelles, technologiques et sociales.
La politiques de prévention visant à améliorer les conditions de travail, à prévenir les accidents et maladies professionnelles s’appuie ensuite sur des dispositions de security et safety, mesures d’une part collectives et d’autres part individuelles. Des commentaires liés à leur spécificité, à leur intégration dans le cadre d’autres règles de formation, de motivation et d’entraînement.
Les risques nucléaires constituent une catégorie sensible et complexe compte tenu des nombreuses interactions entre les divers effets. Il nous ont paru mériter un chapitre particulier de la Gendarmerie, les problèmes de détection et de protection liés à ses interventions.
Nous avons jusqu’à présent et dans une certaines mesures négligé un ou des acteurs obligatoires lors des catastrophes. En effet, si les victimes (blessés, impliqués) sont généralement prises en charge par des structures appropriées, la population générale doit quant à elle être informée par les voies et les méthodes adéquates et le cas échéant confinée ou évacuée temporairement pour échapper aux effets des catastrophes. Ces procédures sont complexes, elles nécessitent prudence et efficacité et leur connaissance critique m’a paru justifiée dans le contexte global que nous avons voulu présenter.
Les conclusions finales concerneront les institutions, les textes, les méthodes, les moyens et surtout l’homme qui reste dans ce domaine comme dans tant d’autres, l’élément essentiel et primordial L’année 1989 s’est à nouveau achevée dans le drame, la douleur et la désolation. Brusquement, pour certains l’avenir s’arrête. Un tremblement de terre, l’explosion d’un avion, l’incendie d’un hôtel, le déraillement d’un train, un naufrage, et tout bascule. Ceux qui riaient pleurent, ceux qui espéraient désespèrent, ceux qui aimaient haïssent. Il y aura ceux qui abandonneront vaincus par le sort.
Les accidents naturels, technologiques ou sociaux se sont répétés à une cadence accrue qui a bouleversé le monde et forcé une prise de conscience aigüe des risques et des dangers dans les populations et les organismes chargés de les protéger.
Au centre de cette démarche, il y a l’homme. L’homme rayonnant quant Ariane s’élève, l’homme abattu quant l’avion s’écrase et que s’ouvre la terre ou la mer. L’homme impuissant devant la nature déchaîné, l’homme désespéré devant ses cités qui s’abîment.
Il y a ceux qui décident, qui disposent et ceux qui suivent et qui subissent. Il y a ceux qui sont frappés et dont le sort dépend de la décision ou de l’action des autres et il y a ceux qui luttent pour que d’autres survivent.
Aux uns, il faut souhaiter de savoir prendre les meilleures décisions et de ne pas prendre de libertés inconscientes pour maintenir le fragile équilibre du risque et du danger. Aux autres, il faut pouvoir offrir les meilleures garanties de sécurité et de protections pour remplir leur difficile mission de secours.
A ceux qui, dans notre pays, exécutent comme à ceux qui décident souhaiteront savoir sagesse garder autant lors de la conception que de la mise en œuvre des mesures en cas de catastrophe.
La Belgique a le privilège de figurer au rang des pays où les catastrophes naturelles sont relativement rares.
Il serait faux de croire, néanmoins, que nous sommes à l’abri de tout danger : les récentes ,inondations dans le sud du pays, le tremblement de terre à Liège, les tornades dévastatrices bien que limitées géographiquement, sont là pour le prouver.
D’autre sources de danger découlent directement ou indirectement du développement des activités humaines et de l’évolution des mentalités. Ces risques qu’ils soient industriels, sociologiques, liés notamment à l’évolution des moyens de transport où la métamorphose de l’architecture urbaine et de la technologie, doivent être présents à l’esprit de tout responsable de la sécurité des personnes et des biens.
Ces catastrophes sociales, technologiques ou naturelles sont d’une telle ampleur et d’une telle brutalité que, pour les combattre efficacement, la mobilisation de tous les moyens d’intervention est indispensable, dans un contexte qui interdit toute improvisation.
La tragédie récente du Heysel, les attentats, les tempêtes venant après d’autres événements de même nature- incendie du Capitole, explosion d’Euroblan, incendie du Duc du Brabant-mettent en évidence la nécessité des secours tant logistiques que médicaux à mettre en œuvre en cas de catastrophe majeure.
Cette organisation doit bien évidemment s’appuyer sur des structures existantes, publiques ou non, dont la vocation est de porter secours dans les divers états de nécessité des citoyens. En Belgique, la Gendarmerie constitue depuis l’indépendance, un de ces services publics dont l’intervention, intégrée aux côtés des autres organismes, reste indispensable dans le cadre de la gestion des catastrophes.
Critiqués par ailleurs, le gendarme est toujours présent lors de tous les événements civils ou militaires les plus graves que le pays a traversé depuis 150 ans, apportant son aide aux individus et son assistance aux populations.
Si pendant des années, il a sans tapage rempli ces difficiles missions ; l’évolution qualitative et quantitative des catastrophes a rendu l’intervention plus délicate et plus dangereuse pour tous les personnels devenus nettement plus sensibilisés à ces types d’évènements.
Ce souci est actuellement partagé par le commandement et les organisations syndicales internes. Les problèmes récents liés à l’applicabilité du R.G.P.T. aux diverses catégories du personnel de la Gendarmerie en ont réactualisé l’impact humain et social aussi, m’a-t-il paru comme membre du corps devoir apporter ma modeste contribution à l’amélioration de ce service de sécurité et de secours en étudiant de manière spécifique les catastrophes, leurs typologies, les interventions et leurs modalités dans l’espoir de rendre le service public plus efficace, plus efficient et plus sûr.
C’est un peu l’objet de cette étude qui se présente avant tout comme un corpus de faits, c’est-à-dire comme une description à la fois des problèmes posés à la Gendarmerie par les catastrophes et des réactions face à celle-ci ? Nous en sommes donc volontairement donnés un objectif limité que l’on peut définir comme suit :b. de sensibiliser les responsables et les exécutants aux divers aspects de la sécurité sur base de la, modélisation d’un problème particulier extrêmement important.

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