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Dieppe, Granville, Trouville, Deauville, Houlgate, Cabourg...Ces plages normandes sont nées avec les premiers bains de mer, auxquels elles doivent tout leur prestige. Ce sont les Anglais qui lancèrent la mode de la baignade en mer pour le plaisir. Puisque, auparavant, on ne sacrifiait à celle-ci que pour guérir ou écarter quelques malignes affections: rage ou gale. En 1775, une maison de santé (Les Bains Laurence), s'ouvre à Dieppe, mais c'est à partir du début du XIXè siècle que la station se développe. Des peintres contribuent largement à créer l'enchantement autour des premières plages. Sensations nouvelles: pour les baigneurs, de se jeter dans "l'onde amère", pour les promeneurs-voyeurs, de guetter les baigneuses dans leurs excentriques tenues de bain. Les plages qui essaiment au long des côtes normandes attirent tout ce que la France compte d'hommes d'affaires, de princes oisifs, de mondaines, puis de demi-mondaines, mais aussi d'artistes en tous genres, d'écrivains, de compositeurs et de peintres. Proust, pensionnaire du Grand Hôtel de Cabourg, n'est qu'un de ces intellectuels parmi d'autres qui suivirent là le Tout-Paris de l'époque. Après la Première Guerre Mondiale, les digues de la grande bourgeoisie craquent, c'est l'invasion populaire par l'accession aux congés payés. Le marché immobilier témoigne de ce mouvement. Extraits: Jan Austen: "Sanditon" (1817), "Recommandations aux baigneurs" (1877), "Autour d'une cabine" Emile Reynaud (1892), "Actualités de 1924", "Rapport de l'Association Normande" (1849), "A l'ombre des jeunes filles en fleurs", "La vie à Deauville" (Michel Georges-Michel), "Centre Confédéral d'Education Ouvrière" (Juin 1938). Interviews: Raphaël Pividal (écrivain), Daniel Clary, M. Chennebenoist, M. Bayle, M. Guillou, M. Le Rossignol, Mme Moles, M. Bernard Merlin (Immobilier), M. Renault (agriculteur).