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À voir le nombre actuel de travaux qui lui sont consacrés, le lieu commun, qui fut pourtant longtemps un paria et un proscrit, semble aujourd’hui populaire. Mais sa récente réhabilitation dans le paysage de la critique contemporaine aurait de quoi faire réfléchir la critique elle-même. Qu’avait-elle perdu en le vouant aux gémonies, si ce n’est peut-être ce « commun », ce lieu pour la communauté ? Et nous, qu’espérons-nous faire avec le lieu commun, si ce n’est réconcilier l’activité lettrée avec sa dimension politique, et par là défendre la place des humanités dans l’espace public ? Telle est donc notre hypothèse : le lieu commun, banal et abandonné, laissé au public et aux discussions de café, aurait à voir avec la chose publique et notre propre désir de communauté. En remontant aux sources de la pratique « humaniste » des lieux communs à la Renaissance, jusqu’à leur traitement dans l’enseignement et dans la transmission de la culture, les différents articles réunis ici entendent réinterroger la dimension proprement politique de l’usage des lieux communs par les lettrés de jadis et les critiques de naguère, mettant à l’épreuve le pont que cette culture entend jeter entre les générations via l’institution des « humanités » comme ciment d’une communauté à travers les âges, dans une prétention pacifique et universelle mais au risque de l’exclusion des individus.
Arts & Humanities --- Literature (General) --- littérature --- humanités
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Revisiter la notion d’année terrible telle qu’elle avait été forgée par Victor Hugo pour désigner la séquence allant de la déclaration de guerre de juillet 1870 à la fin de la semaine sanglante en mai 1871, tel est l’enjeu de cet ouvrage collectif. Fondé sur une approche transpériodique et transdisciplinaire, il invite à une réflexion sur les processus de désignation et les usages de ce chrononyme d’année terrible. Cinq séquences d’entrée en guerre ont été retenues afin de les comparer. Comment les historiens questionnent-ils cette notion polysémique ? Interrogeant les paradigmes de ces moments de basculement dans une autre temporalité, ils en définissent l’échelle la plus pertinente pour capter la perception des contemporains face à cette expérience traumatisante qui bouleverse les repères. Pour cela, ils analysent les traces scripturales, visuelles, matérielles produites par les contemporains, figures en vue comme anonymes. Mais cet ouvrage propose aussi une réflexion sur les processus de construction mémorielle de ces années terribles, en termes de filiations comme de décalages, avec l’objectif de leur instrumentalisation politique.
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