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Comme toutes les œuvres de même envergure, celle de Claudel nous frappe et nous retient d'abord par ce qu'elle offre de singulier. Pourtant, à mesure que les années passent, il devient de plus en plus clair que ce poète n'a rien, quoi qu'on ait pu dire, d'un aérolithe tombé d'un ciel gréco-biblique dans le poulailler littéraire post-symboliste. Son œuvre s'inscrit dans une histoire intellectuelle qui est une histoire de longue durée : celle de ce qu'on a appelé -d'un mot plein d'ambiguïtés- romantisme. Ceci se vérifie - nonobstant les accès de colère anti-romantiques de l'intéressé - lorsqu'il monte à l'assaut contre les positivistes, avec les catholiques et les vitalistes du tournant du siècle, en brandissant des armes curieusement analogues à celles que la Naturphilosophie avait jadis déployées contre les mécanistes ; lorsqu'on examine l'usage qu'il fait de l'universelle analogie, chargée conformément à une tradition vénérable, mais non pas seulement catholique, de nous passer d'un monde à l'autre, du visible à l'invisible ; ou encore lorsqu'on interroge une poétique qui ne s'en prend aux romantiques que pour mieux sauver les principaux articles de leur credo, sous réserve de les récrire pour les mettre en conformité avec les commandements d'un catholicisme original et rigoureux. Pourtant, si ce livre s'emploie à conduire une archéologie des propositions claudéliennes, ce n'est pas pour le morne plaisir de rabattre le singulier sur le collectif, ni pour sacrifier a la manie des sources ou des origines : mais plutôt par désir d'y voir clair, de saisir les lignes de force dans la diversité et la profusion des propos - ce qui se peut d'autant mieux, m'a-t-il semblé, qu'on se transporte en amont de l'œuvre, et qu'on resitue les propositions de Claudel dans une histoire suffisamment longue, où la singularité se mesure surtout en termes de variation. Et c'est peut-être encore, dans une fin de siècle obsédée de nouveauté, manière de prêter l'oreille à…
Claudel, Paul, --- Criticism and interpretation. --- クローデル, ポール --- Claudel, Paul, - 1868-1955 - Criticism and interpretation. --- Literary Theory & Criticism --- anti-romantisme --- histoire intellectuelle --- littérature --- catholicisme --- homme de génie --- poésie --- Claudel, paul (1868-1955) --- Poetique --- Critique et interpretation --- Claudel, Paul, - 1868-1955
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Time in literature. --- Peguy, Charles, --- Claudel, Paul, --- Criticism and interpretation.
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Des années troublées de Partage de midi à l’apaisement du Soulier de Satin, du drame personnel à la création d’un théâtre à l’état naissant, puis d’un théâtre total, la lecture de la Bible apparaît d’abord comme une tentative de voir clair en soi, de sonder l’incohérence d’un moi livré à une double passion, charnelle et mystique. Claudel cherche le sens de sa confrontation avec l’innocence de Dieu et le désir de la femme. Il interroge ensuite les Écritures pour découvrir un sens à sa vie, pour se convaincre que les souffrances de l’amant et les échecs du diplomate, tant en Europe qu’en Chine, étaient nécessaires pour faire de lui le créateur d’un univers de l’imaginaire. Il interroge aussi la stérilité et les contradictions de son époque qui a vu, à partir des enthousiasmes révolutionnaires, le triomphe de l’affairisme et l’humiliation du spirituel, lorsque le Turelure conquérant de L’Otage s’est mué en un vieillard rapace sans pitié pour les siens, acculant au meurtre du père son fils qui détruira une autre image de la paternité en la personne du pape. Et ainsi, ce qu’il nous offre n’est rien moins qu’une réécriture de la Bible, une Bible du 20e siècle. L’imprégnation est telle que le référent scripturaire naît sous sa plume, si fondu dans son texte qu’il n’en semble pas conscient. Il fait siens les schémas bibliques et liturgiques qui donnent à Tête d’Or son élan dramatique, fournissent aux Odes le canevas d’une création consciente et savante, offrent aux oratorios le patron à partir duquel le scénario se construit. Son œuvre en devient, comme l’Ancien Testament, un dialogue entre Dieu et son élu, où les autres ne sont pas oubliés et comme les Évangiles, le récit d’une vocation de salut où la victoire naît de l’échec et la vie de la mort.
Claudel, Paul, --- Religion. --- Criticism and interpretation. --- Bible --- In literature. --- Influence. --- クローデル, ポール --- Claudel, Paul, - 1868-1955 - Religion. --- Claudel, Paul, - 1868-1955 - Criticism and interpretation. --- Literary Theory & Criticism --- Theater --- sens --- confrontation --- mystique --- passion charnelle --- schéma liturgique --- vocation --- Claudel, paul (1868-1955) --- Critique et interpretation --- Claudel, Paul, - 1868-1955
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Partage de Midi a une caractéristique surprenante : c’est une pièce autobiographique, affirmée comme telle, écrite par Claudel, de son propre aveu, pour se délivrer d’un drame particulièrement angoissant et qui le laissait démuni. Mais l’auteur dramatique ne dispose pas d’un je qui lui permettrait de se dire : il n’est pas sujet de l’énonciation (au moins pour le dialogue), il n’y a pas de personnage particulier auquel il puisse déléguer sa propre parole. L’autobiographique dans ce texte pose donc une question que nous n’avons pas fini de trouver devant nous. Il est assez extraordinaire de voir un auteur dramatique mettre en scène sa propre histoire ; ici le projet autobiographique est consubstantiel à l’écriture : le drame n’est pas écrit à l’aide de matériaux autobiographiques, il est écrit pour tire autobiographie, pour donner sens au biographique aléatoire. Jamais on n’a vu de cas plus flagrant d’intertextualité biographique : Claudel écrit et réécrit Partage de Midi, avec le sentiment d’écrire et de réécrire sa propre vie, comme si le texte biographique et le texte dramatique étaient l’envers et l’endroit du même texte.
Claudel, Paul, --- Claudel, Paul, - 1868-1955. - Partage de midi --- Literary Theory & Criticism --- Theater --- théâtre --- texte biographique --- pièce --- dramaturge --- mise en scène --- réécriture --- Claudel, paul (1868-1955) --- Critique et interpretation
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Le présent ouvrage évoque l’intérêt considérable éprouvé par Paul Claudel pour la mise en scène du texte théâtral, à l’occasion de sa première pièce jouée et longtemps portée en lui, L’Annonce faite à Marie. Organisée chronologiquement, l’étude montre comment, après avoir douté des vertus scéniques de sa pièce, l’auteur suit d’abord sa création par Lugné-Poe (1912), puis supervise la très originale mise en scène allemande de Hellerau (1913). Mais après ces brillants débuts, toutes les autres expériences scéniques de Claudel à propos de L’Annonce s’avèrent décevantes : soit elles se limitent à des projets qui avortent, soit elles n’aboutissent qu’à des satisfactions illusoires, pour se clore par l’incohérence de la mise en scène de la Comédie-Française en 1955, quelques jours avant la mort du dramaturge. Quoi qu’il en soit, ses engagements dans des spectacles très différents permettent de mettre en évidence de façon concrète et vivante ses idées sur la mise en scène et de faire revivre quelques moments forts de la vie théâtrale dans la première moitié du xxe siècle, à l’occasion de la fortune scénique d’une pièce majeure.
Claudel, Paul, --- Claudel, Paul, - 1868-1955. - Annonce faite à Marie --- Literary Theory & Criticism --- Theater --- mise en scène --- texte théâtral --- dramaturge --- pièce --- littérature --- réception critique
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Ce livre est une étude de l’œuvre poétique et dramatique de Paul Claudel tout au long de la recherche, qu’il a menée de l’aube du xxe siècle à l’explosion de la Seconde Guerre mondiale, d’une approche et d’une définition de la modernité. Aujourd’hui que cette interrogation paraît (dit-on) caduque, le champ de l’exploration et de la découverte – celui, infini, de la lecture – peut d’autant mieux se parcourir et s’offrir, comme le dramaturge l’a souhaité, à la façon d’un inépuisable spectacle. Ce spectacle de la modernité, Claudel lui a donné pour nom Europe. À l’âge où le glorieux mythe baudelairien et rimbaldien du nouveau a perdu de ses splendeurs et où. à la suite de la théorie spenglerienne du déclin de l’Occident, la plupart des contemporains du dramaturge ont cru voir et voulu dire les "derniers feux" et les "pâles scintillements" (S. Zweig) de la culture européenne, Claudel seul ou presque a exalté la vocation du vieux continent en proie au doute et d’où le sacré s’est enfui. "Je serai le premier grand poète Européen", a-t-il écrit au faîte de ses réflexions sur la poésie et alors qu’il inventait, avec sa somme théâtrale Le Soulier de satin, une dramaturgie inouïe. Inouïe en ceci qu’elle a répondu, non à la grâce de l’arbitraire ainsi que l’ont fait de leur côté, eux aussi issus du symbolisme, Hofmannsthal, T.S. Eliot, Maeterlinck. Pessoa, Rilke, W.B. Yeats ou Valéry, mais à la faveur du texte littéraire, à la grande énigme de notre sphynx moderne : à quoi bon écrire quand le monde croule ? L’Europe a incarné la modernité claudélienne : le mythe des temps modernes sera supranational, sous le triple rapport de l’art, de la métaphysique et de la religion, ou ne sera pas. À la lumière du grand théâtre du monde tel que le dramaturge en a fixé les structures, une nouvelle culture a trouvé de quoi advenir, qui a reçu la fraîcheur et l’immémorial en partage. Car il faut croire avec Claudel à la culture européenne. Par elle la création (celle d’un poème, d’une…
Claudel, Paul, --- Dramatic works. --- クローデル, ポール --- Literary Theory & Criticism --- Theater --- modernité --- œuvre poétique --- œuvre dramatique
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Qui, en Claudel, du spirituel ou de l’artiste, aspirait le plus à la conversion, lequel en a le plus bénéficié ? Ils sont inséparables. Et l’imprégnation scripturaire a aidé à se construire aussi bien l’un que l’autre. Peu de temps sépare les œuvres qui précèdent les découvertes spirituelles de celles qui les suivent, mais aussi quel fossé ! On ne reconnaît pas dans le messie sceptique de "Pour la Messe des hommes" le "Poète" de L’Endormie pourchassé par le chœur des satyres, et le Frère d’Une Mort prématurée rêve un enfer qui transpose dans l’absolu ce cauchemar sans fin. Les quatre années qui suivent l’illumination de Noël 1886 sont marquées par une lutte contre la Grâce que traduisent et sans doute aussi guident symboles et situations bibliques. La rencontre avec Dieu a blessé Violaine d’une atteinte aussi mortelle que celle de Tête d’Or. Mais si, tel Jacob, ils sortent tous deux vainqueurs de cette confrontation avec l’ange, ils en reçoivent une force et une vocation tout opposées. Tête d’Or, à l’image des messies laïques de notre époque, tourne sa violence contre les autres et leur impose une soumission totalitaire. Violaine s’indigne, elle, qu’ils n’aient pas le bonheur et subit la violence pour le leur donner. Entre ces deux attitudes se déploie le long itinéraire d’une première conversion qui fera entrer Claudel dans le sein de l’Eglise. Il lui restera à évangéliser ensuite le fonds païen de sa nature, et ce sera le long effort d’une création littéraire nourrie des Écritures jusqu’aux commentaires bibliques où méditation et création seront totalement confondues.
Dramatists, French --- Poets, French --- Claudel, Paul, --- Religion. --- Criticism and interpretation. --- Bible --- In literature. --- Influence. --- Dramatists, French - 20th century. --- Poets, French - 20th century. --- Claudel, Paul, - 1868-1955 - Religion. --- Claudel, Paul, - 1868-1955 - Criticism and interpretation. --- Literary Theory & Criticism --- Theater --- littérature --- symbole --- conversion --- découverte spirituelle --- situation biblique --- Noël 1886 --- grâce --- Église --- Claudel, Paul, - 1868-1955
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A travers 14 expériences de mise en scène effectuées par Claudel entre 1917 et 1949, ce texte voudrait saisir ce que ses recherches scéniques ont de plus original : le mouvement considéré comme un langage, l'union du drame et de la musique, la mise en scène de l'écriture. On y découvre un autre Claudel, à la recherche d'un nouveau drame sacré dont il a su prévoir tous les aspects. A la frontière entre les deux mondes, le poète explicateur nous montre à l'aide des aventures humaines, la Création du monde, du tohu-bohu aux chants toujours improvisés de l'humanité future. Il nous apprend à lire, dans le monde matériel, les signes de l'Au-delà (Presses universitaires franc-comtoises).
Theatrical producers and directors --- Theater --- History --- Claudel, Paul, --- Knowledge --- Theater. --- Production and direction --- Contributions in dramatic production --- Dramatic production --- Theatrical producers and directors - France. --- Theater - France - History - 20th century. --- Theater - Production and direction - France - Paris --- Claudel, Paul, - 1868-1955 - Knowledge - Theater. --- Claudel, Paul, - 1868-1955 - Contributions in dramatic production --- Claudel, Paul, - 1868-1955 - Dramatic production --- Literary Theory & Criticism --- écriture --- musique --- langage --- mouvement --- recherche scénique --- drame --- Claudel, paul (1868-1955) --- Decor et mise en scene --- Theatre --- Claudel, Paul, - 1868-1955 --- Théâtre --- Mise en scène --- Chorégraphie --- Ballet --- Choeur --- Claudel, Paul
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Comme toutes les œuvres de même envergure, celle de Claudel nous frappe et nous retient d’abord par ce qu’elle offre de singulier. Pourtant, à mesure que les années passent, il devient de plus en plus clair que ce poète n’a rien, quoi qu’on ait pu dire, d’un aérolithe tombé d’un ciel gréco-biblique dans le poulailler littéraire post-symboliste. Son œuvre s’inscrit dans une histoire intellectuelle qui est une histoire de longue durée : celle de ce qu’on a appelé – d’un mot plein d’ambiguïtés – romantisme.
Literary Theory & Criticism --- théâtre --- poésie --- critique --- littérature --- essai --- journal de voyage --- allégorie --- Claudel, paul (1868-1955) --- Critique et interpretation
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Claudel et Calderón, deux grands poètes chrétiens, deux croyants. Lequel est-il le plus primitif, lequel le plus moderne ? L’étude proposée confronte deux écrivains, baroques tous deux. L’un appartient au siècle d’or espagnol, l’autre à la modernité. Chez l’un et chez l’autre, le paradis est le commencement et la fin de l’Histoire. "Alpha et omega". Et tous deux sont en quête du chemin qui y retourne. Toute l’histoire humaine devient la mise en scène d’un itinéraire, pénible pour Calderón, enthousiasmant pour Claudel, de l’innocence ignorante à l’innocence qui sait. Tous deux conçoivent la poésie et comme art de réminiscence et comme art prophétique. Or, selon la belle parole d’Eugenio d’Ors "tout art de réminiscence ou de prophétie est toujours plus ou moins baroque". Œuvres habitées par la nostalgie du Paradis Perdu, œuvres donc, par essence, profondément baroques. Chez Claudel, l’expression baroque se pressent, joyeuse et exubérante, comme une récompense, vision liée très certainement à l’inouïe vitalité du poète et à son optimisme foncier. Pour Calderón, bien plus pessimiste, le baroque est une longue patience, tourmentée et trouble comme le vin de Dionysos. Ainsi Claudel, le moderne devient le primitif tandis que l’ancien, Calderón épanche sur nous sa douceur terriblement désabusée.
Baroque literature --- History and criticism --- Claudel, Paul, --- Calderon de la Barca, Pedro, --- Criticism and interpretation --- Calderón de la Barca, Pedro, --- History and criticism. --- Calderón de la Barca, Pedro, --- Criticism and interpretation. --- クローデル, ポール --- Baroque literature - History and criticism --- Claudel, Paul, - 1868-1955 - Criticism and interpretation --- Calderón de la Barca, Pedro, - 1600-1681 - Criticism and interpretation --- réminiscence --- poésie --- siècle d’or --- période baroque --- modernité --- croyant --- poète chrétien --- Claudel, paul (1868-1955) --- Calderon de la barca (pedro), poete dramatique espagnol, 1600-1681 --- Critique et interpretation --- Claudel, Paul, - 1868-1955 --- Calderón de la Barca, Pedro, - 1600-1681
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