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Au XVIIe siècle, l’intérêt de l’Europe, et de la France en particulier, pour le reste du monde, va croissant. Mus par des motivations d’ordre commercial, diplomatique, savant, religieux ou autres, les voyageurs français, pour lesquels l’Autre privilégié reste à l’époque l’Oriental, projettent bien souvent sur l’Empire ottoman leurs préjugés ethnocentriques, ce qui n’empêche pas qu’ils manifestent aussi une véritable curiosité à l’égard de l’Orient. C’est précisément l’ampleur et la portée de ce désir de découverte de l’Autre que le présent ouvrage interroge – selon une enquête menée dans une perspective interdisciplinaire, au croisement de l’histoire littéraire, de l’histoire des représentations et de l’anthropologie culturelle –, à partir des Mémoires (publiés de manière posthume en 1735) d’un voyageur de l’Âge classique, le chevalier d’Arvieux, qui fut pendant plusieurs années consul en Syrie. Tout en restant, à bien des égards, un homme de son temps, ce nomade par vocation, issu d’une famille marseillaise, fait preuve d’une compréhension extrêmement nuancée de la diversité de l’univers ottoman, grâce à sa maîtrise des langues orientales ainsi qu’à l’ampleur de ses échanges. Le texte foisonne de portraits très individualisés, ainsi que de récits relatant les rencontres de l’auteur avec des Turcs et des Arabes, ou encore avec les Levantins de Smyrne. Son séjour chez les Bédouins du mont Carmel, pour lesquels il manifeste une véritable empathie, apparaît tout à la fois comme un témoignage ethnographique précoce sur les populations nomades et comme une réussite interculturelle exemplaire.
History --- chevalerie --- histoire --- littérature médiévale
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Artus de Bretagne est un roman en prose, du début du xive siècle, qui raconte les aventures d'Artus, fils de Jean, duc de Bretagne. Après une enfance bretonne où il tombe amoureux de Jehanette et rompt ses fiançailles avec l'impudique Péronne d'Autriche, Artus part en Orient, appelé par un rêve, et, après bien des aventures, avec l'aide de la fée Proserpine, il épouse Florence, la fille du roi de Sorelois. N'ayant pas encore donné lieu à une édition moderne, ce roman n'a jusqu'à présent guère retenu l'attention. Et pourtant du Moyen Âge au xixe siècle, il a été lu, connu et apprécié. Le présent volume s'intéresse d'abord au texte médiéval, à la représentation originale qu'il donne de la chevalerie, au renouvellement de la matière arthurienne qu'il met en œuvre, aux insertions lyriques qui s'y trouvent, à la complexe tradition manuscrite qui le transmet et à l'illustration de certains volumes. L'étude des allusions littéraires à Artus du xive au xvie siècle permet d'évaluer son succès, tout comme la diffusion de suites manuscrites du xve siècle. L'imprimerie prit le relais. De nombreuses éditions parurent en France au xvie siècle ; vers 1500 Lord Berners donna une traduction en anglais sous le titre Artus of Lyttel Brytayne. Puis vint le temps des versions abrégées, dans la « Bibliothèque Universelle des Romans » au xviiie siècle, dans la « Bibliothèque Bleue » d'Alfred Delvau au xixe siècle. Croisant les approches (littérature, histoire du livre, codicologie, iconographie) pour étudier ce texte et ses mutations sur six siècles, le volume suit l'évolution des goûts des publics, en même temps que les changements des pratiques littéraires et éditoriales.
Medieval & Renaissance Studies --- littérature médiévale --- cycle arthurien --- réception littéraire
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Birds in literature --- littérature médiévale --- chant --- bestiaire médiéval --- oiseau (littérature) --- imagination
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Arthur et ses chevaliers de la Table Ronde, Tristan et Yseut, mais aussi Jeanne d'Arc et Charles VII, le poète Villon sont autant de figures du passé médiéval dans lesquelles se reconnaît notre époque. Cet âge reculé se révèle être une source privilégiée d'inspiration avec laquelle les artistes engagent une relation à chaque fois renouvelée. Ainsi en est-il de la littérature des XIXe et XXe siècles, du Romantisme à l'Oulipo et en particulier la fantasy sous l'ombre tutélaire du grand Tolkien. Les supports d'un nouvel imaginaire médiéval sont multiples et fertiles, qu'il s'agisse de l'illustration inspirée de l'art des manuscrits, des études historiques scientifiques aux élucubrations fantaisistes et ésotériques. La chanson contemporaine, l'agencement des jardins ou bien les jeux de rôles, ces univers actuels nous proposent un jeu de miroir avec l'époque médiévale. Ce livre nous invite à un étrange et fécond dialogue entre les siècles.
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La littérature médiévale inspire et informe l’œuvre du poète et romancier oulipien Jacques Roubaud depuis les années 1970. Ses essais La fleur inverse et Graal Fiction, ou encore Graal Théâtre, ambitieuse adaptation dramatique de la légende arthurienne écrite en collaboration avec Florence Delay, en sont les signes les plus évidents. L’intertexte arthurien, s’il est plus discret dans le cycle du Grand Incendie de Londres, n’en éclaire pas moins les errances de la mémoire et de la prose. Le lecteur doit exercer une mémoire immense devant ces milliers de pages qui relatent et relient des événements survenus à de nombreuses années d’intervalle. Car le narrateur, comme les meilleurs chevaliers d’Arthur, fait preuve d’une extrême disponibilité, mais aussi d’une grande persévérance, pour suivre tous les chemins mémoriels qui s’offrent à lui, sans jamais perdre de vue la droite voie de la prose. Sa principale stratégie narrative est l’entrelacement imité du cycle du Livre du Graal, en particulier de la branche centrale qu’est le Lancelot en prose. Dans Le Grand Incendie de Londres, la mémoire est aussi aventureuse que la forêt médiévale, et le texte volontairement digressif, en arborescence. La fonction du récit est de continuer d’exister, malgré les souvenirs les plus douloureux, qui fonctionnent dans le texte comme un autre Graal, c’est-à-dire un signe qui met la prose en marche, mais qui la menace lorsqu’il apparaît trop clairement. Le présent volume étudie les nombreuses stratégies d’« évitisme » mises en œuvre par la prose arthurienne pour que l’aventure de l’écrit ne s’achève pas, parce que ces stratégies servent de modèle à Jacques Roubaud, qui trouve dans le Grand Incendie de Londres une nouvelle forme-prose de la mémoire.
Medieval & Renaissance Studies --- Literature (General) --- roman --- Table ronde --- prose --- littérature médiévale
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Romance Literatures --- Languages & Literatures --- French Literature --- littérature médiévale --- poésie --- ancien français --- création poétique
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Romance Literatures --- Languages & Literatures --- French Literature --- littérature médiévale --- poésie --- métrique latine --- ancien français --- création poétique
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Romance Literatures --- Languages & Literatures --- French Literature --- littérature médiévale --- poésie --- ancien français --- création poétique
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Quelle relation la littérature du Moyen Âge entretient-elle avec le temps et la mémoire ? Quelle est la place de la religion et de la spiritualité dans cette littérature ? Peut-on concevoir la poésie comme un récit ? Michel Zink, dans sa leçon de clôture au Collège de France, jette un regard rétrospectif sur ses vingt-deux années d’enseignement. Les grands thèmes ayant servi de fil conducteur à ses cours y sont analysés, et en tout premier lieu le temps : le regard que porte la littérature médiévale sur son propre passé, l’imbrication du temps subjectif et du temps de l’histoire, la réception moderne de ces textes anciens. Des questions de poétique ensuite : poésie et récit, anonymat et sujet poétique, poésie et nature. Enfin, la constante imprégnation religieuse des lettres médiévales, qui brouille la notion même d’une littérature profane.
Literature --- Poetry --- Medieval & Renaissance Studies --- Moyen Âge --- littérature médiévale --- poésie médiévale --- temps --- mémoire
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Les érudits ne sont pas seulement ceux qui « font avancer la science » en laissant à d'autres le soin de populariser les « arides » matières sur lesquelles ils travaillent. Ils ont été, et ils sont encore, dans bien des cas, les artisans de la réémergence de larges pans de la culture mondiale dans l'imaginaire du grand public. N'en déplaise à certains, l'érudition n'est pas toujours l'ennemie du plaisir esthétique et, dans le cas du Moyen Âge, en particulier, le rôle joué par nombre d'universitaires et d'érudits dans la réapparition de la civilisation et de la littérature médiévales à l'horizon de notre quotidien est considérable. Les communications réunies ici, issues d'un colloque de l'Association « Modernités médiévales » qui s'est tenu à Lausanne du 21 au 23 octobre 2010 évoquent un très large spectre de pratiques : écrivains frottés d'érudition, savants tentés par la littérature ou simplement poussés par un goût vif et empathique de la vulgarisation, érudits désireux de construire des passerelles entre le passé et le présent. Toutes ces évocations sont encadrées par les témoignages directs de deux grands érudits (Michel Zink et Paul Verhuyck) qui n'ont pas jugé indigne d'écrire eux-mêmes des romans.
History of civilization --- anno 500-1499 --- Literary Theory & Criticism --- littérature médiévale --- savoir --- érudition
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