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Dans la remarquable fortune posthume que connaît l'œuvre de Georges Perec, aujourd'hui salué comme un « classique », il est frappant que l'approche linguistique de ses textes ait presque toujours été négligée par la critique malgré son orientation d'abord formaliste. De fait, une telle perspective semble interdite par le discours explicite de l'écrivain. Georges Perec, « homme de lettres » au sens où il a affaire « aux lettres de l'alphabet », notait en 1965 : « je n'ai jamais fait vraiment attention aux formes : je ne me suis jamais demandé pourquoi j'écrivais comme ça et pas autrement. » Ce volume prend le contrepied d'un tel discours en se donnant pour objet, au contraire, la langue de l'écrivain Perec. Il réunit donc des approches proprement linguistiques (lexique, ponctuation, énonciation, conséquences de contraintes « dures » comme le lipogramme...) et des réflexions stylistiques, à partir d'une interrogation fondamentale sur l'écriture « blanche ». Si le propos de ce livre n'est pas absolument sans précédents, il est cependant nouveau par beaucoup d'aspects – notamment par la présence, à la fin de l'article inaugural de Paulette Perec, d'une lettre inédite de Georges Perec, adressée en août 1959 à l'un de ses amis.
Linguistics --- texte --- écriture --- langue
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Qui, aujourd’hui, connaît encore Balthasar Baro ? Il y a un peu plus d’un siècle pourtant, Edmond Rostand devait juger son nom et son œuvre suffisamment évocateurs puisqu’il imaginait pour cadre de la première scène de son Cyrano de Bergerac une représentation de son unique pastorale, la Clorise, à l’Hôtel de Bourgogne. Les contemporains de Baro louaient d’abord en lui l’auteur de la suite et conclusion du plus célèbre roman de la première moitié du xviie siècle, L’Astrée d’Honoré d’Urfé, dont il fut le secrétaire ; ils le reconnaissaient également pour un dramaturge talentueux, à défaut d’être majeur. Baro, en effet, introduisit en France le procédé du théâtre dans le théâtre avec sa Célinde, participa activement, dans les années 1640, à l’essor d’un théâtre sacré, et laissa une œuvre dramatique composite et passionnante, délibérément à l’écart des pratiques et des genres dominants. Il fut en outre l’un des membres de la jeune Académie française et participa, comme tel, à la Querelle du Cid. C’est à cette carrière et à cette œuvre méconnues que le présent ouvrage, le premier qui ait jamais été consacré à Baro, voudrait rendre hommage, en éclairant certains aspects d’une trajectoire d’homme de lettres qui commence à Toulouse et semble s’achever à Montpellier, qui fait passer son auteur du roman au théâtre, ménageant entre l’un et l’autre de multiples transitions.
Literary Reviews --- Theater --- Literature (General) --- théâtre --- XVIIe siècle
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Jacques Jouet constitue l’une des figures les plus représentatives de l’Oulipo. Après les fondateurs (Queneau, Le Lionnais…) et la génération des Perec et Roubaud, il appartient à cette troisième vague née des ateliers d’écriture et portée par le virage de l’oralisation et de la rencontre avec le public. L’œuvre de Jacques Jouet, l’une des plus conséquentes de l’Oulipo actuel, se distingue par sa polygraphie (poèmes, récits, nouvelles et romans, théâtre, essais, collages), par des formes marquantes (le « poème de métro »), mais aussi par des entreprises au long cours comme Navet, linge, œil de vieux (écriture d’un poème par jour, de 1992 à 1998) ou le cycle de Mek-Ouyes, qui traverse genres et supports puisqu’il a pu prendre notamment la forme d’un feuilleton diffusé en ligne. Les Actes (assortis d’un entretien et d’un inédit) de ce premier colloque international consacré à J. Jouet mettent en lumière la diversité des formes et des entreprises de l’auteur tout en cherchant à éclairer la cohérence globale de sa démarche littéraire.
Literary Reviews --- Literary Theory & Criticism --- littérature --- Oulipo
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L'œuvre de Georges Perec (1936-1982) apparaît aujourd'hui sans conteste comme celle d'un classique de la seconde moitié du xxe siècle. Prenant acte de ce statut patrimonial, ce volume se donne un objectif moins rétrospectif - faire le bilan de trois riches décennies de recherche - que prospectif, en s'efforçant de contribuer à la relance d'une activité critique dont le dynamisme semble évidemment lié à l'accession à ce statut de classique. Dans un article devenu célèbre, « Pourquoi lire les classiques ? » (1981), un autre écrivain de l'Oulipo, l'Italien Italo Calvino, avait défi l'œuvre classique par sa lecture, énonçant la proposition suivante : « Toute relecture d'un classique est une découverte, comme la première lecture. » S'agissant de Perec, tout se passe en effet comme si cette canonisation avait bel et bien ouvert le champ des lectures possibles, permettant en particulier le dépassement de la perspective biographique pour l'intégrer à des approches diverses, qu'elles soient théoriques, génétiques, historiques, stylistiques ou plus largement poétiques. C'est de cette diversité, et de cette ouverture, critiques que ce volume rend compte, proposant ainsi une série de « découvertes » (comme le disait Calvino) pour inviter à la relecture d'une œuvre décidément inépuisable.
Literature, Romance --- littérature --- littérature classique
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