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La Revue des Deux Mondes, créée en 1829 par Français Buloz, est la plus ancienne des revues françaises : aujourd'hui dirigée par Michel Crépu, elle fête ses cent quatre-vingts ans. Ce volume évoque des moments clés de son histoire : sa fondation, le temps du romantisme et la Belle Époque. Les éditoriaux et manifestes signés François Buloz, Charles Augustin Sainte-Beuve et Joseph Bertrand définissent le " journalisme moderne " à la française. Ils imposent la revue dans la vie des lettres, des arts et sur la scène politique ou mondaine. Ces textes fondateurs précèdent les souvenirs de deux rédacteurs, Henri Blaze de Bury et Victor Du Bled. Le premier, chroniqueur des spectacles théâtraux et de l'opéra de 1830 à 1860, propose un récit vivant et animé de la vie de la rédaction à l'époque du romantisme, temps de polémiques et d'engagements, de joie de vivre et d'accès de fièvre. On y croise entre autres les figures de Musset, Vigny, Hugo, Stendhal. Dans Le Salon de la " Revue des Deux Mondes ", la plume redoutable et redoutée de Victor Du Bled tient la chronique mondaine des salons qui se réunissent à Paris à la Belle Époque dans l'orbite de la revue, au moment de son " âge d'or ", lorsque " la Revue ", comme l'on disait, avait pignon sur rue. Une description haute en couleur d'un monde littéraire et aristocratique qui, autour de l'an 1900, inspire directement Marcel Proust dans la Recherche. Une galerie de portraits, des anecdotes et des récits qui illustrent quelques grands combats littéraires de l'époque, conservent et restituent la saveur d'une civilisation des lettres dont la Revue des Deux Mondes fut l'un des fleurons.
French periodicals --- Périodiques français --- History --- Histoire --- Revue des Deux Mondes, La (Periodical) --- Périodiques français --- La revue des deux mondes (périodique) --- Cahiers, chroniques, etc. --- Editoriaux
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Une équipe d'historiens européens propose une présentation des élites, plurielles, plastiques et évolutives, en tentant une double contextualisation, régionale et socio-culturelle. Seule une « migration mentale » permet à l'historien du xxie siècle de juger de ce qu'il y a de « meilleur » ou de « plus parfait » – telles sont en effet les définitions que proposent des élites le Dictionnaire de Furetière et l'Encyclopédie de Diderot – en faisant abstraction de ses mentalités et en s'abstenant d'appliquer ses propres normes à des temps révolus. Il découvre ainsi non d'abstraites figures géométriques, mais des êtres humains avec leur sensibilité et leurs réactions. D'où la variété de la galerie de tableaux proposée au lecteur. Aux éminentes figures des gouvernants, diplomates, parlementaires, lettrés, journalistes, s'ajoutent celles, plus modestes, des petits patrons d'industrie, des professeurs de collège, des « coqs de village », des médecins cantonaux: notabilités au petit pied qui partagent parfois la culture populaire et cherchent à se pérenniser en constituant des dynasties. Les fondements de leur prééminence? Le patrimoine, la compétence ou le savoir, eux-mêmes générateurs de pouvoir politique et d'estime sociale.
Elite (Social sciences) --- Elite (Sciences sociales) --- History --- Histoire --- politique --- histoire contemporaine --- champ économique et social --- histoire moderne
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On ignore encore souvent que George Sand a été une journaliste prolixe tout au long de sa vie. Polygraphe, elle ne s’est pas cantonnée à une forme ou une rubrique mais elle a utilisé toute la palette du journaliste et du reviewer : elle a pratiqué la critique dramatique, la critique littéraire, la critique picturale, les grands articles politiques, le récit de voyage, les études de mœurs, les nécrologies, le billet d’humeur, le droit de réponse. Elle a fréquenté tous les types possibles de journaux : quotidiens, grandes revues, magazines, illustrés, petits journaux littéraires... Elle-même ne considérait pas cette production comme mineure dans l’ensemble de son œuvre puisque régulièrement elle s’est évertuée à faire publier en recueils ses articles. Cet ouvrage se propose d’étudier les relations de George Sand avec la presse notamment dans l’édification d’une pensée du média, ce qu’elle-même appelait « la science du journalisme », avec ses crises et ses aléas. Mais ce volume montre aussi que si George Sand est réceptive aux mutations d’une écriture journalistique en plein bouleversement, elle fait aussi du journal très explicitement son propre œuvre en détournant tous les codes attendus pour produire des textes hors norme. Cette expérience de la presse irrigue le reste de son œuvre, du roman-feuilleton à l’œuvre autobiographique en passant par le théâtre.
Literature (General) --- presse --- Sand --- littérature --- littérature XIXe siècle --- journalisme --- french literature --- nineteenth century --- press --- journalism
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