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Zola donnait Les Origines pour le « titre scientifique » de La Fortune des Rougon : origine de l'Empire, de la famille des Rougon-Macquart, de la série des Rougon-Macquart - ainsi déclinées au pluriel, « les origines » produisent un curieux effet de dispersion. Sont-elles même assignables ? En faisant jouer et varier sur des plans nombreux, suivant un régime allégorique, les principes de répétition et de relance qu'il isole dans les événements de décembre 1851, Fauteur de La Fortune des Rougon met en œuvre une philosophie de l'histoire qui doit trouver sa forme exclusive dans l'écriture romanesque.
Literature --- littérature française --- Rougon
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Qu'en est-il de l'allégorie depuis l'époque de Courbet et de Baudelaire ? À quoi se reconnaît-elle ? Quelles sont les procédures opératoires qu'elle emprunte, les stratégies interprétatives qu'elle nécessite ? Telles sont quelques-unes des questions qui seront abordées dans ce volume, moyennant une double ouverture, sur le passé et sur les arts visuels. C'est à la condition d'être réinscrits dans cette double perspective, plus généalogique qu'archéologique et plus esthétique que littéraire, qu'auront toute chance d'apparaître les enjeux véritables dont est porteuse encore pour nous l'allégorie. Car, pour pouvoir parler d'un éventuel déclin de l'allégorie, pour en évaluer les déclinaisons, encore faut-il savoir ce qu'est l'allégorie. La question reviendra tout au long de ce volume, mais ce sera à la manière d'une hantise ou d'un remords, et dans l'ombre portée de cette remarque de Benjamin : « Une question qui demeure réservée pour la conclusion : comment est-il possible qu'une attitude au moins en apparence aussi “inactuelle” que celle de l'allégoricien ait dans l'oeuvre poétique du siècle une place de tout premier plan ? »
Literature --- littérature française --- allégorie
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Riche de l'émergence d'un savoir nouveau et interdisciplinaire des affects, ce volume vise à réfléchir aux mécanismes complexes de l'immersion fictionnelle et du transfert affectif, aux processus de mise en commun collective des émotions individuelles, ou encore aux interactions entre l'ordre esthétique et poétique, d'une part, et la logique des émotions, de l'autre. Car il est impossible de penser la réception, les genres, les valeurs et l'idée même de littérature sans s'intéresser à l'histoire des sensibilités et de leurs manifestations sociales. Existe-t-il des émotions propres à l'expérience littéraire ? Comment penser l'émotion fictionnelle, ses limites et ses débordements ? Comment prendre en compte la puissance d'affection des savoirs produits ou des exemples instanciés par la littérature ? Ce sont les questions auxquelles se proposent de répondre, à partir de prémisses et sur des objets divers, les douze articles de ce volume. Contributions de Sandrine Darsel, Maria O'Sullivan, Anne Vincent-Buffault, Jean-Pierre Martin, Martine Boyer-Weinmann, Frédérique Leichter-Flack, Jenefer Robinson, Michel Collot, Élisabeth Rallo Ditche, Maryline Heck, Élisabeth Cardonne-Arlyck, Frédérique Toudoire- Surlapierre.
Literature --- littérature française --- émotion
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La tâche du deuil ? « Maintenir vivant comme objet perdu » celui ou celle que nous avons perdu. C’est-à-dire : ne pas fantasmer son improbable survie, sans céder non plus à l’effacement de l’oubli, cette deuxième mort symbolique, presque plus terrible que la première réelle. Est-ce cela que la littérature nous permet, ou plus modestement nous promet ? Une reconnaissance et une conversion de la perte, qui composerait avec la dimension mélancolique en y échappant ? L’objet de ce livre est plutôt de laisser résonner cette question, d’en suivre le trajet sur deux siècles et dans certaines œuvres majeures de la modernité. De nouer des fils, d’ouvrir des pistes, de mettre en écho du début du xixe siècle jusqu’à des textes tout à fait contemporains cette problématique union, cette tension constitutive entre deuil et écriture. Pour être fidèles à ce qui pourrait être la définition même de la littérature : l’incessant dialogue entre les vivants et les morts.
Literature --- littérature française --- deuil
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Publiés pour la première fois en 1552, Les Amours constituent l'un des grands événements littéraires de la France du XVIe siècle : maintes fois imité à la Renaissance, le recueil est d'emblée perçu comme un chef-d'œuvre, et fait même l'objet d'un commentaire savant, rédigé par Marc-Antoine Muret. Le présent volume propose de situer l'œuvre dans son contexte poétique en montrant comment elle mêle des références littéraires (pétrarquisme, épopée...) et philosophiques (néoplatonisme, épicurisme...) très hétérogènes. Mais il souligne aussi ce qui fait la nouveauté des Amours, tant dans la présentation matérielle du recueil et dans sa pratique du sonnet que dans sa distance désinvolte à l'égard de ses sources et modèles. Trois « entrées » dans l'œuvre sont proposées : la première évoque le contexte de parution du recueil et ses particularités formelles ; la seconde, sa philosophie de l'amour ; la troisième, son usage des références philosophiques et mythologiques.
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Parmi les femmes aimées par Flaubert, la plus mystérieuse de toutes est Juliet Herbert, dont il ne subsiste aucun portrait ni aucune lettre. Hermia Oliver raconte ici sa quête de cette Anglaise, qui fut la gouvernante de Caroline, la nièce de Flaubert, puis pendant vingt ans une des proches du romancier. En recourant aux recensements, aux testaments, aux registres paroissiaux et aux lettres échangées entre divers correspondants, l'auteur revient sur les années que Juliet a passées à Croisset, ainsi que sur les voyages de Flaubert en Angleterre et les séjours de Juliet à Paris. Au fil des indices qui permettent de suivre l'histoire de Juliet, c'est aussi un nouveau portrait de Flaubert qui se dessine, très différent du misanthrope peint par certains de ses biographes. L'ouvrage aide à comprendre comment il intégrait des souvenirs de voyage à ses écrits, et pourquoi il ne subsiste aucune lettre échangée entre lui et Juliet.
Literature --- littérature française --- biographie --- correspondance
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Qu'est-ce que la jubilation ? Comment définir cette notion à laquelle les discours sur la littérature et les arts font souvent appel, mais qui, jusqu'à présent, n'avait pas été véritablement théorisée ? Comment situer la jubilation parmi des notions voisines mais distinctes (joie, plaisir, jouissance, euphorie,…) ? Quelle est la nature du ressenti jubilatoire? Quelle est son origine ? Quels rapports la jubilation entretient-elle avec ses inverses ? Peut-il y avoir une jubilation du désastre ?... Telles sont les questions auxquelles ce volume essaie de répondre. On y trouvera tout d'abord une tentative de définition à travers plusieurs approches théoriques appuyées sur des œuvres littéraires. Puis la suite du volume parcourt différents types de jubilations dans la littérature : jubilations critiques, jubilations tragiques, jubilations langagières, jubilations dans le rapport sensoriel heureux avec le monde, jubilations créatrices, et jubilations dans la diversité des pratiques artistiques (la lecture, la littérature de jeunesse, le cinéma, la danse, la musique). Ce volume est ainsi l'occasion d'aborder le versant positif de l'art et de la littérature moderne.
Literature --- littérature française --- émotion --- joie
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L’invention du solitaire : laissons jouer le double sens du titre. Comment et pourquoi le solitaire s’invente-t-il à une période de l’histoire (littéraire) et qu’invente-t-il ? A la première question, il faut répondre en périodisant l’histoire des rapports entre écrivain et solitaire. À la deuxième, on peut plus brutalement répondre : ce que le solitaire invente, c’est la littérature - dans son sens moderne. L’antinomie première que nous ne cesserons de voir est la suivante : comment être et se sentir seul, alors que cette pensée se dit par les mots, c’est-à-dire par ce qui est social en soi ? Comment affirmer son irréductible singularité avec les mots de tous ? Envisager l’histoire de cette invention, c’est donc faire la généalogie de cette nouvelle figure, qui recoupe en partie l’histoire des modalités formelles de la Modernité et de ses contradictions. Les études réunies dans ce livre sont articulées en trois moments. Le premier temps ne peut faire l’économie d’un retour à Rousseau, qui change la donne de la solitude dans ses rapports avec l’écriture. Mais Rousseau reste ambivalent face à ce qu’il découvre malgré lui ; ce sont ses héritiers qui infléchissent dans un certain sens sa découverte. Exaltation de l’esseulement, perte des repères historiques, accentuation du divorce avec la société : tels sont les traits analysés de Zimmermann à Senancour, de Chateaubriand à Lamartine et Vigny, de Rabbe à Thoreau. Le deuxième moment est compris dans le premier mais Baudelaire lui confère son sens nouveau. Changement de décor avant tout : c’est dans la grande ville, dans les foules que le solitaire habite maintenant ; il y côtoie l’anonyme multitude. Contre le romantisme, la littérature moderne cherche les voies d’une essentielle dépersonnalisation, la figure presque anonyme du solitaire, d’Amiel à Flaubert, de Lautréamont à Huysmans ou Bloy - tandis que la percée du monologue souterrain défait la possibilité d’une solitude unifiée, des premiers coups portés par…
Thematology --- French literature --- Literature --- littérature française --- solitude
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Carthage. Est-il lieu de résistance historique plus propice pour honorer et questionner une œuvre comme celle d’Édouard Glissant qui s’est révélée si apte à bousculer les hégémonies culturelles et identitaires ? Cet ouvrage présente les actes du colloque international qui s’est tenu en avril 2005 dans le cadre prestigieux de l’Académie tunisienne des Sciences, des Lettres et des Arts, en présence d’Édouard Glissant, et qui réunissait une vingtaine de critiques, poéticiens, philosophes, linguistes de provenances diverses qui ont confronté leurs lectures de cette œuvre multiple, innervée par une poétique de la Relation. Cette poétique s’est trouvée ainsi mise à l’épreuve des textes glissantiens eux-mêmes, dans tous leurs déploiements génériques (essais, recueils poétiques, romans, théâtre), mais aussi étendue dans certaines approches comparatistes jusqu’aux expressions complexes de la francophonie maghrébine ou proche-orientale. Ce colloque rassemblait en outre, autour d’Édouard Glissant, des écrivains de haute réputation, amis et connaisseurs de l’écrivain martiniquais : la transcription de leur propos donne idée du vif de la rencontre. La coédition franco-tunisienne réalisée ici se veut prolongement des effets de résonance de ces échanges, de ces ponts entre Méditerranée et Atlantique créole.
Glissant, Edouard --- Poetry --- poésie --- littérature française
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« Notre » Colette… Des regards croisés se posent dans ces pages sur une œuvre décidément inclassable. Si la vie de l’écrivain – particulièrement dans son rapport à l’histoire – pique la curiosité au moins autant que ses livres, ceux-ci fournissent matière à de nouvelles réflexions : ils nous concernent, ici et maintenant, parce qu’ils évoquent une jouissance et des amours sans frontières, parce qu’ils chantent le culte de l’instant dilaté et maîtrisé, parce qu’ils osent présenter – et parfois préférer – les monstres. Ils laissent entrevoir la « femme cachée », les forces clandestines qui ouvrent la voie à l’écriture, suscitent d’étonnants personnages, et tracent un alphabet du monde. Cheminement très maîtrisé d’ailleurs, comme le montrent la mise en scène soignée des multiples images de l’écrivain, ou les étincelants paradoxes de son portrait inattendu en moraliste. Cette Colette-là est nôtre, parce qu’elle est autre…
Colette --- Literature (General) --- littérature --- littérature française
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