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Ce que l'on peut au moins dire en la faveur des espions, c'est qu'ils risquaient leur propre peau tandis que les politiciens risquaient celle des autres. Bien sûr, Blunt, Burgess et cie avaient l'avantage sur nous d'avoir encore des illusions. Ils avaient un endroit vers où se tourner. Le problème, aujourd'hui, est que si l'on veut trahir son pays au profit d'un autre, on voit difficilement lequel en vaudrait la peine. S'il y avait le choix, plus de gens le feraient.

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Trois femmes au bord de la folie, hantées par des obsessions et des fantasmes indicibles, un homme dissimulant son passé trouble et une vieille dame éprise d'un jeune infirmier dont l'orientation sexuelle ne correspond pas tout à fait à ses attentes façonnent ces cinq monologues où tous se débattent, comme ils peuvent, avec leurs failles et leurs anomalies. Autour d'eux gravite une foule de personnages - pasteurs, policiers, journalistes, médecins et membres de la famille - également acteurs ou témoins de la folie ordinaire.Dans ce troisième et dernier tome de "Moulins à paroles", Alan Bennett, traduit par Adélaïde Pralon, bouscule la bien-pensance par un humour cynique et impertinent.À la demande de la BBC, ces monologues inédits ont fait l'objet d'une série réalisée par Nicholas Hytner, diffusée sur la chaîne au printemps 2020.