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À l'origine l'amirauté correspond à la fonction d'amiral, c'est-à-dire de commandant temporaire d'une armée navale, avant de devenir une juridiction particulière des questions maritimes et littorales administrant, réglementant et jugeant au criminel et au civil. L'amiral de France ne devient grand officier de la couronne qu'en 1342, mais avec une autorité réduite aux côtes normandes et picardes de l'île de France. En effet, en Provence, Guyenne et Bretagne existent des amiraux particuliers. La couronne ducale, qui conserva la mainmise sur l'administration de la marine bretonne, la police de navigation et les armements en guerre, ne fait de l'amiral de Bretagne un officier ducal qu'à la fin du XIVe siècle. Lors du rattachement de la Bretagne à la France, le roi de France tente en vain d'intégrer l'amirauté de Bretagne dans l'Amirauté de France, mais il doit se résoudre à accepter le cumul de la fonction d'amiral par le gouverneur de la Province. C'est par ce biais que Richelieu peut mettre très temporairement la main sur l'amirauté de Bretagne. C'est ce même subterfuge qui permet en 1695 de mettre fin à l'amirauté de Bretagne détenue par le gouverneur, le duc de Chaulnes, en nommant le fils de Louis XIV, le comte de Toulouse, amiral de France, gouverneur de Bretagne. Mais jusqu'à la fin du XVIIe siècle, les affaires maritimes bretonnes ne relèvent pas d'institutions spécifiques maritimes mais des juridictions ordinaires. C'est avec la mise en place, à partir de 1691, de sept circonscriptions d'amirauté, instruments de la mainmise de l'État royal sur le littoral, que se développe une juridiction extraordinaire dont la compétence est très large. Professeur d'anglais en Bretagne puis à Paris, Joachim Darsel (1905-1974) soutient à Paris, en 1954, sa thèse sur L'Amirauté de Bretagne, des origines à la Révolution de 1789. C'est ce travail qui est aujourd'hui publié. L'édition de cette thèse très juridique et administrative, rédigée exclusivement à partir des sources…
History --- amirauté --- Bretagne --- histoire juridique --- histoire maritime
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Saint-Tropez, « pittoresque port de pêche », « aimable port de cabotage ». Saint- Trop’, « fille de la mer » et station balnéaire internationale… Les clichés et les réalités sont connus qui écrasent un passé maritime réduit aux labels de cité « corsaire » ou « du bailli ». Pourtant Saint-Tropez, petit port d’un complexe portuaire centré sur Marseille, a connu de la fin du XVIIe siècle au début du XIXe siècle, un temps de croissance de l’espace urbain et de la population en réponse au dynamisme de la vie maritime. Plus de la moitié de la population active masculine est alors composée de marins soumis au service des classes sur les vaisseaux du roi. À côté d’une petite pêche côtière aux techniques traditionnelles qui ne mobilise qu’un nombre réduit de travailleurs, des fermiers exploitent des pêcheries fixes ou madragues pour la capture des thons, source de revenus et objets de longs conflits. Toutefois Saint-Tropez est avant tout un port d’armement qui dispose d’une flotte marchande importante – la troisième en nombre et en tonnage de la France méditerranéenne au XVIIIe siècle –, variée et en constant renouvellement, issue de chantiers locaux ou voisins. Ces bâtiments de mer sont mis au service d’un petit cabotage pour approvisionner la cité relativement isolée et distribuer les ressources de terroirs voisins (bois, vin, châtaignes, liège). Les navettes, lignes et circuits établis entre le Languedoc, la Provence, la rivière génoise et la Toscane dessinent les contours de cet espace marchand et rendent compte d’un grouillement le long des rives méditerranéennes. Cependant, si le cabotage de proximité anime le mouvement portuaire, les expéditions vers le Levant demeurent fondamentales. La caravane maritime, forme de tramping dans le bassin oriental de la Méditerranée et vers l’Afrique du nord, donne les impulsions majeures à la vie de la cité, jusqu’à définir le XVIIIe siècle tropézien. Dans ce type de navigation, où se mêlent transport et négoce, les capitaines,…
History --- Saint-Tropez --- port --- Méditerranée --- histoire maritime
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En 1669 est créée la charge de secrétaire d’État de la Marine. Son premier titulaire, Jean-Baptiste Colbert, se met à construire une administration centrale. Le nouveau département croît rapidement. À mesure que l’effectif des commis affectés à la gestion des affaires de Marine augmente, des subdivisions, les « bureaux », sont mises en place. Ces derniers sont eux-mêmes divisés en « détails », qui forment le dernier maillon de la chaîne administrative. Le nombre des bureaux s’adapte à l’évolution des besoins. On en ouvre, d’autres sont supprimés ou fusionnent pour donner naissance à de nouvelles entités. Cette subdivision en bureaux persiste jusqu’en 1786, année où Castries réorganise les branches existantes en quatre grandes directions. Les contributions réunies dans ce volume s’intéressent à cette évolution de l’administration centrale de la Marine de 1669 à la Révolution. Elles se penchent également sur les tâches quotidiennes des hommes qui y travaillent, sur leur environnement matériel, ainsi que sur leur recrutement et leurs carrières.
History --- histoire maritime --- archive --- histoire moderne
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La mer constitue le personnage principal de chacun des tableaux des « Ports de France » réalisés par Joseph Vernet entre 1753 et 1765. Le regard porte en premier lieu sur les navires amarrés, perçoit ensuite l’intense activité des quais, puis distingue des individus parmi lesquels… des femmes, bien présentes dans un monde maritime traditionnellement masculin. Cet ouvrage entend attirer l’attention sur les multiples déclinaisons du rapport qu’entretiennent les femmes avec la mer, en variant points de vue et échelles d’observation. Il rassemble des travaux jusque-là dispersés, en histoire mais aussi en littérature et en histoire de l’art, pour une époque moderne débordant sur le xixe siècle et qui s’inscrit dans une perspective européenne. L’histoire maritime et littorale d’un côté et de l’autre, l’histoire des femmes et du genre : passionnant croisement des sources ô combien fécond pour qui se donne la peine de revisiter les archives, bien souvent de lire entre les lignes ou encore d’interpréter les silences. Les quinze contributions réunies ici en témoignent. Faire face à l’absence et savoir gérer celle-ci, vivre de la mer, approcher l’océan, le contempler et parfois s’en désintéresser : hors des clichés, cette union n’est pas contre nature.
History --- Histoire maritime --- Histoire moderne --- femme
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L’ambition de cet ouvrage consiste à inviter au dialogue des spécialités – histoire militaire, histoire économique qu’elle soit interconnectée ou non, et histoire « classique » de la Révolution française – peu accoutumées à croiser leurs problématiques dans un champ disciplinaire souvent cloisonné. Dans une perspective dialectique, il s’agit de faire fructifier ensemble les évolutions en cours dans ces domaines respectifs afin de proposer une synthèse historiographique présentant les chantiers en cours sur la spécificité des zones portuaires métropolitaines et coloniales et des espaces maritimes mondiaux pendant la Révolution française jusqu’à la paix d’Amiens (1789-1802), tant du point de vue des enjeux économiques, politiques et militaires que des réalités observées sur le terrain. L’ouvrage réunissant les contributions de vingt chercheurs français et étrangers s’organise en six parties, scrutant d’abord les conditions financières et pratiques du développement des armées au long cours. Il envisage les aspects politiques, économiques et scientifiques de la révolution maritime, puis focalise l’attention sur les secteurs spécifiques de la Méditerranée – un enjeu central de la diplomatie et des guerres révolutionnaires – et des façades atlantiques confrontées aux forces britanniques. Il analyse les profonds changements intervenus dans les échanges américains et les mondes coloniaux, et se clôt par un resserrement de la focale sur l’échelle individuelle. Ce livre dresse un bilan très actuel sur l’état des recherches dans des champs disciplinaires en profond renouvellement.
History --- histoire contemporaine --- histoire maritime --- histoire économique
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Depuis le XVe siècle jusque dans la seconde moitié du XXe siècle, un certain nombre de pays européens ont été des puissances coloniales. À cet égard, les espaces portuaires situés dans les différentes régions du monde où les Européens se sont installés ont constitué des marchepieds stratégiques de leur présence puis de leur emprise progressive sur les territoires ultramarins. Ces ports ont reçu plusieurs formes et été investis de différentes fonctions, parfois spécialisées, parfois cumulatives : militaire, commerciale, administrative, centre de transit des travailleurs déportés, etc. Pour ces diverses raisons, ils se sont imposés comme des lieux d'implantation privilégiés des Européens servant ou travaillant aux colonies. À bien des égards même, ils se sont imposés comme des espaces de centralité des empires en construction et en développement. Les articles présentés dans ce numéro proposent donc, à travers certaines études de cas, de considérer les différentes formes d'instrumentalisation par les Européens de ces espaces que sont les ports en situation coloniale.
History --- échanges --- relations internationales --- monde atlantique --- colonisation --- histoire maritime --- port
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Le littoral du golfe du Lion connu pour ses aménagements touristiques contemporains a fait l’objet de relativement peu de travaux encore. Jusqu’au milieu du XIXe siècle il fut quasi désert malgré une série de fondations comme Aigues-Mortes, Sète, Port-Vendres. Cet ouvrage innove pour la période étudiée (XVIe-XVIIIe siècle) car il s’intéresse aux relations entre la population et un littoral incommode. Lieu et source de vie, il est alors une frontière face aux multiples dangers de la mer : risques naturels car le golfe est un des secteurs les plus dangereux de la Méditerranée ; menaces des hommes, permanentes, dues aux ennemis déclarés ou aux courses barbaresques ; périls épidémiques, les plus redoutés peut-être. Ce littoral donne à voir des populations enracinées de longue date, des pratiques traditionnelles comme la pêche dans les étangs littoraux. Elles ne sont jamais fermées sur elles-mêmes ni figées. L’ouverture et le changement viennent principalement de la mer, sous la forme d’irruptions parfois totalement improbables, comme la présence d’Orientaux, de contacts répétés avec les marins de toute la Méditerranée occidentale, catalans, provençaux ou génois. Simultanément frontière et zone de contact de population, de techniques, de sensibilités différentes, le littoral du golfe est en voie de profonde transformation aux XVIIe et XVIIIe siècles : les trafics se densifient, de nouvelles techniques de pêche jettent l’émoi sur toute la côte, des villes sont fondées (Sète, Port-Vendres), le contrôle du territoire par l’État progresse pour faire face aux épidémies avec le concours des populations locales.
History --- histoire maritime --- Roussillon --- Languedoc --- Littoraux --- Golfe du Lion
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Entre le xviie siècle et la chute de Napoléon Ier, le port terre-neuvier de Granville pratique régulièrement la guerre de course. Toute une population littorale se retrouve ainsi impliquée dans une aventure maritime où le désir de faire fortune côtoie constamment le risque d’y laisser sa vie, son bien et ses illusions. Portée par une poignée d’armateurs particulièrement entreprenants et audacieux, l’activité du port bas-normand est éclatante. Des bâtiments de toutes tailles – du simple lougre de 3 tonneaux aux grands navires, pouvant jauger jusqu’à 530 tonneaux – se retrouvent armés pour le meilleur et pour le pire. Les satisfactions des uns côtoient les déceptions des autres. Granville devient pourtant le 3e port corsaire métropolitain français sous Louis XVI par le nombre d’armements et par la valeur des prises rapportées. De quoi contenter tout le monde, pourrait-on penser. C’est toutefois oublier que la course est une activité périlleuse. Ce livre, tiré d’une thèse en histoire, est avant tout une étude sociale de la guerre de course granvillaise. Pourquoi les armateurs et les gens de mer s’engagent-ils dans une activité qui comporte autant de risques ? Vers quels risques, d’ailleurs, et quels bénéfices ? Pour la première fois, une étude est menée auprès de 1 350 hommes d’équipages afin de saisir la nature de ces dangers et mesurer précisément leur importance. De quoi remettre en question bien des clichés ! Avec rigueur, passion et simplicité, l’auteur réussit non seulement à expliquer les armements, les équipages, les préoccupations des armateurs et la vie des corsaires en mer, mais aussi à montrer à quel point la guerre de course correspond véritablement à une culture du risque maritime.
History --- histoire maritime --- corsaire --- Granville --- port --- guerre de course
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Alors que l'historiographie a longtemps ignoré le concept de réseau, son succès a été si vif ces dernières années, qu'il en est parfois devenu un terme galvaudé dont la signification diffère en outre selon les disciplines. Pourtant, cette notion-clé apporte un éclairage nouveau sur les chaînes de relations entre négociants qui se déploient, voire structurent l'espace européen dès la fin du Moyen Âge, dépassant le strict cadre de l'histoire économique par l'intégration de données sociales et culturelles, dont le rôle se révèle souvent décisif. Afin d'approfondir cette nouvelle approche, l'équipe de recherche en Sciences Historiques de l'Université de Strasbourg a organisé plusieurs journées d'études sur les réseaux marchands entre la fin du Moyen Âge et le xixe siècle. En variant les angles d'approche, elle a pu en apprécier les forces de cohésion et les logiques systémiques, montrant que les réseaux constituent des postes d'observation privilégiés des sociétés et qu'ils contribuent à mieux faire comprendre la genèse de notre économie mondialisée.
History --- voyage --- Europe --- histoire --- histoire maritime --- réseau de communication
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Les textes réunis dans cet ouvrage offrent une vision à la fois diverse et cohérente du fonctionnement des sociétés maritimes et marchandes au sein de la monarchie hispanique de l'époque moderne. La diversité est inhérente à l'hétérogénéité d'un empire sur lequel « le soleil ne se couchait jamais ». Pourtant, les modes de fonctionnement des multiples acteurs conviés par les divers auteurs sont non seulement relativement proches mais surtout étroitement dépendants les uns des autres. Surtout, leurs parcours rendent manifeste la première mondialisation réalisée au XVIe siècle dans le cadre de l'empire espagnol. C'est bien elle que tous les textes reflètent, expriment ou analysent, à leur manière et au-delà de la spécificité des études de cas proposées. Si cette première mondialisation renvoie aux inévitables processus de « métissages », des peuples autant que de leurs cultures ou de leurs religions, ses soubassements économiques et commerciaux restent essentiels à sa compréhension. Précisément, c'est l'étude des modalités de fonctionnement de cette économie-monde, pour reprendre l'expression braudélienne, qui constitue le cœur des réflexions développées dans cet ouvrage centrant la focale sur les acteurs de cette mondialisation économique de l'époque moderne. Au-delà de la diversité de situations concrètes qui renvoient à la prise en considération des enracinements factuels des divers exemples développés, les auteurs offrent une vision particulièrement homogène des pratiques marchandes et maritimes à partir des questionnements communs qu'ils mobilisent, à savoir une approche fondamentalement relationnelle centrée sur les acteurs, leurs stratégies et leurs réseaux.
History --- histoire maritime --- histoire des transports --- Espagne --- puissance maritime
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