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« L’histoire se fait avec des documents écrits, sans doute. Quand il y en a. Mais elle peut se faire, elle doit se faire, sans documents écrits s’il n’en existe point. Avec tout ce que l’ingéniosité de l’historien peut lui permettre d’utiliser pour fabriquer son miel, à défaut des fleurs usuelles. Donc avec des mots. Des signes. Des paysages et des tuiles. Des formes de champs et de mauvaises herbes. » Le programme tracé par Lucien Febvre en 1949 a été suivi par les historiens, sociologues, économistes et archéologues rassemblés en cet ouvrage afin de mettre en évidence les traces des savoirs ruraux. De grands mouvements s’esquissent dans cette vaste histoire des connaissances campanaires : du sensible au quantifiable, de la productivité à l’écologie, du quotidien au savant. C’est une autre histoire de la ruralité qui émerge, riche de rationalités pratiques.
History --- Sociology --- histoire rurale --- savoirs
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Il existe au moins trois bonnes raisons d’étudier la sociabilité associative rurale en Mayenne entre les années 1830 et les années 1930. Premièrement, la sociabilité est un concept qui, après avoir connu un grand succès en sciences sociales il y a une quarantaine d’années puis avoir été considéré comme passé de mode, mérite qu’on y revienne dans une approche culturelle et sociale. Deuxièmement, le monde associatif dans les campagnes françaises au xixe siècle et au début du xxe siècle est un sujet encore trop peu étudié et auquel il reste à accorder toute la place qui lui revient dans les mutations de l’époque contemporaine, au même titre que l’école. Troisièmement, la France de l’Ouest est un espace injustement disqualifié par l’historiographie pour ce qui relève de la vie sociale. Des sociétés littéraires aux clubs sportifs, en passant par les cercles, les sociétés de cure, les corps de sapeurs-pompiers, les sociétés musicales, les patronages catholiques, les associations conscriptives, les amicales d’anciennes et d’anciens élèves et celles d’anciens combattants, il est alors possible de saisir comment, à l’époque contemporaine, une culture formalisée, incarnée par la sociabilité associative, émerge face à une culture coutumière, moins « civilisée », celle des veillées et des assemblées villageoises. Ce qui se joue là n’est pas tant affaire de remplacement que d’acculturation.
History --- association --- sociabilité --- histoire rurale
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De 1750 à 1914, les îles bretonnes suscitent une attention croissante. Elles attirent des regards multiples qui émanent tant d’observateurs « extérieurs », tels les administrateurs et les ingénieurs, les voyageurs et les touristes, les écrivains et les peintres, que des insulaires eux-mêmes. Elles font naître des émotions, invitent à des pratiques qui, loin d’être innées et figées dans le temps, se renouvellent et se métamorphosent. Considérées, dans la deuxième partie du XVIIIe siècle, comme des territoires imparfaits à l’aune d’exigences productives et défensives, abritant des populations jugées courageuses et dévouées, voire primitives et vertueuses, les îles sont érigées au cours du XIXe siècle au rang de réceptacles de peuplades inquiétantes et menaçantes, de conservatoires exemplaires de traditions, de paysages sublimes et pittoresques qu’il convient de préserver. Dans le même temps, les insulaires promeuvent une image fonctionnelle qui emprunte largement aux regards des administrateurs, avant de proclamer, avec une intensité croissante, la conscience d’une condition singulière. Les regards intérieurs et extérieurs se croisent, s’entremêlent et se corrigent parfois. Les traces de ces échanges relèvent néanmoins le plus souvent de l’indicible. Simples reproductions des lectures appliquées en d’autres lieux du littoral, exacerbations des caractéristiques de la province bretonne, les représentations des îles recèlent également des singularités qui leur sont propres. Elles révèlent, en outre, que ces espaces cristallisent et livrent avec une grande lisibilité les angoisses, les espoirs, les désirs des sociétés.
History --- île --- paysage --- Bretagne --- France --- identité collective --- histoire rurale --- voyage
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Et si l’histoire des régions frontalières n’était pas seulement dictée par la frontière ? Partagée entre la France et l’Espagne lors du traité des Pyrénées (1659), la Cerdagne est au centre de cette recherche sur les relations entre société et territoires. Mais, cette enquête va bien au-delà du cadre géographique et chronologique imposé par la frontière. En effet, les sources documentaires sont plurielles et invitent sans cesse à changer de rythme, d’échelle, de postes d’observation et de formes de récit pour saisir les changements dans la longue durée. Des paradoxes y apparaissent d’abord comme autant d’énigmes laissées sur le chemin. Trois acteurs y jouent les premiers rôles. En premier lieu, une ville perchée au cœur de ces montagnes domine et façonne du haut de ses privilèges et de ses prétentions cette région ; elle finit pourtant à bout de souffle et à la traîne d’une croissance rurale et régionale. La seigneurie apparaît ensuite comme un horizon du quotidien. Elle n’est pas ce monstre avide et aveugle si souvent décrié, mais elle permet, bien au contraire, l’exploitation du territoire par les paysans. Enfin, les « maisons », véritables archétypes du monde pyrénéen, sont représentées par un héritier unique chargé de conserver un patrimoine réputé inaliénable et indivisible. Pourtant, elles n’en participent pas moins à un marché foncier qui renforce la concentration des terres au profit d’une minorité. Par ailleurs, le régime de l’héritier universel est également censé freiner l’apparition de nouvelles cellules domestiques. Or, cela n’empêche pas le nombre de maisons de tripler entre la fin du XVe siècle et la fin du XVIIIe siècle. L’ensemble de ces contradictions apparentes ne trouve de solutions que dans l’analyse serrée des relations successives que noue une société avec ses espaces, pour exploiter et réinventer ses territoires.
History --- territoire --- frontière --- histoire rurale --- Cerdagne --- époque moderne
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« Les campagnes dans les évolutions sociales et politiques en Europe, des années 1830 à la fin des années 1920 : étude comparée de la France, de l'Allemagne, de l'Espagne et de l'Italie », nouvelle question mise au concours du Capes et de l'agrégation, impose de privilégier les aspects politiques et sociaux, en particulier les processus de politisation et les transformations sociales, relatifs à la place et au rôle des campagnes. Mais tandis que le « paysan » a fait l'objet d'articles de dictionnaire et de vastes enquêtes, il n'en est pas de même pour les campagnes. Bien souvent, elles sont définies par opposition à la ville. Aussi convient-il de s'interroger sur les notions d'« émancipation », de « modernisation », d'« intégration ». Toutefois pour comprendre la place complexe des campagnes dans les sociétés européennes, il importe aussi de s'attacher aux « espaces ruraux » et aux États-nations. Le présent ouvrage propose à la fois des synthèses chronologiques sur les campagnes européennes (1830-1848, 1914-1930), des mises au point thématiques (la politisation, la conflictuosité et les conflits, la jeunesse), des éclairages variés sur l'Italie, l'Espagne ou l'Allemagne, des approches problématisées (France) et historiographiques (Allemagne et Italie). Il comporte également une introduction présentant longuement la question et une solide bibliographie conçue comme un instrument de travail commode. Les auteurs entendent donner une approche plurielle des transformations que les campagnes ont connues au cours d'un siècle commençant en 1830, au moment où se met en place, souvent sans à-coup, un nouveau « système productif », et où se fait entendre le fracas des révolutions et des insurrections de 1830 en France et en Italie – ” nourrissant revendications libérales et nationales dans la Confédération germanique ” – et la « clameur » de la guerre civile en Espagne. La période étudiée se referme à la fin des années vingt, lorsque la menace des totalitarismes devient de…
Histoire rurale --- --France --- --Allemagne --- --Espagne --- --Italie --- --1830-1930, --- France --- Allemagne --- Espagne --- Italie --- History --- vie rurale --- conditions sociales --- agriculture --- histoire économique --- histoire rurale
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ESB, fièvre aphteuse, grippes aviaire et porcine ? Ces dernières années, plusieurs épidémies – ou mieux plusieurs épizooties – ont frappé les animaux d'élevage. Pour beaucoup, les abattages de masse et les incinérations semblent scandaleux. À quelle logique obéissent les pouvoirs publics, et comment le législateur a-t-il pu en arriver là ? La réponse se trouve dans la douloureuse genèse de ces mesures, genèse dans laquelle une maladie a joué un rôle exclusif, la peste bovine. Cette contagion, pratiquement disparue aujourd'hui, fut LA maladie des bovins pendant des siècles. Elle est venue d'Asie à six reprises de 1712 à 1872 ravager le gros bétail d'Europe occidentale dont elle anéantissait chaque fois 80 à 90 %. Faut-il continuer à méconnaître les conséquences de telles hécatombes sur la vie des campagnes et sur l'approvisionnement des villes ? Les États, désemparés devant le fléau, durent prendre un parti. Face aux opinions publiques hostiles, aux difficultés financières, aux incertitudes du monde médical, leur attitude alla de la réglementation timorée aux plus brutales opérations de police menées par la troupe. Les modèles politiques eux-mêmes entrèrent en jeu. La France, supposée centralisatrice, et l'Angleterre, libérale, adoptèrent des attitudes inverses, tour à tour avantageuses et défavorables. À quels experts fallait-il se fier ? Aux médecins précurseurs partisans de la contagion dont ils déduisaient des précautions outrancières ? Ou aux tenants du dogme hippocratique, qui situaient l'origine du mal dans l'environnement et incitaient au pire laxisme ? Entre tentatives malheureuses et succès mitigés, les réglementations hésitèrent jusqu'à ce qu'on parvienne à un consensus scientifique. En évoquant le drame du monde rural confronté aux épizooties, François Vallat décrit la difficile élaboration de la police sanitaire animale, véritable naissance de la médecine vétérinaire moderne.
Rinderpest --- Cattle diseases --- history --- History --- peste --- histoire rurale --- bétail --- agriculture --- monde agricole
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La tradition des études de village, que depuis quelques années les amateurs d'histoire locale redécouvrent et réinventent, s'est constituée au cours du XIXe siècle. C'est au début du règne de Louis-Philippe que furent réalisées les premières monographies de commune rurale. Cette formule rencontra un vif succès. Sous la Troisième République, des milliers d'érudits locaux consacraient leurs loisirs à étudier l'histoire, le folklore et les traditions des villages. Le travail de production monographique était une source de prestige pour ces chercheurs qui, en dotant leur commune d'un patrimoine immatériel, tentaient de faire advenir une conscience collective dont les fondements objectifs étaient de moins en moins tangibles. C'est pourquoi le champ de l'érudition villageoise fut massivement investi par des hommes – mais aussi quelques femmes – qui aspiraient à exercer un leadership local : châtelains s'efforçant de perpétuer les formes traditionnelles de domination ; curés luttant pied à pied contre la sécularisation des identités villageoises, et pour qui l'histoire était d'abord un moyen d'apostolat rural instituteurs laïques dont le prestige ne cessait de croître au sein d'une paysannerie désormais alphabétisée. Cette science des terroirs connut son apogée alors même que les campagnes commençaient à se dépeupler. Pareille coïncidence ne doit rien au hasard. Les historiens de village, véritables apôtres du localisme et de l'agrarisme, ne cachaient pas leur inquiétude quant aux conséquences sociales ou morales de l'urbanisation et du développement industriel. Et ils étaient persuadés que la vulgarisation de l'histoire locale suffirait à réduire le pouvoir d'attraction des villes. À une époque où les appartenances locales perdaient de leur évidence, ils tentèrent de jeter les bases d'une nouvelle territorialité, fondée sur la connaissance du patrimoine et de l'histoire des petites patries villageoises. En développant chez les agriculteurs un patriotisme de clocher,…
History --- mémoire collective --- milieu rural --- histoire rurale --- village --- historiographie --- histoire et mémoire
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Si les violences et les conflits ruraux ont fait l’objet d’importants travaux, il n’en est pas de même pour la justice. En effet, « la justice à la campagne » a été en grande partie délaissée par la recherche. Or la notion de justice, placée aujourd’hui au centre de nombreux travaux et réflexions, tant à l’échelle européenne qu’à l’échelle internationale, s’avère ambivalente et complexe puisqu’elle peut aller de la demande d’une meilleure justice sociale à la volonté de saisir les inégalités socio-spatiales afin d’assurer des aménagements du territoire qui correspondent aux aspirations des acteurs. Dans les perceptions communes, la justice se confond avec l’institution judiciaire, c’est-à-dire avec le « système des tribunaux », mais elle déborde le seul examen de l’appareil judicaire. Prise dans l’univers des sociétés rurales, la justice est un outil de régulation sociale et d’arbitrage, mais elle est aussi prise dans une multiplicité d’usages, depuis les stratégies d’évitement jusqu’à des processus d’instrumentalisation en passant par des formes d’ignorance réciproques. Pour aborder ce vaste champ de recherche, trois entrées ont été privilégiées. La première traite plus particulièrement de la justice spatiale et de l’équité des territoires. La deuxième aborde la question de la proximité et du pluralisme, la troisième et dernière est consacrée aux processus d’instrumentalisation et d’accommodation. Le présent ouvrage, issu des travaux de chercheurs venant de plusieurs disciplines (histoire, droit, sociologie, géographie, histoire de l’art) a pour ambition de confronter les approches, de rendre compte de la vitalité de la recherche et des enjeux qu’elle révèle en les inscrivant dans la longue durée, de la fin de l’Ancien Régime à nos jours.
History --- milieu rural --- justice --- histoire de la justice --- histoire sociale --- histoire rurale --- vie rurale
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À partir d’une base documentaire abondante, près de 3000 actes notariés, dix-neuf livres d’estimes, des registres de reconnaissances et des listes d’aveux et dénombrements, traitée par l’informatique, Marie-Claude Marandet dresse un tableau des campagnes du Lauragais entre 1380 et 1520. On y découvre les productions agricoles du temps, la structure et les contrastes des images, la variété des paysages, l’allure et la diversité des constructions, les modalités du peuplement, la répartition de la propriété, les types de faire-valoir, la portée de l’emprise seigneuriale, la dynamique qui assure la prospérité relative de la région dans une époque de crises. Ce livre marque un retour utile à l’histoire des campagnes, qui sont au Moyen Âge - et pour longtemps encore - le fondement principal de l’économie et de la société.
Sociology & Social History --- Social Sciences --- Social Conditions --- Campagne --- France --- Rural conditions. --- Social conditions. --- campagne médiévale --- histoire rurale --- Lauragais --- société médiévale
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Michel Denis compte parmi les personnalités qui ont fortement marqué l’histoire universitaire de Rennes et de l’Ouest armoricain en général. C’est d’abord vrai pour son propre parcours biographique – de l’étudiant des années cinquante, à la faculté des lettres, au professeur à l’institut d’études politiques de Rennes –, c’est vrai aussi pour son apport scientifique : Michel Denis est l’incomparable historien du monde conservateur de l’Ouest, aristocratique et clérical. Approfondissant et dépassant singulièrement les intuitions d’André Siegfried, il est l’un des premiers à avoir mis en lumière le processus dialectique de modernisation contrôlée par des élites conservatrices, également observable en d’autres régions d’Europe. L’action de Michel Denis ne s’est pas arrêtée à l’enseignement et à la recherche. Héritier des Rennais de 1789, passionnés pour la cité et la liberté, dont il a retracé récemment l’histoire, il a marqué de son sceau la présidence de l’université Rennes 2 et déployé son énergie au service du développement des institutions régionales. Une vingtaine de collègues et amis rendent ici hommage à Michel Denis, à travers des textes organisés autour de ce qui constitue ses centres d’intérêt, voire de passion : l’Ouest intérieur, la Bretagne contemporaine, l’Université et la Cité.
Denis, Michel, --- Brittany (France) --- Loire-Atlantique Region (France) --- France --- History. --- History --- science politique --- histoire rurale --- histoire politique
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