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La colonie de Mettray est la plus célèbre de toutes les institutions pénitentiaires pour enfants et adolescents. En un siècle (1839-1937), elle tente de redresser plus de 17 000 « délinquants » âgés de 6 à 21 ans : les uns ont volé une pomme, les autres commis le seul délit de vagabondage ou encore le crime d'être orphelins… Nichée au coeur de la Touraine, cette entreprise de moralisation par le travail de la terre, cette institution sans mur aux allures de jardin fleuri, donne corps au rêve d'un philanthrope : arracher de petits « innocents coupables » à l'univers fétide des prisons. La Colonie invente ses propres valeurs, ses règles et ses légendes, pour répondre largement aux attentes d'une société toujours prompte à contrôler l'individu. Mais le bel exemple se transforme vite en véritable bagne pour enfants. Punitions, vexations, travaux harassants, tel est le lot quotidien des petits colons de Mettray. L'écrivain Jean Genet, qui y passe près de trois ans, en fait le point de départ de son oeuvre en clair-obscur et le philosophe Michel Foucault l'érige en modèle de l'archipel carcéral. Cet ouvrage offre une utile et passionnante mise en perspective historique des colonies pénitentiaires aux centres éducatifs fermés. Il participe au débat actuel sur la prise en charge d'une enfance indistinctement qualifiée de « coupable », « difficile », « délinquante » ou « surveillée ».

History --- Social Work --- éducation --- délinquance juvénile --- colonie agricole --- Mettray --- Indre-et-Loire --- mineur (enfance) --- détention des mineurs

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Gradually the historians of education have broken out of the traditional school museums — which are no longer the sole places to communicate research findings with the wider public — and gone beyond the traditional publication formats. Indeed, they started exploring how to work with the [educational] past in the present, experimenting with presenting the educational past in new ways, and reflecting on how these new forms of mediation and musealisation of sources impacts the research and the (hi)stories told. By zooming in on three themes, musealisation, new ways of exhibiting, and historical storytelling —, this edited volume illustrates the vitality of the history of education, as field of study, and demonstrates its adaptability to the “changing contexts” of its public function. So, rather than being an “endangered species”, the historians of education seem to get fit for the future by showing traditional craftsmanship as well as “engagement with” and “appropriation of” (interdisciplinary) approaches of thinking with the past in the present for wider audiences — stances which are richly illustrated in the various contributions. With respect to public issues, history matters. With the worldwide interest for historical issues related with gender, religion, race, nation, and identity, public history is becoming the strongest branch of academic history. This volume brings together the contributions from historians of education about their engagement with public history, ranging from musealisation and alternative ways of exhibiting to new ways of storytelling.

HISTORY / Study & Teaching. --- Exhibitions. --- History of education. --- Public history. --- Storytelling.