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La campagne du 47e régiment d’infanterie de Saint-Malo débute officiellement le 2 août 1914, « premier jour de la mobilisation ». Quelques jours plus tard, dans la nuit du 6 au 7 août 1914, l’unité quitte la Côte d’émeraude, à la rencontre des troupes allemandes. Celle-ci a lieu le 22 août 1914, lors de la bataille de Charleroi, baptême du feu du 47e régiment d’infanterie. Puis viennent Guise, la Marne, le fort de la Pompelle, la Course à la mer et l’enlisement dans les tranchées d’Artois, jusqu’en juillet 1915. Pendant ces onze mois, le régiment de Saint-Malo perd des centaines d’hommes, tués, blessés, capturés voire même tout simplement disparus. Pourtant, cette succession de combats ne dit rien de ce qu’est, pour le 47e régiment d’infanterie, l’entrée en guerre. Rarement étudié pour lui-même, encore moins à l’échelle d’une unité, ce moment particulier mérite néanmoins d’être mis en perspective en ce qu’il permet de comprendre comment, en l’espace de seulement quelques semaines, la société française bascule dans un drame qui ne s’achève qu’au bout de cinquante-deux mois. Au moment où le monde s’apprête à commémorer la Der des Ders, il est indispensable de se demander ce qu’est une « entrée en guerre ». Rappeler le nom des morts et décrire les batailles ne suffisent pas. Il faut donner du sens à ces drames. C’est précisément ce qu’envisage cet ouvrage en se proposant de mettre en perspective une entrée en guerre, celle du 47e régiment d’infanterie de Saint-Malo.
Humanities, Multidisciplinary --- History & Archaeology --- History --- armée --- France --- Grande Guerre --- régiment --- Saint-Malo --- histoire --- army --- First World War --- history --- World War I --- WW1 --- infantry --- erster weltkrieg --- frankreich --- wehr
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Cet ouvrage poursuit deux objectifs. Le premier consiste à montrer que la monographie régimentaire est un exercice de style permettant de développer la connaissance de l’armée française de 1914-1918. Le second, fondé sur l’exemple du 47e régiment d’infanterie de Saint-Malo, est de voir en quoi l’étude approfondie de la culture professionnelle des combattants renouvelle les débats liés à l’endurance des soldats au cours de la Première Guerre mondiale. Ces débats ont été en effet trop longtemps enfermés dans la dualité de la contrainte et du consentement, et il s’agit ici de tenter de la dépasser. Après avoir démontré la pertinence de l’échelon régimentaire comme espace de réflexion et défini les sources et la méthode employées, le propos s’attachera à démontrer en quoi consiste le « métier » du 47e RI pendant la Première Guerre mondiale. Ensuite, il s’agira de se poser la question de la recharge du capital combattant de l’unité, celui-ci s’émoussant mécaniquement au fil de la campagne. Enfin, nous envisagerons la sortie du conflit et appréhenderons l’expérience de guerre, non plus uniquement comme une souffrance subie, ce qu’elle est indéniablement, mais aussi comme un capital que les anciens combattants parviennent à faire plus ou moins efficacement fructifier selon les milieux socioprofessionnels dans lesquels ils évoluent.
History --- infanterie --- Guerre mondiale (1914-1918) --- prosopographie
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Dans la matinée du 26 juin 1917, alors que les premiers contingents du corps expéditionnaire américain débarquent à Saint-Nazaire, la Première Guerre mondiale entre dans une dimension nouvelle. Avec l’arrivée de ceux que l’on nomme les Doughboys, le conflit achève de se globaliser, exigeant toujours plus de chacun des belligérants. Cette réalité, c’est celle d’une guerre que l’on dit « totale » et c’est précisément ce que souhaite interroger cet ouvrage. En examinant finement, à l’échelle de la région de Saint-Nazaire, les conséquences de la présence américaine entre 1917 et 1919, Erwan Le Gall plonge aux sources de l’idée de guerre « totale », rappelant que celle-ci est moins une vérité observée qu’un appel vers un absolu pour une mobilisation toujours plus complète de la sphère civile au service de l’armée. Or des discours aux actes, il y a parfois un gouffre. C’est ainsi que certains acteurs paraissent s’accommoder fort bien du conflit, à condition que celui-ci ne nuise pas à leurs intérêts propres. Se font alors jour des forces qu’il convient d’analyser sous l’angle d’une certaine « détotalisation » de la guerre en cours.
Humanities, Multidisciplinary --- History & Archaeology --- History --- armée --- France --- Grande Guerre --- army --- First World War --- history --- World War I --- WW1 --- erster weltkrieg --- frankreich --- wehr --- amerikaner
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Soixante-dix ans après l’évènement fondateur du 18 juin 1940 et malgré plusieurs ouvrages marquants qui font suite à un cortège de mémoires d’acteurs de premier plan, la France Libre reste mal connue. Problèmes de définition, de chronologies, de méthodes, de sources ; concurrences entre les résistances, qu’il s’agisse des réseaux, des hommes, des mémoires ; multiplicités des trajectoires, des engagements mais aussi des ruptures et des désengagements sont des évidences trop longtemps passées sous silence. Tout ceci crée un écheveau complexe et souvent difficile à démêler. L’ambition de ce livre n’est donc pas de proposer un prêt à penser de la France Libre et encore moins une analyse définitive. Mais à partir de dossiers très neufs ou d’archives aussi inédites qu’exceptionnelles parfois, les auteurs rassemblés ici dessinent une histoire très renouvelée, toute en nuances et volontairement provisoire. Une attention toute particulière est cependant donnée aux entrées en résistance notamment sur le plan individuel ou administratif, mais aussi à certaines opérations ou certains milieux sans oublier les mécanismes mis en œuvre par l’occupant pour lutter contre ces combattants d’un nouveau genre.
History --- Histoire de France --- Résistance --- Guerre Mondiale (1939-1945) --- France Libre
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L’idée de l’existence d’un modèle occidental de la guerre qui serait né dans l’Antiquité a fait l’objet d’une importante diffusion au cours des dernières années. Prenant le contre-pied de cette position, cet ouvrage – deuxième parution autour d’un projet de recherche consacré à la construction du militaire – propose une étude nuancée et polychrome du soldat européen des Temps modernes. Des lices et champs de bataille de la fin du Moyen Âge aux tribunes de l’entre-deux-guerres, des affrontements de la Révolution aux tranchées de la Première Guerre mondiale, les auteurs dévoilent des cultures d’armes distinctes, des identités professionnelles plurielles et des sentiments d’appartenance contrastés, loin d’un modèle occidental intemporel. Cette diversité mise au jour invite à réfléchir au rôle du combat dans la construction des identités, des valeurs et des mémoires individuelles ; en retour, elle pose la question de leur influence sur les pratiques martiales, l’élaboration des règles guerrières et les interactions entre civils et militaires. Les exemples concrets développés dans cet ouvrage permettent de saisir l’émergence et les transformations tant des cultures que des identités combattantes européennes, dont l’évolution est caractérisée par des tensions, des ruptures, mais aussi des lignes de force. Au gré de contextes politiques, sociaux et religieux changeants – de l’État à l’État-nation –, au contact de peuples et de cultures divers, se développe ainsi le soldat de l’Europe moderne.
History --- histoire militaire --- XIXe siècle --- XVIe siècle --- Europe --- histoire --- XXe siècle --- XVIIe siècle --- XVIIIe siècle --- XVe siècle --- XIVe siècle --- art et science militaires --- soldat
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Globalement, la question de l’arrière a été relativement peu mobilisée de manière transversale et transnationale par une historiographie de la Grande Guerre longtemps assez indifférente à cet « autre front ». Si les mobilisations militaires ont été largement étudiées, celles propres aux sociétés civiles européennes traversées par la guerre constituent en revanche encore un champ à la fois très vaste et partiellement défriché : comment, loin du front, dans une Europe déchirée par la guerre, les populations ont-elles réussi à s’adapter à un quotidien complètement bouleversé ? Quelles ont été les formes et les degrés de leurs mobilisations ou de leurs résistances ? C’est à ces questions que le présent ouvrage entend répondre en articulant quatre thématiques principales jusqu’à présent assez peu abordées dans un cadre européen, emboîtant les échelles nationales régionales, départementales voire villageoises. Les aspects économiques sont ainsi essentiels à la compréhension d’un conflit qui s’appuie comme jamais auparavant sur des productions de masse reconfigurant le cadre productif. L’encadrement des individus par les initiatives privées ou étatiques contribue de manière décisive à la mobilisation dans la durée des populations civiles. Par ailleurs, le croisement des expériences rurales et citadines, dans des espaces encore mal connus, met en lumière des acteurs locaux pris entre les pratiques ordinaires et l’extraordinaire du temps de guerre. Enfin, l’étude de la construction et de l’hybridation des identités et des représentations à l’arrière permet une relecture neuve des expériences vécues du conflit.
History --- Histoire contemporaine --- Guerre et société --- Guerre mondiale (1914-1918) --- première guerre mondiale
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L’entrée en guerre des États-Unis le 6 avril 1917 marque un tournant dans l’histoire du conflit. L’arrivée des premières troupes américaines à Saint-Nazaire le 26 juin est le prélude au transfert en Europe de plus de deux millions de soldats, accompagnés de nombreux civils. Au-delà du poids politique et militaire de cette intervention, toujours discuté, ses apports culturels ont provoqué des bouleversements profonds qui ont durablement affecté les sociétés européennes. Quels sont l’ampleur de ce phénomène, sa temporalité, ses modalités, ses acteurs, sa place dans le processus d’américanisation de l’Europe au xxe siècle ? Les différentes échelles d’analyse, continentale, nationale et locale (Nantes et Saint-Nazaire) permettent de rendre compte des diverses formes d’échanges et de transferts, y compris lors de la conférence de la Paix. Une image très positive de l’Amérique se déploie alors dans toute l’Europe, symbolisant l’espoir d’un monde nouveau. Cependant, au-delà de l’émotion populaire bien réelle qu’elle suscite, la présence américaine, massive mais finalement brève et souvent superficielle, provoque également des rejets et laisse, dans la région de l’Ouest, des traces éphémères. Elle renforce toutefois incontestablement l’intensité des relations transatlantiques et marque une nouvelle phase dans l’émergence d’un monde globalisé.
History --- Première Guerre mondiale --- transfert culturel --- transatlantique
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