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Ballotté entre ce qu’Édouard Glissant appelait « la masse tranquille de la langue », dans laquelle le discours scolaire s’est, semble-t-il, installé, et ce « tourment de langage » que l’on éprouve sans cesse à l’école de la poésie, l’enseignement de la langue française ne sait plus aujourd’hui à quel saint se vouer. Faut-il, comme le prescrivent les instructions dites officielles, le concevoir en serviteur de la « grammaire » - grammaire atemporelle fixée une fois pour toutes, ou bien faut-il au contraire, comme le préconisent d’autres experts, « enseigner les littératures dans le souci de la langue » ? - Louable intention, certes, mais qui, une fois de plus, ne dit rien du souci de la littérature. À ce dilemme s’ajoute la quasi-occultation, dans les programmes comme dans la formation des enseignants, de littératures écrites dans d’autres langues, ou en langue française mais dans diverses parties du monde. La littérature dite « francophone » est pourtant, depuis plus de cinquante ans, la caisse de résonance de « la querelle des babils », ou des « puissances des langues » (Louis Aragon, à propos du Fou d’Elsa). Ce livre collectif, issu d’un colloque qui s’est tenu à l’IUFM d’Aquitaine et à l’université Bordeaux 3 au mois de novembre 2010, se propose d’aborder ces questions, selon trois perspectives que le lecteur pourra croiser à son gré : après un parcours historique de notre imaginaire linguistique national, on se tournera d’abord du côté des écrivains, chez qui les grammaires ne sont pas des idées mais des expériences vitales d’où l’on revient « autre ». On se tournera ensuite du côté de la classe, pour y chercher des raisons d’espérer des jours plus favorables à l’initiation d’une poétique du langage au jour le jour. On ira ensuite voir du côté des traducteurs, sans lesquels nous resterions sourds à l’infini travail d’écoute auquel nous invite le passage des rythmes et des silences entre les mots de la grammaire. Sans prétendre couvrir l’étendue du terrain ni…
Literature --- traduction --- littérature --- langue française --- poésie française
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La question de la transmission et de la transgression des formes poétiques régulières est abordée ici à la fois dans la poésie occidentale, française en particulier (pensons au sonnet, à l'alexandrin), et dans la poésie orientale, japonaise en particulier (pensons au haïku), en tenant compte de la présence de formes japonaises dans la poésie française, et de formes françaises dans la poésie japonaise. Après un article de réflexion générale (« Productivité des normes et plasticité des formes »), la Première Partie du volume (« Suite française 1 ») présente six articles sur la transmission et la transgression des formes régulières dans la poésie française du xixe siècle, de Nerval à Laforgue, en passant par Baudelaire, Banville, et Rimbaud. La Deuxième Partie (« Suite française 2 ») rassemble cinq articles sur la relation problématique entretenue par plusieurs poètes du xxe siècle avec la question des formes régulières (Valéry, Péguy, Leiris, Jabès, Guillevic et Tardieu). La Troisième Partie (« Croisements franco-japonais 1 ») analyse l'impact des formes japonaises dans la poésie française du début du xxe siècle (notamment dans les « haïkaïs » de Pierre Albert-Birot) puis dans l'œuvre de Jacques Roubaud, en réfléchissant sur la réception de l'univers du haïku japonais dans la sensibilité occidentale. Dans la Quatrième Partie (« Croisements franco-japonais 2 »), le trajet va, en sens inverse, de l'Occident vers l'Orient, et cinq contributions montrent les répercussions des formes de la poésie française dans la poésie japonaise du xxe siècle, et la façon dont les formes poétiques japonaises y sont travaillées par celles de la poésie occidentale.
Literature --- XXe siècle --- poésie française --- poésie japonaise --- poésie chinoise
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Le présent volume vise à réfléchir sur les obstacles à l'expression de soi en poésie : réticences, pudeur, autocensures, métaphorisations, voix obliques, messages implicites, voix discrète ou secrète, obstacles provenant de l'environnement social ou du sujet lui-même… Autant de difficultés, pour un poète, à être « soi disant ». C'est la situation paradoxale, ou aporétique, ou contradictoire, qui pour tel ou tel poète suppose une intention de se dire et l'impossibilité de le faire : double postulation simultanée d'un lyrisme retenu, l'une vers un vouloir-se-dire, l'autre vers un ne-pas-pouvoir-le-faire, là où l'intention de se dire en poésie est travaillée par les empêchements, subis ou assumés par les poètes, de ce dire même. Cette problématique concerne à la fois la poésie occidentale et la poésie orientale. C'est pourquoi ce volume, fruit d'une collaboration entre universitaires français et japonais, donnera une place importante à la poésie japonaise. Outre des poètes comme Nerval, Laforgue, Péguy, Reverdy, Breton, Genet, Guillevic, Dupin, Jaccottet, Albiach, Hocquart, Royet-Journoud, Stéphane Bouquet, et aussi Beckett, il sera question de poètes japonais, comme Bashô, Masaoka Shiki, Kenji Miyazawa, ou Kôtarô Takamura, sans oublier l'esthétique particulière du haïku et l'attrait que le poème court japonais a exercé sur les poètes occidentaux du xxe siècle dans leur recherche d'un effacement de la subjectivité.
Literature --- censure --- XXe siècle --- poésie française --- poésie japonaise --- Literary studies: general
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Thematology --- French literature --- French poetry --- France --- ville --- poésie française --- cadre du récit --- Literary studies: poetry and poets --- Humanities
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Cet inventaire recense les livres illustrés et les livres d’artistes de Michel Butor qui sont l’expression d’un travail de collaboration active entre l’écrivain et l’artiste. Ces livres sont des œuvres à part entière, qui ne prennent sens que dans leur relation entre le texte et l’image. Nous avons exclu ici les albums, les catalogues d’exposition et les livres à frontispice (comme les premiers romans de Michel Butor dans les tirages de tête) que certains éditeurs ont pu publier dans un but bibliophilique, mais qui ne relèvent pas du travail de collaboration que Michel Butor a mené avec des artistes, dans la nécessité partagée de l’œuvre. Les notices suivent l’ordre chronologique des dates de publication. Nous avons repris les mentions d’illustrateurs, d’imprimeurs et d’éditeurs telles qu’elles apparaissent sur la page de titre et sur l’achevé d’imprimer, sans chercher à unifier leurs formes qui ont pu varier selon les périodes. Par exemple, l’artiste Axel Cassel apparaît dans les premières notices sous le nom d’Axel von Cassel.
Literature, Romance --- Michel Butor --- littérature française XXe siècle --- livre d'artiste --- livre illustré --- poésie française XXe siècle
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French poetry $y 21st century. --- Humanities --- French poetry --- France --- ville --- poésie française --- cadre du récit --- Literary studies: poetry and poets
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Pour évoquer la richesse infinie des significations d’une œuvre, Borges aime à rappeler Scot Erigène, qui les compare à la magique irisation des plumes du paon. J’aurais souhaité, Amour de lecteur, que ce livre ressemblât à ce plumage quasi fabuleux. Ton œil exercé aurait pu y discerner la cruelle couleur du sang qui coule des plaies de Prévert, le rose de la pierre romaine qui dore les textes de Ponge, le vert de l’herbe qui jamais ne flétrit dans l’œuvre de Jaccottet, le jaune substantiel qui colore les livres de Quignard ou encore l’éclat stellaire d’une peau qui sert de guide à Desnos égaré dans ses nuits, – sans compter toutes les couleurs que Kijno rassemble, et qui, pour la plupart, nous sont inconnues : elles n’existent que sur ses toiles. À cette image trop chatoyante des plumes de l’oiseau de Junon ou de l’écharpe d’iris, je préfère pourtant celle plus prosaïque des diaprures que provoque l’essence répandue dans les flaques des caniveaux, et dont s’émerveille un gamin planté là sur le trottoir. Le voilà de nouveau, cet enfant, dont on me fait remarquer qu’il s’obstine à revenir dans ce livre, de chapitre en chapitre. Je n’avais pas prévu qu’il serait là. Sa présence, je ne me l’explique pas. Sauf à supposer qu’il n’est que l’ombre portée du lecteur incliné sur ces pages, persuadé comme je le suis, que c’est cet enfant qui lit depuis toujours à travers nous, quelque âgé que l’on soit, avec la même émotion, la même fascination qu’il éprouvait à regarder les flaques d’eau grise enluminées.
Desnos, Robert --- Jaccottet, Philippe --- Quignard, Pascal --- Dhainaut, Pierre --- Prévert, Jacques --- Sarraute, Nathalie --- Ponge, Francis --- Litterature africaine (francaise) --- Poesie francaise --- Litterature francaise --- Histoire et critique --- Histoire et critique. --- Poésie française --- Litterature africaine (francaise) - 20e siecle - Histoire et critique --- Poésie française - 20e siècle - Histoire et critique --- Litterature francaise - 20e siecle - Histoire et critique. --- Literature (General) --- littérature --- lecteur --- réception
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L’Éveil des Muses : le titre du volume de mélanges offert au professeur Édouard Guitton et qui paraît dans la collection « Interférences » des Presses universitaires de Rennes indique clairement qu’il y est question de poésie – et pour l’essentiel, compte tenu de l’époque à laquelle le destinataire a consacré ses recherches, de la poésie des Lumières. Une bonne trentaine de contributions réunissent les plus grands noms du temps : Voltaire, Chénier, Roucher, Parny, Delille… non sans regarder à l’occasion en amont et en aval. Elles laissent aussi place à des écrivains moins attendus (Laclos en versificateur, Rousseau et sa « poésie du cœur »), et à nombre de minores, jusqu’à cet abbé Beuf inconnu du catalogue de la BnF. Car le XVIIIe siècle fut un siècle de poètes, il n’y a pas si longtemps qu’on en est assuré, tout particulièrement grâce aux travaux d’Édouard Guitton. Comme le donnent à comprendre les titres des trois sections du volume, « Figures », « Poétiques », « Enjeux », plusieurs approches et méthodes ont été employées, de l’analyse très attentive des textes, aux études théoriques et à l’histoire littéraire. Elles interviennent ici, non en compétition, mais dans une féconde complémentarité : livre d’amis pour un ami, cet Éveil des Muses est un livre savant, qui enrichira aussi bien notre connaissance du XVIIIe siècle que celle du genre auquel il est consacré.
French poetry --- Enlightenment. --- Poésie française --- Siècle des lumières --- History and criticism. --- Histoire et critique --- Poésie française --- Siècle des lumières --- Poetry --- poésie --- France --- XVIIIème siècle --- histoire
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Quand elle n’est pas pacifique, ce qui lui arrive rarement, la poésie française consacrée à la guerre entre 1914 et 1918 est patriotique, belliqueuse, germanophobe, mensongère, scolaire. C’est là tout ce qui a été retenu d’elle par l’histoire, cela peut se comprendre et, pour l’essentiel, cela n’est pas faux. Le présent essai revient sur ce corpus méconnu et désormais malaimé tant il est dévoré par la guerre. Il propose une vue synthétique des événements et une lecture serrée d’œuvres poétiques qui, pour être mobilisées et par conséquent « en guerre », n’en sont pas moins absolument modernes. Leurs auteurs ? Guillaume Apollinaire, Jean Cocteau, Pierre Drieu la Rochelle, Paul Éluard, mais aussi André Breton, Blaise Cendrars et Philippe Soupault. Chacun aura cherché une forme capable de dire cette guerre inouïe, jamais vue, qui défie au propre comme au figuré cette bien nommée folle du logis, l’imagination, pour tenter de dire ce que deviennent, au cœur de l’horrible, le temps, l’amour, la pensée, l’espérance. Toute la lyre va au front et fait en sorte que les outrances de la Grande Guerre passent à la littérature avec audace et inventivité, mais aussi avec sensibilité et humanité.
Poésie française --- Guerre mondiale, 1re, 1914-1918 --- Apollinaire, Guillaume, 1880-1918 --- Cocteau, Jean, 1889-1963 --- Drieu La Rochelle, Pierre --- Éluard, Paul, 1895-1952 --- Literature (General) --- poésie --- sociocritique --- première Guerre mondiale --- littérature française
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Faire revivre des images fanées, déjà lues chez d'autres auteurs, au milieu du chaos laissé par les guerres de religion. Telle est la gageure qu'ont relevée un à un quelques poètes nés à l'orée du XVIIe siècle : Abraham de Vermeil, Théophile de Viau, Pierre de Marbeuf, Gabriel Du Bois-Hus et Tristan L'Hermite. Au travers de leur rêverie sur les mythes, les matières, la femme surtout, nous verrons peu à peu se dessiner un paysage imaginaire propre à chacun de ces artistes polygraphes. Ils nous initieront tout autant à une esthétique et une période unissant deux siècles (le baroque, l'époque Louis XIII), qu'à la représentation des multiples angoisses de cinq êtres humains et à une quête des armes capables de lutter contre des attaques douloureuses : l'amour, la mort ou tout simplement la vie telle qu'elle ne va plus.
Poetry --- French literature --- anno 1600-1699 --- French poetry --- Poésie française --- History and criticism --- Histoire et critique --- Viau, Théophile de, --- Vermeil, Abraham de --- Tristan L'Hermite, François, --- Du Bois-Hus, Gabriel --- Marbeuf, Pierre de, --- Criticism and interpretation. --- History and criticism. --- Viau, Theophile de, --- Vermeil, Abraham de, --- Tristan L'Hermite, Francois, --- Du Bois-Hus, Gabriel, --- Poésie française --- Viau, Théophile de, --- Tristan L'Hermite, --- Tristan L'Hermite, François, --- Théophile, --- De Viau, Théophile, --- De Vermeil, Abraham, --- L'Hermite, François, --- L'Hermite, Tristan, --- L'Hermite, François Tristan, --- Hermite, François Tristan L', --- De Marbeuf, Pierre, --- Marbeuf, P. de --- Bois-Hus, Gabriel du, --- Hus, Gabriel du Bois-, --- French poetry - 17th century - History and criticism. --- French poetry - 16th century - History and criticism --- prose --- esthétique --- poésie --- imaginaire --- symbolisme --- Imaginerie --- Poesie francaise --- Dans la litterature --- 17e siecle
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