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On peut rapporter les nombreuses définitions du style à deux orientations majeures : l’une considère qu’il y a style dès qu’il y a caractéristique, l’autre identifie le style au produit d’un certain artisanat qui cherche à perfectionner le langage et à le manier avec distinction. Dans la première perspective, chacun aurait, à son insu même, « naturellement », un style ; dans la seconde, il n’y aurait de style que cultivé et voulu. Le présent ouvrage ne cherche pas à départager ces deux conceptions extrêmes, mais plutôt à remettre sur le métier la célèbre maxime de Buffon autour de laquelle toutes les pensées du style n’ont cessé de rôder, depuis qu’elle a été prononcée : « Le style est l’homme même. » Il le fait en choisissant de privilégier notamment une vieille notion rhétorique, l’ethos, cadre conceptuel à l’intérieur duquel il faut tenter de comprendre l’état de fait suivant : les textes sont écrits par des individus qui cherchent à convaincre, influencer, séduire, impressionner, etc. d’autres individus. Néanmoins, contrairement à la situation d’interlocution, ce ne sont pas des individus auxquels nous avons affaire dans la lecture, mais à des sortes d’êtres intermédiaires, entre personne et papier. L’ethos fait son œuvre dans cette épaisseur.
French language --- Literary style. --- French literature --- Style. --- Rhetoric. --- History and criticism. --- Literature --- Style, Literary --- Language and languages --- Rhetoric --- Style --- style --- stylistique --- rhétorique
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L’éclat et l’énergie des énoncés inconvenants et paradoxaux tiennent à la façon dont ils attaquent soit la logique ou le bon sens, soit la civilité ou la morale, soit les deux à la fois. Subtils ou agressifs, ils interrogent et relativisent l’aspiration ou la prétention au sérieux dans la pensée. Bien qu’ils n’aient pas été toujours produits au sein de l’institution littéraire, ils apparaissent comme des manifestations particulièrement exemplaires de la créativité langagière, et à ce titre de la poéticité. C’est pourquoi les littéraires en général et les stylisticiens en particulier peuvent les considérer comme d’excellents candidats pour illustrer ce que l’art littéraire ou la fonction poétique « font » à la pensée, et ce que la pensée fait à la forme. La question clé qui sous-tendait ce 4e colloque de l’AIS (Association Internationale de Stylistique), qui a eu lieu à l’automne 2018 à Aix-en-Provence, engageait ainsi deux notions a priori hétérogènes : le paradoxe, notion logique bien balisée, et l’inconvenance, qui relève du jugement de valeur, de nature morale. La problématique comportait également deux aspects à l’articulation délicate : d’abord s’interroger sur les formes et les enjeux du charme de ces énoncés, aux fonctions fort diverses et qui sont inclus soit dans des textes mais détachables, soit dans des phrases sans texte au statut encore plus incertain ; mais, plus intéressant, se demander en quoi ces énoncés pourraient relancer la quête d’une définition de la fonction poétique.
Linguistics --- logique --- morale --- créativité --- énoncé --- stylistique --- paradoxe --- bon sens --- civilité --- poéticité
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Si la parole est actualisation de la langue par la singularité énonciative, de nombreuses études montrent combien l’expression singulière est en réalité constituée de séquences préétablies et une mise en perspective synchronique et/ou diachronique oblige dans bien des cas à relativiser la singularité de faits saillants parce qu’isolés et pris ponctuellement. Le singulier vient alors s’inscrire dans une série langagière d’abord insoupçonnée, et cette inscription autant que le fait en lui-même permettent de lui donner une valeur stylistique, valeur elle-même variable précisément en fonction des contextes que la mise en série permettra d’établir. Il s’agira donc de réfléchir à la fois à la constitution locale et globale de tout fait/effet discursif : fait singulier, fait générique, en passant par le fait de langue daté, le fait de langue d’un groupe restreint, etc., comment les faits de langue deviennent-ils des effets de style et à quel niveau ? Ce second colloque de l’Association internationale de stylistique s’est efforcé de maintenir dans son champ d’investigation non seulement le fait, en tant que résultat textuel, mais encore le fait en tant que processus de production et d’interprétation. Il s’attaque à des questions aussi centrales que : – Pourquoi et comment peut-on délimiter des faits au sens d’éléments repérables, isolables et descriptibles en soi ? – Pourquoi et comment un « fait » ou un faisceau de faits a-t-il une valeur assignable ? – Peut-on élaborer une périodisation littéraire à partir de l’histoire des valeurs des « faits » ? – Comment lier un fait de langue et un effet de style ? – Comment enseigner les faits de langue, les effets de style ?
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Ces Mélanges en hommage au Professeur Pierre Ronzeaud sont non seulement un recueil d’études offert en remerciement pour son apport scientifique à la critique, à l’édition et à la connaissance, mais aussi un liber amicorum honoré de la signature de trente et un confrères et amis, spécialistes internationaux des littératures de l’époque moderne. Les principaux centres d’intérêts de P. Ronzeaud - utopies, mémoires, pamphlets, littérature et représentations sociales, rapports entre texte et imaginaire, les genres du libertinage (Sorel, Théophile de Viau), écriture morale et politique (La Bruyère, Fénelon), théâtre et idées (Corneille, Racine, Molière) - trouvent ici de nouveaux passeurs, s’associant au rayonnement de ses travaux sur la littérature, l’histoire et la politique, la fiction et la fictionnalisation, l’utopie, l’élucidation des sources, l’éclairage des textes, le dévoilement des fausses convictions, le libertinage, dans une perspective élargie sur les marges du XVIIe siècle auxquelles le titre de ce livre veut faire écho.
French literature --- History and criticism. --- gueux --- frondeurs --- libertins --- utopiens
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