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Ce film de Roger De Vloo a été effectué en collaboration avec Éric Weymeersch à la caméra et Piet Vertegen au son. Il met en scène l'évêque du diocèse de Bukavu qui s'adresse à Dieu et lui fait part des difficultés rencontrées dans l'accomplissement de sa tâche de «pasteur d'âmes» dans une région plus étendue que vingt pays d'Europe. À travers ses confidences, il fait passer de nombreux messages dont certains rendent compte du contexte spécifique du Kivu à la fin des années 1950, en particulier le manque d'effectif matériel et humain des missions catholiques dans le territoire. L'écrasante responsabilité se manifeste tout au long de son pastorat, dont il doit tenter de régler, conformément au souhait papal, les grands problèmes contemporains à savoir, l'approfondissement de la vie chrétienne, la formation des élites, la promotion de la femme et la lutte contre la triple menace que constituent le communisme, l'Islam et le matérialisme.Le spectateur le suit ensuite au cours de sa «tournée pastorale» motorisée, témoin de l'ampleur du travail accompli concrètement et plus en détails. Le voyage dans le diocèse de Bukavu se fait sur fond musical empreint d'une profonde nostalgie. Le désarroi de l'évêque n'en est que plus accentué. La visite du prélat commence dans une mission dont les bâtiments sont exigus et délabrés et où les membres sont trop peu nombreux et vivent dans des conditions précaires. Ce premier exemple illustre bien la situation sur le terrain, soulignée par un commentaire empathique: « La moisson est abondante, Seigneur, envoyez donc des prêtres à ces multitudes africaines qui ne demandent qu'à se donner!» Poursuivant sa tournée dans un village, le message explicite se répète : la demande d'ouvrir des écoles et l'impossibilité d'y répondre faute de moyens matériels et de missionnaires. Dès lors, l'assistance volontaire de quelques Européens laïcs du diocèse est loin d'être superflue: ceux-ci construisent des maisons, des dispensaires, et même une chapelle pour Africains et Européens où il ri' y a pas de distinction de race ni de couleur de peau. Le commentaire insiste sur la charité chrétienne qui rassemble les hommes en dehors de tout antagonisme racial.Le film évoque également le problème de l'immigration massive de populations venues de régions surpeuplées dans le nord du diocèse, et qui demandent protection. L'évêque leur rend visite, ainsi qu'à des orphelins et des écoliers, source de préoccupation majeure: comment les préparer à la vie qui les attend dans un continent en transformation rapide et constante?Le documentaire s'achève malgré tout sur l'espoir que constitue une nouvelle génération de prêtres autochtones qui prendront bientôt le relais, bien conscients, à leur tour, des défis de l'Afrique contemporaine et qui est finalement un hymne à la jeunesse : 'Un jour, une riche moisson viendra récompenser nos efforts'
Colonie --- Cinéma --- Sources --- Apostolat --- Éducation --- Élite congolaise --- Immigration --- Jeunesse --- Mission catholique --- Précarité --- Relations intercommunautaires --- Belgique --- Kivu --- Bukavu
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