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Marina Grzinic et Aina Smid sont des figures majeures de l'art vidéo slovène. Leur art politique attaque les fondations du médium vidéo dans ses relations aux mass-média. Croisant les références issues du cinéma, de la littérature, du théâtre, des arts visuels et de la philosophie, ils mobilisent un vaste réservoir culturel, qu'ils relisent à la lumière de la réalité sociale et politique du post-socialisme. Dans leur oeuvre, le travestissement devient une stratégie linguistique. Le travail de Grzinic et Smid démontre que la désillusion post-communiste peut générer un énorme dynamisme de résistance.-"Bilokacija" : le concept de "bilocation" (la résidence du corps et de l'âme en deux endroits différents mais simultanés) comme métaphore de la guerre civile au Kosovo. Texte de la voix off tiré des "Fragments d'un discours amoureux" de Roland Barthes.-"Labirint" : des mouvements de danse hystériques juxtaposés à une imagerie artificielle inspirée de Magritte et d'images de camps de réfugiés bosniaques comme regard condensé, à la fois poétique et cynique, sur la situation en ex-Yougoslavie.-"Luna 10" : Des extraits de films de la 'néo-avantgarde' yougoslave des années septante (dont Emir Kusturica) sont relus, réutilisés dans une vidéo contemplant le rôle des différents médias dans la guerre en Bosnie et Herzegovine, au temps des cyborgs et des réseaux informatiques mondiaux.-"A3 - Apatija, Aids in Antartika" : une histoire de fragilité, de sexualité, de monstruosité et de confusions géographiques. "Tout partout", le slogan des années nonante implique une confusion des corps, des concepts et des stratégies...-"O muhah s trznice" : Via un surréaliste univers visuel de faits et d'émotions, une vidéo traitant de l'espace européen, divisé et sacrifié...-"Vzhodna hisa" : Un hommage à la "performeuse" Nesa Paripovic via la relecture de quelques séquences cinématographiques-clé tirées de "Zabriskie point" (Antonioni), "Apocalypse Now" (Coppola) ou "Dirty Harry" (Siegel).
Expérimental-essai --- Réalisatrice --- Années 1990 --- Années 2000 --- Art vidéo --- Socialisme --- Politique --- Found footage --- Slovénie
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-L'homme à la caméra : Contemporain de l'utopie révolutionnaire qui marque le tournant du siècle passé, Dziga Vertov, cinéaste soviétique, invente un regard nouveau, en continuité avec l'action de changer le monde. La caméra devient ce bras armé qui, comme le parti bolchevique, monte à l'assaut de la réalité et la façonne selon ses termes. De "Kino-Glaz" (Ciné-Oeil), premier long métrage en 1924, à "L'Homme à la caméra" (1929), Dziga Vertov affirme le pouvoir de l'image sur la réalité, la capacité de la première à contribuer à la transformation de la seconde. Au-delà de l'ambition théorique, son oeuvre demeure comme l'accomplissement d'un pur plaisir cinématographique dans une liberté de mouvement qui paraît aujourd'hui hors d'atteinte.-Symphonie du Dombass (Enthousiasme) : Pour son premier film sonore, Dziga Vertov choisit de produire un nouveau documentaire de propagande évoquant la vie des mineurs du Donbass (dans l'est de l'Ukraine) et la suprématie de la production industrielle soviétique.Habitué aux expérimentations sur la matière sonore, Vertov compose une bande-son d'une sophistication particulièrement remarquable à partir de bruits de machines et d'ambiances d'usines. Tourné en 1930, « La Symphonie du Donbass » est considéré comme le premier film sonore tourné en Ukraine, où le son ne deviendra la règle qu'en 1935, sept années après « Le Chanteur de jazz » à Hollywood.-Trois chants sur Lénine : À partir de trois chants anonymes célébrant Lénine, Dziga Vertov propose un film mettant en lumière les grandes réussites de l'Union soviétique, dont la politique dessinée par Vladimir Ilitch Lenine est à l'origine.Longtemps négligé au profit d'oeuvres plus emblématiques comme « L'Homme à la caméra », « Trois chants sur Lénine » est un film paradoxal et aujourd'hui mutilé. En 1934, le film sortit en deux versions, l'une muette, l'autre sonore, afin de pouvoir passer le film dans tous les cinémas y compris ceux qui n'étaient pas encore équipés pour le son. Ces deux versions ont aujourd'hui disparu.En 1938, le régime demanda à Vertov de supprimer toute allusion aux « ennemis du peuple », qui étaient depuis lors les victimes de Staline. Dans un second remontage dans les années 70, ce sont à leur tour certaines images de Staline lui-même qui furent supprimées dans une période où son bilan était plus discuté.Commencé en 1924 à l'occasion de la disparition de Lénine, le film fut achevé près de dix ans plus tard. Son succès fut spectaculaire. La structure du film en trois parties est cependant plus classique et moins surprenante que dans ses oeuvres précédentes.Pour son dernier film majeur, fidèles à ses principes, Vertov va une fois de plus se situer au carrefour des arts, empruntant avant tout aux apports esthétiques de la photographie, une discipline prisée en cette période où la technologie limite encore la circulation des images animées.-Kino eye :Ciné-Oeil est à la fois un documentaire et un film de propagande classique, peignant la joie de vivre de la jeunesse soviétique qui prend son destin en main, et construit l'avenir de son village et de la révolution. Des paysans en état d'ébriété chantent et dansent au son d'un accordéon tandis que des enfants, pionniers du village collent des affiches et distribuent des tracts vantant les mérites des coopératives, et aident les personnes dans le besoin.Tel un poème cinématographique, Ciné-Oeil est probablement le film où la mise en oeuvre des principes de Dziga Vertov est la plus fructueuse. Il montre à la fois l'incroyable force de ses théories mais également la beauté et l'énergie du message transmis à partir de simples images dites "documentaires", transformées en véritables matière première d'un discours et d'un spectacle cinématographique.-Kino Pravda : « Kino-Pravda » (« cinéma vérité ») est à la fois le nom donné au mouvement mené par Dziga Vertov pour promouvoir un cinéma exclusivement composé d'images de reportage assemblées selon les principes théoriques du « Ciné-Oeil », et la série d'actualités cinématographiques proposées à travers l'Union soviétique pour promouvoir la réussite du mouvement révolutionnaire à partir de 1922.Les images servant de matière première au montage sont parfois des films de propagande mettant en scènes les dirigeants soviétiques, mais souvent des images filmées en caméra cachée, des séquences tournées dans les écoles, sur les marchés, dans les bars ou les différents lieux de vie. Elles sont en cela un précieux enregistrement de la vie quotidienne en Union soviétique à cette période, même si les images sont ensuite soigneusement sélectionnées et assemblées au service du message propagandiste classique.Une fois tournées, ces images brutes - que l'oeil humain aurait enregistrées sans en percevoir toutes les dimensions - doivent être mises en forme, remontées, assemblées, inversées, surimpressionnées ou figées pour créer une perception nouvelle, plus ambitieuse et plus signifiante que ce que l'oeil avait perçu.Cependant, l'approche théorique et le montage furent parfois si extrêmes qu'à la sortie de certains épisodes (le n°14 notamment), des voix s'élevèrent contre la complexité de ces oeuvres d'un type nouveau, et certains « classiques » allèrent jusqu'à accuser Dziga Vertov de folie.Le cinéaste assura la rédaction en chef, la réalisation, le montage et le tirage des 25 numéros de Kino Pravda produits entre 1922 et 1925.Cette édition propose le magazine Kino Pravda n°21, réalisé en 1925 à l'occasion du premier anniversaire de la disparition de Lénine.
Expérimental-essai --- Propagande --- Politique --- Socialisme --- Années 1920 --- Années 1930 --- Communisme --- URSS
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ALLEMAGNE --- CINEMA DANS LA PROPAGANDE --- NATIONAL-SOCIALISME --- FILMS DOCUMENTAIRES --- CINEMA ALLEMAND --- HISTOIRE --- 1933-1945 --- PROPAGANDE NAZIE --- 1900-1945 --- PROPAGANDE
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Ce DVD contient 6 épisodes de la série "Architectures". Chaque film analyse un bâtiment à travers des prises de vue réelles, des plans, des maquettes, et en retrace l'histoire tout en le situant dans le contexte de la production architecturale de son époque :1- "Le Bauhaus de Dessau" : C'est à Dessau, en Allemagne, que Walter Gropius construit en 1926 son «Ecole Supérieure de Création » : le Bauhaus. Ce bâtiment étrange, aux murs de verres, angles droits et toits plats, va devenir l'un des plus célèbres de l'architecture du XXème siècle. Fondé par Gropius en 1919 à Weimar, le Bauhaus, qui signifie littéralement l'art de construire, est d'abord une école qui se propose de réconcilier l'art et l'artisanat et créer ainsi une nouvelle esthétique au service de l'industrie. En 1925, chassée de Weimar par l'arrivée de l'extrême droite au pouvoir, l'école trouve refuge à Dessau, ville industrielle en pleine expansion. Gropius a carte blanche pour construire de nouveaux bâtiments de l'école qui lui donnent l'occasion de mettre en pratique ses théories sur l'architecture - le fonctionnalisme, le rejet de tout principe de symétrie, le rejet des courbes au profit de la ligne droite, le refus de tout placage décoratif, et enfin la transparence, celle de la grande façade de verre, qui sera tellement imitée tout au long du XXème. L'arrivée au pouvoir des nazis mettra un terme à cette partie de l'aventure, mais le bâtiment parviendra à survivre tant au troisième Reich qu'à la RDA2- "L'Ecole de Siza" : Tout part d'un cube évidé, inspiré par l'un des plus beaux bâtiments du vieux Porto : le palais de l'Évêque, sur les berges du Douro. Alvaro Siza n'aime pas construire dans le vide. Chargé de bâtir la faculté d'architecture de la cité portugaise, il imagine un édifice pas comme les autres, obligeant les éléments à participer au jeu des obliques, découpant des vues dans le paysage, étirant, contractant, cassant la monotonie des matériaux de base. Le résultat est surprenant : aucun repère, pas d'entrée principale, des abords inachevés et une tour manquante. Un modèle d'originalité sans fioritures, répondant aux lois géométriques provocatrices du maître. Le bâtiment, achevé et inauguré en 1996, a été conçu pour accueillir 500 étudiants.3- "Le Familistère de Guise, une cité radieuse au XIXème" : Dans la première moitié du XIXème siècle, la révolution industrielle attire une population nombreuse dans des villes où rien n'est prévu pour l'accueillir. Les premières habitations ouvrières sont construites sur le modèle de la maison individuelle. Les industriels, même les plus éclairés, redoutent l'habitat collectif : rassembler la masse des ouvriers dans des logements communs reviendrait à créer des foyers insurrectionnels en ces temps d'agitation révolutionnaire. Le familistère de Guise fait fi de ces réticences : un seul bâtiment de 450 mètres de développement, élevé d'un rez-de-chaussée, de trois étages et de combles accessibles par seize escaliers collectifs qui desservent des appartements destinés à loger 1 500 personnes - l'équivalent de 300 maisons individuelles.4- "Nemausus, une HLM des années 80" : Pour le même prix, une superficie supérieure de 30 % à celle des HLM ordinaires ! 114 appartements sociaux sont commandés à Jean Nouvel par la Commune de Nîmes. La forme de Némausus, son allure de vaisseau sorti de la "guerre des étoiles", ont depuis été copiées à tort et à travers. Mais chez Jean Nouvel, cette forme n'est pas un caprice d'artiste. C'est le résultat d'une démarche rigoureuse, d'une bataille pour l'espace, d'une lutte contre les coûts. Gagner de l'espace pour les appartements en minimisant les espaces collectifs couverts, en rejetant toutes les distributions (escaliers et couloirs) à l'extérieur. Gagner de l'espace en gagnant de la lumière : tous les appartements sont "traversants", éclairés naturellement par des ouvertures au nord et au sud.5- "Le Centre Georges Pompidou" : Dans le coeur historique de Paris se tient un centre consacré à la lecture publique, à l'art et à la création contemporaine : le Centre Georges Pompidou, construit entre 1970 et 1977. Il fallait pour Paris un nouveau musée d'art moderne, une nouvelle bibliothèque, un centre de musique contemporaine, des locaux plus grands pour le Design Center. Le président Pompidou décide de les réunir tous dans un seul bâtiment destiné à accueillir un public très large. Richard Rogers et Renzo Piano conçoivent un "centre d'information" en constante évolution, un mélange de Times Square informatisé et de British Museum, le tout axé sur la participation entre les gens qui s'y rendent et les activités qui s'y déroulent.6- "La Caisse d'Epargne de Vienne" :Le grand bâtiment de la Caisse d'Epargne de la Poste de Vienne en Autriche est, aujourd'hui, 90 ans après sa construction, toujours en fonctionnement et assez proche de son état d'origine. L'architecte Otto Wagner fait partie de cette vague viennoise de novateurs du tournant du siècle et sera le plus important initiateur de l'architecture moderne en Europe Centrale. Ce bâtiment est à la fois exemplaire et unique. Il reprend les solutions architecturales mises en place depuis le milieu du XIXe siècle pour répondre aux besoins des grandes banques de dépôt, mais rompt brutalement avec le style traditionnel. Délaissant le fer et le verre, Wagner opte pour le dépouillement et la simplicité : des façades habillées d'une fine couche de granit ou de marbre, un grand escalier surplombé d'une immense verrière évoquant un atelier industriel ou une gare de chemin de fer plutôt qu'une banque.
Bauhaus --- École d'architecture --- Logement social --- 19e siècle --- 20e siècle --- Socialisme utopique --- Analyse de bâtiment --- Cité ouvrière --- Habitat communautaire --- HLM --- Musée --- Sezession --- Centre culturel --- École d'art --- Histoire de l'architecture --- Bâtiment public --- Banque --- Vienne --- Autriche --- Dessau --- Allemagne --- Guise --- Nimes --- Porto --- Portugal
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