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Hans et Kumpan, deux pauvres tisserands, viennent dans une ville où seuls des gens heureux semblent vivre. Ils déjouent la garde stricte sur le mur de la ville avec un tour et ont ainsi accès. Le lendemain, avec l'aide d'une femme de chambre, ils peuvent même se rendre au château de l'empereur tyrannique. Il exige que les deux cousent une nouvelle robe, à la vue de laquelle chaque créature se fige avec admiration et admiration. Pour une riche récompense, le compagnon délicat promet au souverain de lui faire une robe si spéciale que seules celles qui ne sont pas stupides et qui font bien leur travail peuvent la voir.
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Eté 1980. Barbara est chirurgien-pédiatre dans un hôpital de Berlin-Est. Soupçonnée de vouloir passer à l’Ouest, elle est mutée par les autorités dans une clinique de province, au milieu de nulle part. Tandis que son amant, qui vit à l’Ouest, prépare son évasion, Barbara est troublée par l’attention que lui porte André, le médecin-chef de l’hôpital. La confiance professionnelle qu’il lui accorde, ses attentions, son sourire… Est-il amoureux d’elle? Est-il chargé de l’espionner? Récompensé par un prix de la mise en scène au festival de Berlin en 2012, Barbara propose une variation supplémentaire sur l’Allemagne communiste des années 1980. À première vue pas franchement emballant, le film vient pourtant peu à peu cueillir le spectateur, par l’intelligence et la cohérence des moyens qu’il déploie. Le thème de la séparation entre Allemagne de l’Est et de l’Ouest, qui fait régulièrement les beaux jours du cinéma allemand à l’étranger (La Vie des autres, Good Bye Lenin!), est ici abordé avec une délicatesse et une pudeur peu communes. Jusqu’ici, cette Histoire se logeait dans des récits prenant à bras le corps une période trouble, au moyen d’une avalanche de pathos et de rutilants récits de sacrifices. Christian Petzold leur préfère un chemin de traverse qui, par contraste, permet d’en faire ressortir plus humblement les enjeux. Barbara est une chirurgienne-pédiatre taciturne débarquant dans une petite ville de province, où elle se heurte vite au rejet de la plupart des habitants, qui n’apprécient guère l’aura de mystère entourant son arrivée soudaine. Son côté taiseux vient rapidement accréditer la thèse d’un lourd passé que le récit va dévoiler peu à peu, dans une logique narrative des plus classiques. C’est d’ailleurs ce qui rebute un peu, au début: un film qui place tranquillement ses pions à intervalles réguliers, construit avec une méticulosité presque ronronnante qui vient, par exemple, atteindre la relation entre Barbara et le médecin du coin. Il ne serait pas interdit, alors, de se sentir pris au piège d’une mécanique trop bien huilée, si ce n’est que l’aspect pointilliste du scénario en constitue paradoxalement la force. Car le film révèle, par l’acuité tranquille de sa mise en scène, tout ce qu’un mur pourtant situé à des kilomètres du lieu de l’intrigue a pu creuser comme distance entre les êtres. C’est ce qui constitue en partie l’intérêt de Barbara, par la façon dont Christian Petzold déplace les enjeux de l’Histoire dans un lieu où l’architecture est dépourvue de tous les signes autoritaires de l’époque. Ne reste alors plus que les personnages pour la faire vivre, par le biais d’une direction d’acteurs qui procède par petites touches. Et qui révèle progressivement ce que cache le personnage de Barbara, suivie par la Stasi car suspectée de vouloir quitter le pays. Même si ces enjeux s’incarnent dans une trajectoire conventionnelle (comment redonner un certain sens à sa vie en s’investissant dans le travail), ce n’est encore une fois pas tant la facture qui compte, mais ce qu’elle dissimule derrière son apparente application. La relation entre Barbara et le médecin prend alors une autre dimension, à mesure que la gentillesse de celui-ci devient suspecte de collaboration avec le régime. Loin de jouer la carte du suspense à ce sujet, Petzold questionne plutôt la dimension paranoïaque de son récit, dévoilant toute la perversité du régime de traque imposé à l’héroïne : n’est-ce pas s’avouer vaincu par le système si l’on considère la bonté des autres comme une potentielle menace? Et d’y répondre avec une intelligence retorse tout au long du film, par un attachement à la valeur du travail, cette valeur que le régime a tenté d’imposer comme étendard de la splendeur communiste à tout un peuple. Ce n’est donc pas la moindre des choses que de mettre en scène le quotidien laborieux d’un médecin et de son infirmière, car ils sont les seuls à même de panser les plaies, de soigner ce cancer qui ronge toute une société.
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Ondine est une diplômée en histoire qui travaille comme guide à Berlin. Son amant la quitte pour une autre femme. Immédiatement après la rupture, elle rencontre Christoph dont elle tombe amoureuse. Tous les deux passent des moments merveilleux ensemble jusqu’à ce que Christoph se rende compte que Ondine fuit quelque chose. Il commence alors à se sentir trahi… Nouvelle histoire d’amour « high concept » de Christian Petzold, Ondine s’inscrit dans la continuité des deux précédents films du cinéaste, Phoenix et Transit, qui télescopaient avec plus ou moins de réussite romance impossible et grande histoire. Il opte cette fois-ci pour un arrière-plan plus explicitement mythologique, comme en témoigne le nom de l’héroïne (interprétée par Paula Beer), les ondines incarnant, dans le folklore germanique, des esprits de l’eau. C’est pourtant dans un cadre résolument réaliste que l’intrigue débute: à la suite d’une rupture amoureuse, le personnage éponyme, jeune historienne spécialiste des mutations urbaines de Berlin, fait la rencontre de Christoph (Franz Rogowski), un scaphandrier qui admire ses conférences. La trajectoire amoureuse des deux protagonistes, faite d’aller-retours entre la capitale allemande et le lac de barrage où travaille Christoph, aboutit, à la faveur d’explorations sous-marines prétextes à un saupoudrage fantastique, au dévoilement de la véritable nature d’Ondine, sirène ayant gardée forme humaine. En dépit des circonvolutions de sa structure narrative, faites d’échos et de scènes rejouées, le film échoue à être autre chose qu’une idylle souvent platement filmée. Le mythe d’Ondine, peu ou prou réduit à quelques effets de sound design évoquant les fonds marins et à des visions aquatiques peu inspirées, jalonne un récit qui n’a pour seul horizon fantastique qu’une imagerie d’aquarium. Le montage esquisse toutefois, par endroits, quelques beaux rapprochements, à l’instar de la première conférence sur l’histoire de Berlin, qui laissait entrevoir un autre film, où les maquettes de la ville auraient été les réceptacles du cœur meurtri d’une femme. La rupture entre Ondine et son ancien amant Johannes (Jacob Matschenz), survenue une séquence plus tôt, résonne avec les inserts de ponts et l’évocation de la chute du mur: Berlin matérialise alors un désir d’union toujours ardent, niché dans l’architecture d’une ville qui connut, elle aussi, de nombreux bouleversements. Cette belle idée d’une cité hantée par l’amour reste un temps lettre morte, avant d’être prise en charge par le récit, qui culmine, non sans lourdeur symbolique, dans un meurtre absurde, annoncé dès la première séquence par une réplique fatidique. Jusqu’au bout Ondine suit le fil rouge du mythe séminal, qui veut que l’amant soit châtié pour sa trahison, au détriment de toute émotion.
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