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Rebecca Sharp est une jeune fille mal née qui vit dans un quartier pauvre de Londres. Dans une société britannique du XIXème siècle où l’étiquette prime sur tout, Becky ne rêve que d’ascension sociale… Après la servante et la princesse de Kama-sutra ou la jeune promise du Mariage des moussons, Becky Sharp rejoint le rang des héroïnes sentimentales du cinéma de Mira Nair. Mais dans Vanity Fair, la fleur se rêve moins bleue, plus acide et caustique, à l’image du pavé original de William Makepeace Thackeray. Julian Fellowes, préposé à la plume, est un spécialiste en la matière: c’est lui qui a décoché les flèches les plus affûtées du Gosford Park de Robert Altman, via la reine mère Maggie Smith en infect trublion. Il y a pourtant bien peu de piquant dans cette sage foire aux vanités, malgré cette scène où Rebecca est contrainte d’avaler un piment, qui à ses beaux yeux dérobe une larme discrète - comme une greffe qui prend mal entre le classicisme costumé et les rêves indiens de la réalisatrice (les cartes postales exotiques, la scène de danse en cheveu doré sur la soupe). Sans passion ni venin, Vanity Fair s’appuie sur l’œil de sa réalisatrice et la qualité d’une direction artistique qui maintiennent le standing esthétique de ce très long métrage (on y distribue quelques plans de toute beauté), tandis que la rayonnante Reese Witherspoon, que l’on a vue en plus belle arriviste sur d’autres bobines, attendra d’avoir davantage à se mettre sous la dent, même si, vanitas vanitatum, le défilé de mode vaut le détour. Tout ceci ferait effectivement un chouette bal masqué.
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