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En tant que sage femme ayant travaillé au sein de services hospitaliers aux objectifs différents en terme de prise en charge des patientes, j’ai été confrontée au problème majeur que constitue la toxicomanie chez la femme enceinte. Cette problématique, à la fois médicale et sociale, met à mal les services d’obstétrique. Les peurs mutuelles et violentes paralysent les relations et la prise en charge médicale s’apparente souvent à un malaise. Cette situation observée à plusieurs reprises dans mon quotidien de sage-femme m’a poussé à m’intéresser en profondeur aux raisons de ce problème et aux remèdes nécessaires pour le résoudre.
La consommation de drogues pendant la grossesse est un problème majeur de santé publique. Les risques tératogènes, de prématurité, et de faible développement intra-utérin pour l’enfant à naître amènent une morbidité et une mortalité bien éloignées des standards attendus. On peut donc parler de grossesse à haut risque quand on évoque la grossesse d’une femme consommant des substances psycho-actives telle que l’héroïne et cela nécessite naturellement un suivi obstétrical rapproché, une compréhension de la toxicomanie ainsi qu’un soutien psychosocial. La sage-femme exerce un rôle essentiel dans cette prise en charge puisqu’elle est amenée à rencontrer la future mère aux différentes étapes de sa grossesse, que ce soit pour lui prodiguer des soins ou simplement l’accompagner.
Dans ce travail, nous nous sommes donc intéressés non seulement aux normes attachées à la maternité mais aussi aux représentations sociales des soignants sur la toxicomanie chez une future mère usagère de drogue, deux notions souvent en opposition. En effet, dans ce contexte difficile et différent, tant la mère que la sage-femme perdent toute une série de repères. La future mère usagère de drogue, peu habituée à faire face à des échéances bien précises, rentre dans un cadre strict (celui de la grossesse) et se retrouve, du jour au lendemain, obligée de faire face aux normes du suivi hospitalier. De plus, elle pénètre au sein « d’une grande machine », la machine hospitalière, qui a tendance à broyer les déviants et à les isoler. Or, la prise de substances illicites est déjà souvent liée (ou dictée) à un certain isolement (social, familiale, relationnel). La grossesse les plonge donc dans une autre forme d’isolement. Quant à la sage-femme, son métier la confronte à un moment singulier que certains considèrent comme un des plus beaux moments d’une vie. Même si ce métier est loin de se limiter à des cas exemplaires, la sage-femme opte souvent pour ce métier pour le côté captivant de la naissance. L’irruption de la toxicomanie dans son cadre de travail met à mal tous ces repères.
La prise en charge de femmes enceintes toxicomanes confronte donc les équipes à au moins deux difficultés majeures : l’adaptation à une clientèle spécifique pour laquelle la plupart des sages-femmes n’ont pas reçu de formation adéquate, pouvant se traduire par des représentations négatives ou des attitudes de rejet, l’accompagnement de grossesses à risques débouchant sur des mères vulnérables et des nouveau-nés nécessitant une vigilance particulière. Dans cette situation, plus encore qu’ailleurs ; l’intérêt d’une coordination, d’un accueil, d’une revalorisation des futures mères est primordiales.
Parce qu’elles peuvent par leur statut et leur fonction imposer leurs propres normes, nous voudrions, à travers cette étude, porter un regard différent sur les professionnelles de la maternité que sont les sages-femmes. Que se passe-t-il quand une mère vulnérable vient frapper à leur porte et perturbe leurs représentation sur la naissance ? Comment vont-elles s’adapter à cette vulnérabilité ? Comment vont-elles poser les actes qu’elles pratiquent tous les jours, par habitudes ?
Pour répondre à ces questions, nous vous présenterons, dans un premier temps, une revue de littérature abordant la maternité et ses allégories, les représentations mentales des soignants sur l’usage de drogue pendant la grossesse et, pour conclure, un chapitre sur les spécificités de la maternité chez une mère consommatrice de produits illicites. Ensuite, nous vous exposerons la partie méthodologie. L’analyse qualitative a été choisie pour cette étude, car il s’agit de la méthode de recherche la plus pertinente pour étudier des représentations. Concernant l’outil de collecte de données, nous avons opté pour des interviews semi-dirigées réalisées à l’aire d’un guide d’entretien sur deux types de sages-femmes : des professionnelles travaillant dans un milieu hospitalier dit « classique » et les autres travaillant de manière plus spécifique avec des mères usagères de drogue. Nous voudrions dans la partie analyse, mettre en lumière les similitudes et les différences qui existent entre les représentations de ces deux catégories de professionnelles et mesurer l’impact que ces perceptions ont sur leur pratiques. Pour conclure, suite à la discussion, nous tenterons d’émettre des recommandations réalistes destinées au personnel soignant afin d’améliorer le prise en charge de ces futures mères et de leurs nouveau-nés
Midwifery --- Substance-Related Disorders --- Prenatal Exposure Delayed Effects --- Pregnancy --- Pregnancy
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Poverty --- Marijuana Smoking --- Consummatory Behavior --- Heroin Dependence --- Substance-Related Disorders
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677 Drugs --- België --- Evaluatieonderzoek --- S20080083.JPG --- drugbeleid --- sociaal onderzoek --- 493 --- 613.8 --- 301.08 --- sociaal-wetenschappelijk onderzoek --- druggebruik --- Criminal law. Criminal procedure --- Social policy and particular groups --- Belgium --- Narcotic addicts
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Suicide --- Mood Disorders --- Patient Discharge
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Alcoholism --- Young Adult --- Universities
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