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La 4e de couv. indique : "Bérenger Monge fut commandeur des maisons de l'Hôpital d'Aix et de Manosque pendant toute la seconde moitié du XIIIe siècle. Chef respecté de ces deux importantes communautés régulières élargies à la familia, seigneur de l'une des principales villes de Haute-Provence, maître d'ouvrage de deux constructions majeures, lieutenant du prieur de Saint-Gilles, ce dignitaire bénéficia d'un rayonnement dont témoigne le corpus documentaire rassemblé autour de sa personne. Exceptionnel par sa personnalité comme par sa longévité, ce commandeur n'en fut-il pas moins ordinaire dans sa fonction statutaire ? Se pose, en effet, la question de la représentativité, non seulement de cet acteur principal mais encore de toute une galerie de personnages et de statuts auxquels celui-ci s'est trouvé lié : prieurs de Saint-Gilles, bayles de Manosque, experts en droit et en écritures, entourages princiers ... De fait, loin de s'enfermer dans un récit de vie linéaire, l'approche par le singulier est susceptible de dévoiler des techniques de gouvernement, des configurations sociales, des stratégies de carrière ou encore des affinités personnelles ou spirituelles. En définitive, la mise en intrigue autour de Bérenger Monge et des différents cercles de son entourage - du lignage à l'institution en passant par les autorités politiques du temps - offre un éclairage inédit sur « une vie de commanderie », c'est-à-dire la cellule de base d'un ordre militaire envisagée comme une institution totale. L'échelle de la vie humaine permet finalement d'articuler le cycle intermédiaire de la génération à des temporalités propres aux différentes mémoires sociales - dont la mémoire des archives appréhendées dans leur dimension processuelle".
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"Au début des années 1970, Raymond Marcellin, alors ministre de l'Intérieur, s'inquiète de la radicalisation politique d'une partie du clergé catholique. Dans les rangs de l'extrême-gauche ou engagés au coeur des luttes sociales et anti-impérialistes, de jeunes prêtres apportent le soutien de Dieu à l'élan révolutionnaire. Cet ouvrage analyse les conditions de cette politisation à travers l'histoire des religieux dominicains de la province de France. À partir du dépouillement d'archives inédites, ce sont toutes les controverses sur l'adaptation de la vie religieuse aux évolutions de la société française qui se trouvent retracées depuis les années 1940 jusqu'à la fin des années 1970. De l'arrêt des prêtres ouvriers en 1954 à la guerre d'Algérie, du concile Vatican II à mai 68, les jeunes générations de dominicains se sont progressivement détachées de la forme de vie conventuelle et contemplative. Le retrait du monde dans l'asile des couvents est apparu de moins en moins comme un mode de vie pertinent. La province dominicaine de France entre alors dans une crise profonde. Cet ouvrage renouvelle les approches de la crise du catholicisme dans la société française en montrant qu'elle a pour trame un conflit profond sur l'engagement nécessaire pour mener une vie évangéliquement vraie. Il apporte également un éclairage neuf sur l'histoire politique et sociale des Trente Glorieuses."--Page 4 of cover.
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