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Les liens entre les émotions et la voix constituent un champ de recherche très investigué depuis quelques années. En effet, nous savons qu’une charge émotionnelle trop importante et à long terme peut endommager l’appareil vocal au même titre qu’une charge vocale trop importante. Cependant, la majorité des études abordant ce sujet ont travaillé avec des acteurs à qui il était demandé de produire des émotions stéréotypées telles que le bonheur ou le dégout. Peu d’études ont recruté une population de participants tout-venants, permettant une meilleure généralisation des résultats. De plus, ces études étaient essentiellement axées sur la perception émotionnelle par autrui. Notre étude se centre sur la production émotionnelle sur base de stimuli visuels mêlés au ressenti émotionnel personnel de chaque participant. Le but principal de notre recherche était d’étudier les modifications d’étendues fréquentielles émotionnelles par rapport aux étendues fréquentielles propres à nos participants. Notre population était composée d’hommes et de femmes belges et québécois. Nos critères d’inclusion étaient d’être majeur et de ne pas présenter ou avoir présenté de troubles psychologiques. Dans cette perspective, un dispositif expérimental plaçant les participants dans différentes conditions communicationnelles a été mis au point. Les étendues fréquentielles conversationnelles et physiologiques ont d’abord été étudiées et nous avons fait le choix méthodologique d’employer uniquement l’étendue fréquentielle conversationnelle. Lors de l’expérience, les participants ont été confrontés à différents sets d’images de valence et d’intensité émotionnelles différentes auxquels ils devaient réagir vocalement. Après chaque image, les participants devaient émettre une cotation en termes de valence et d’intensité. Nos résultats nous ont permis de démontrer que les étendues fréquentielles émotionnelles effectuaient une ascension dépassant l’étendue fréquentielle conversationnelle. Cette ascension fréquentielle augmente en même temps que l’intensité émotionnelle cotée par le participant augmente. Nos résultats ont également permis de trouver que les étendues fréquentielles émotionnelles effectuaient une plus grande ascension fréquentielle dans une condition de communication spontanée par rapport à une condition imposée.
Voix --- émotions --- hauteur tonale --- étendue --- étendue fréquentielle --- intensité émotionnelle --- arousal --- Sciences sociales & comportementales, psychologie > Multidisciplinaire, généralités & autres
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Introduction. L’objectif de ce travail est d’évaluer l’impact de la valence et de l'intensité émotionnelles ressenties sur la latence d’initiation vocale et la durée des productions émotionnelles vocales dans les contextes communicationnels spontanés et induits. Matériel et méthode. Les données expérimentales de 20 sujets québécois et de 20 sujets belges ont été utilisées dans ce but. Nous avons étudié les valeurs de latence d’initiation vocale et de durée des productions émotionnelles vocales des participants face à des stimuli visuels, des photos, à contenus émotionnels positif, négatif et neutre dans les contextes communicationnels spontanés et induits. Nous avons également pris en compte la cotation, par les participants, de la valence et de l’intensité émotionnelles perçues. Les valeurs de latence et de durée ont été analysées en fonction de l’intensité et de la valence émotionnelles ainsi qu’en fonction du genre et pays d’origine. Résultats. Plus une émotion est intense et plus la latence d’initiation vocale est courte et plus la durée de la vocalisation est longue. L’effet de l’intensité émotionnelle ressentie sur la latence d’initiation vocale et sur la durée de la vocalisation est plus marqué dans un contexte d’expression imposée. Les participants de genre féminin présentent des latences des durées égales à celles-des participants du genre masculin. L’effet de l’intensité émotionnelle ressentie sur la latence et la durée des vocalisations est plus marqué chez les participants de genre féminin. Discussion. Concernant l’effet de l’intensité émotionnelle sur la latence d’initiation vocale et la durée de vocalisation, plus marqué en contexte imposé et concernant l’effet de la valence, nos résultats corroborent avec ceux de la littérature (Pradel-Tessier, 2016). L’effet du genre et l’effet du pays d’origine pourraient être liés à l’influence des normes socio-culturelles (Niedenthal, Krauth-Gruber, Ric, 2009 ; Halberstadt, Fantasy, Lozada, 2011). L’effet du genre pourrait s’expliquer par des spécificités en termes de type de réponses vocales émotionnelles qui seraient propres à l’homme ou à la femme (Brück, Kreifelts et Wildgruber, 2011 cité par Jang & Elfenbein, 2015 ; Patel, Scherer, Björkner & Sundberg, 2011 ; Goldman et al., 1996).
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