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Au sein d’un petit village tchèque, nous découvrons les coutumes et les légendes populaires du pays à travers six séquences de marionnettes animées: Le carnaval, Printemps, La légende de Saint Procope, Le pèlerinage, La kermesse, et La crèche de Noël. Il suffit de regarder L’année tchèque pendant quelques secondes pour s’apercevoir de la qualité de son animation. Un exploit d’autant plus remarquable que les courts-métrages qui le composent datent de 1947! Avec ce long-métrage, l’artiste Jiri Trnka nous offre un véritable moment d’évasion. Tout ici est maîtrisé à la perfection du façonnage des marionnettes jusqu’à l’écriture du scénario. Le réalisateur était indéniablement un conteur de génie à l’aise avec toutes les formes de figures de style. Si les métaphores sont légion dans L’année tchèque, Jiri Trnka s’autorise aussi une belle mise en abîme. En effet, pendant une fête, les personnages assistent à un spectacle de marionnettes. Cette symbiose parfaite entre le fond et la forme confère au long-métrage une dimension unique. Les enfants s’émerveillent devant son côté féérique, tandis que leurs parents apprécient de pouvoir suivre des récits matures empreints de la culture folklorique tchèque. Nous parlions, quelques lignes plus haut, de la qualité de l’animation de L’année tchèque. C’est virevoltant, plein de vie et surtout bourré d’effets visuels et de caméra incroyables pour l’époque! De plus, les chansons du film sont entraînantes et plutôt joliment interprétées. Précurseur en matière de film d’animation, Jiri Trnka prouve avec L’année tchèque qu’avec peu de moyens techniques, il est possible de créer de grandes œuvres. L’année tchèque est indéniablement de celles-là, un film à la fois fascinant visuellement et enrichissant d’un point de vue spirituel. Le seul petit bémol, vient du fait que le long-métrage soit en version originale sous-titrée ce qui rend la compréhension difficile pour les plus jeunes spectateurs. Cependant, les Merrie Melodies de notre enfance étaient elles aussi en VOST et cela ne nous a pas empêchés de les regarder en boucle. L’année tchèque est un film indispensable!