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En deux parties et 16 stations, une invitation à un voyage dans l'imaginaire de la déportation sans jamais la nommer -- une métaphore des disparus devenus tas de cendre et partis en fumée. Un couple, quelque part, rencontre un petit tas de cendre, ailleurs, un homme rétrécit le ciel sous les yeux d'une petite fille -- ailleurs encore, le père vieillit son fils et rajeunit la mère... Il faut tasser les âges, manipuler le temps, dans un monde où il n'y a plus de place pour les inactifs. Le spectateur est entraîné entre contrées imaginaires et lieux de mémoire. Le temps et l'espace se contractent et se dilatent au gré de l'intrigue qui s'articule autour du trio : une petite fille, un petit tas de cendre, un homme qui travaille. Le petit tas de cendre ne cesse de grossir, la fillette qui marche finit par disparaître, l'homme s'emploie à fabriquer des trains fous et à produire de la fumée. Autour gravitent, en toute liberté, de nombreux personnages et objets. L'auteur joue de l'invraisemblance voire du comique pour restituer, avec une légèreté grave, le poids du sordide historique.(Aneth)

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