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Beyond Patriotism argues that some millions of Americans have become "post-national" people who put the good of humanity ahead of patriotism or national honour. It discusses the decisions that led them from the Vietnamese War, to the attempt to put Pol Pot back into power, to the sanctions against Iraq. Rather than lamenting the hay day of patriotism, post-national people should congratulate themselves on attaining moral maturity. They should clarify their thinking about why nationalism is b...
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Neil Jordan, réalisateur malin, a parfois réussi à faire illusion grâce à l’originalité de ses scénarios. Si ses idées s’avèrent réellement intéressantes, sa mise en scène pose souvent problème: l’Irlandais ne réussit que très rarement à s’évader d’un programme scénaristique trop cadenassé. Ondine, petite production aux notes fantastiques, confirme les défauts du cinéaste, malgré la présence d’un Colin Farrell très concerné. Colin Farrell est un acteur surprenant: ce bad-boy bankable, qui a connu tous les travers habituels de la vedette torturée (sexe, drogue et alcool), semblait destiné à une carrière peuplée de superproductions musclées usant de son physique avantageux. C’est d’ailleurs ce qu’il a fait un temps en jouant dans des films comme S.W.A.T., unité d’élite, Daredevil ou encore La Recrue. Mais les apparences sont souvent trompeuses: il s’est rapidement tourné vers des cinéastes aussi passionnants que Terrence Malick ou Woody Allen. Depuis peu, ce comédien iconoclaste a même osé s’éloigner du star-system hollywoodien pour se plonger dans des univers cinématographiques plus personnels. Une volonté louable de trouver d’autres voies que le cinéma de pur divertissement. Après l’avoir vu dans Bons baisers de Bruges, L’Imaginarium du docteur Parnassus et dans Eyes of War, on le retrouve ainsi dans cette œuvre intimiste de Neil Jordan. Seule ombre au tableau dans son désir d’évasion: il ne sort pas de son éternel personnage de doux rêveur autodestructeur, ce film ne dérogeant pas à la règle. Il interprète ici Syracuse, un pêcheur alcoolique vivant dans un village irlandais, séparé de sa femme et de sa fille paraplégique… Voguant en pleine mer, il trouve dans ses filets une jeune femme mystérieuse, sorte de naïade des temps modernes, qui va transformer son existence. Jordan souhaitait réaliser un poème filmé, sorte de réactualisation des mythes grecs au regard de l’Irlande prolétaire. Son drame nous montre une réalité sociale, celle d’un pays encore très rural, dont l’économie est sévèrement touchée par la crise. Il décrit la vie d’une communauté d’individus en utilisant une forme aux notes fantastiques, magnifiée par la photographie crépusculaire de Christopher Doyle. Par son histoire onirique, le réalisateur s’intéresse surtout à l’esprit torturé d’un homme profondément blessé, cherchant la rédemption auprès d’une femme qu’il pense être une créature surnaturelle. Malgré toutes ces belles intentions, Ondine souffre d’un problème de taille: une opposition paradoxale entre un fond profondément naïf par son romantisme exacerbé et un programme scénaristique calculateur, beaucoup trop sûr de ses effets (pourtant très grossiers). L’œuvre, qui est sauvée du désastre par le talent de ses acteurs, se résume à une longue phase d’attente pour découvrir le désormais célèbre twist final de Jordan (The Crying Game, Breakfast on Pluto…). L’Irlandais ne cesse de dévoiler, sans finesse aucune, quelques éléments mystérieux rappelant constamment au spectateur qu’il assiste à un processus filmique bien ficelé, l’amenant nécessairement vers une conclusion plus réaliste. Cette construction pourrait éventuellement fonctionner si le cinéaste ne s’évertuait pas à plomber son film de séquences lourdement explicatives afin de préparer son final, comme s’il ne croyait pas aux vertus fantastiques de son histoire. Si notre auteur arrive à éviter longtemps un misérabilisme souvent inhérent à ce type d’œuvre au fond social, il tombe cependant peu a peu dans le piège des bons sentiments par le biais de l’enfant handicapé de Syracuse. Ce personnage résume bien le paradoxe du métrage: un traitement plutôt bon, mais un manque cruel de spontanéité en raison de l’aspect purement scénaristique de ce rôle. Jordan est définitivement un cinéaste qui n’arrive pas à être jusqu’au-boutiste dans la mise en scène de ses scénarios: il souffre d’une réelle retenue et d’une tendance à ne pas croire aux qualités naturelles de sa réalisation. Quant à Colin Farrell, on attend de voir la nouvelle trajectoire que va prendre son travail d’acteur, en espérant qu’il trouve des réalisateurs mieux à même de répondre à son envie d’évasion du cinéma hollywoodien.
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