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Objectif : Cette recherche a pour objectif de mieux comprendre les liens entre l’insensibilité émotionnelle et les composantes affectives et cognitives de l’empathie. Plus précisément, elle étudie l’anxiété et le genre comme variables interactives dans cette relation. La recherche est effectuée sur une population d’enfants d’âge préscolaire et scolaire. Méthodologie : L’échantillon comprend 261 participants âgés de 4 à 9 ans, de la Fédération Wallonie-Bruxelles. La récolte de données a été effectuée à l’aide de trois questionnaires en ligne, remplis par les parents. Le premier a permis de récolter les scores liés à l’insensibilité émotionnelle et aux sous dimensions (ICU ; Frick et al., 2004). Le deuxième consiste à récolter les mesures de l’empathie affective et cognitive (GEM ; Dadds et al., 2008), et le dernier rend compte du niveau d’anxiété (CBCL ; Achenbach & Rescorla, 2000). Résultats : Il existe une corrélation négative et significative entre les sous dimensions « absence de conscience morale », « insouciance à la performance », « manque d’expression émotionnelle », « insensibilité émotionnelle » et l’empathie affective et cognitive. Les résultats montrent une diminution de l’empathie affective lorsque l’enfant présente une insensibilité émotionnelle, et ce quel que soit le niveau d’anxiété et le genre. L’empathie cognitive diminue également lorsque l’enfant présente une insensibilité émotionnelle, et ce quel que soit le niveau d’anxiété. Toutefois, lorsque l’anxiété est élevée, la diminution de l’empathie cognitive est plus importante. Conclusion : Il semble important d’étudier plus largement les facteurs impliqués dans l’insensibilité émotionnelle, plus spécifiquement dans les profils primaire et secondaire, afin de comprendre davantage les liens entre l’insensibilité émotionnelle et les composantes empathiques. En effet, même si l’anxiété élevée pourrait jouer un rôle dans la diminution de l’empathie cognitive, ce lien ne semble pas précis. Afin de mieux comprendre ce qui régit l’association entre l’insensibilité émotionnelle et les composantes empathiques, une réplication de cette étude semble nécessaire.

callous unemotional traits --- empathy --- insensibilité émotionnelle --- empathie --- Sciences sociales & comportementales, psychologie > Traitement & psychologie clinique

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Objectif : Les liens entre l’insensibilité émotionnelle et les pratiques parentales s’avèrent complexes, parfois divergents et influencés par une multitude de facteurs (relevant du parent, de l’enfant et de la méthodologie de l’étude). Ainsi, notre étude vise à apporter un nouvel éclairage relatif à ces liens lors de la période préscolaire. Plus précisément, nous posons la question suivante : « Insensibilité émotionnelle à l’âge préscolaire : quelles particularités de l’interaction parent-enfant établie dans le cadre de la procédure de Crowell ? » Méthodologie : Notre étude transversale porte sur un échantillon comprenant 6 enfants d’âge préscolaire et de leur mère. Elle consiste à comparer les comportements interactionnels parentaux et infantiles – observés dans le cadre de la procédure de Crowell – de deux groupes, qui sont différenciés par le niveau d’insensibilité émotionnelle des enfants (dans la norme versus élevé ; évalué via l’Inventory of Callous-Unemotional traits). En outre, elle examine l’effet modérateur potentiel des problèmes de comportement externalisé et des problèmes de comportement internalisé (évalués via le Child Behavior Checklist) sur les liens entre insensibilité émotionnelle et comportements interactionnels. Résultats : Aucun résultat n’est significatif. Néanmoins, une fois que l’effet des problèmes de comportement internalisé est statistiquement contrôlé, l’influence de l’insensibilité émotionnelle sur les comportements interactionnels (infantiles et parentaux) ressortirait, bien qu’elle reste non-significative. Plus précisément, d’une part, les enfants du groupe clinique présenteraient davantage de comportements agressifs dans l’interaction avec leur parent. D’autre part, les parents du groupe clinique présenteraient globalement plus de comportements interactionnels négatifs que ceux du groupe contrôle. Ces résultats, bien que non-significatifs, nous conduisent à inférer l’intérêt de considérer conjointement l’insensibilité émotionnelle et les problèmes de comportement internalisé. Conclusion : Nos déductions sont hypothétiques, nos résultats étant non-significatifs. Néanmoins, nous présumons qu’une étude ultérieure dépassant les limites de notre étude pourrait obtenir des résultats significatifs à ces égards. D’ailleurs, notre étude, que nous qualifions d’étude pilote, permet de dégager des recommandations d’ordre méthodologique pour les études ultérieures.

Insensibilité émotionnelle --- Pratiques parentales --- Enfants d'âge préscolaire --- Procédure de Crowell --- Sciences sociales & comportementales, psychologie > Traitement & psychologie clinique

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Objectif : Notre recherche a pour but d’identifier l’existence de caractéristiques dans le dessin du bonhomme chez des enfants présentant des comportements d’insensibilité émotionnelle à l’aide du dessin du bonhomme. Plus précisément, ces caractéristiques pourraient renseigner sur la conscience corporelle et l’estime de soi de ces enfants.

Méthodologie : Ce travail prend part à la thèse de doctorat de mademoiselle Elodie MORMONT. Cette thèse s’intéresse à une population d’enfants âgés entre 3 et 5 ans présentant des comportements d’insensibilité émotionnelle. Toutefois, afin d’enrichir ce projet, ce mémoire a constitué un groupe contrôle d’enfants tout-venants âgés entre 3 et 5 ans. Chaque groupe a été testé à l’aide de l’Inventory of Callous-Unemotional Traits (Frick, 2004) et du dessin du bonhomme (Goodenough, 1926). 

Résultats et discussion : Il pourrait exister un lien entre un faible nombre de parties corporelles représentées et les enfants d’âge préscolaire présentant d’importants comportements d’insensibilité émotionnelle. De plus, il semblerait exister un lien entre de grandes dimensions du bonhomme ainsi que des tracés appuyés et sûrs, et l’insensibilité émotionnelle à l’âge préscolaire. Toutefois, ces observations sont discutées par la présence inattendue d’insensibilité émotionnelle dans le groupe contrôle. 

Conclusion : Cette recherche souligne un lien éventuel entre l’insensibilité émotionnelle et une faible conscience corporelle. En outre, en âge préscolaire, les enfants présentant des comportements d’insensibilité émotionnelle semble avoir une haute estime d’eux-mêmes.

insensibilité émotionnelle, âge préscolaire, conscience corporelle, estime de soi, dessin du bonhomme --- Sciences sociales & comportementales, psychologie > Traitement & psychologie clinique

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Objectifs : L’objectif de notre recherche est d’évaluer l’influence de l’insensibilité émotionnelle 
sur le système d’attachement chez des enfants d’âge préscolaire (entre 3 et 5 ans). Ce mémoire 
s’intéresse spécialement aux représentations que ces enfants se font de la relation d’attachement à leurs parents au travers de récits à compléter et de dessins de la famille. Il sera aussi intéressant de voir comment l’insensibilité émotionnelle va se refléter dans ceux-ci. 
Méthodologie : Ce mémoire s’inscrit dans le projet de thèse d’Elodie Mormont. Notre échantillon 
est composé de trois enfants avec insensibilité émotionnelle, tous d’âge préscolaire. Lors de la 
première phase de la recherche, l’insensibilité émotionnelle était mesurée grâce à l’Inventory of 
Callous Unemotional traits (ICU, Frick, 2004). De plus, les parents ont rempli un questionnaire 
évaluant le profil d’attachement de leur enfant : l’Attachement Insecurity Screening Inventory 
(AISI, Polderman & Kellaert-Knoll, 2008). Lors de la seconde phase, le profil d’attachement était 
évalué à l’aide de l’Attachment Story Completion Task (ASCT, Bretherton, Ridgeway, & Cassidy, 
1990) et du test du dessin de la famille (Corman, 1961). Les aspects qualitatifs retrouvés dans les récits et les dessins produits par les enfants sont ce qui nous intéressait le plus. Enfin, le Modified Crowell Procedure (Crowell & Feldman, 1988), le Parent Development Interview (Sleed & al., 2018) et le Five Minute Speech Sample (Magana et al., 1986) ont été administrés pour nous renseigner sur la relation entre l’enfant et son parent. 
Résultats : Les données obtenues à l’ICU et à l’AISI ont permis de mettre en évidence un lien 
entre l’attachement et l’insensibilité émotionnelle, plus particulièrement le facteur « uncaring » 
(indifférence) de celle-ci. Ensuite, le codage et l’analyse des aspects qualitatifs des récits de 
l’ASCT et du dessin de la famille ont mis en évidence des caractéristiques du profil désorganisé 
chez nos trois sujets et du profil évitant chez l’un d’entre eux. Les éléments les plus saillants étaient des thématiques d’agression et de destruction ainsi que des tournures chaotiques lorsque le lien d’attachement était mis en jeu dans les histoires. Enfin, les variables impactant la qualité de la relation ont été évaluées. 
Conclusion : Un plus grand échantillon et un groupe contrôle permettraient de généraliser nos 
résultats à la population. Impliquer les pères serait aussi judicieux à l’avenir. En tout cas, continuer d’investiguer les liens entre l’attachement insécure et l’insensibilité émotionnelle est intéressant afin de trouver d’éventuelles interventions.

Insensibilité émotionnelle --- Attachement --- Attachment Story Completion Task --- Dessin --- Enfance --- Callous-Unemotional Traits --- Attachment --- Preschoolers --- Sciences sociales & comportementales, psychologie > Traitement & psychologie clinique

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L’insensibilité émotionnelle est un concept qui désigne des enfants et adolescents présentant notamment un déficit d’empathie, une insensibilité à la punition, une sensibilité majorée à la récompense, un déficit de culpabilité, ainsi qu’une association aux troubles du comportements, plus spécifiquement au trouble des conduites. Cette association au trouble des conduites est marquée par une combinaison majorée des symptômes des deux troubles. Dans le même temps, la recherche moderne propose d’observer la dynamique familiale comme influencée par tous ses membres. Plus précisément, les enfants difficiles influenceraient la façon de penser et d’agir de leurs parents concernant leur parentalité. En réunissant ces deux thèmes de recherches, que sont l’insensibilité émotionnelle et l’influence de l’enfant sur la parentalité, une revue de la littérature a été créé afin de déterminer quelles informations la recherche a mise en lumière. Pour ce faire, un examen de la portée a été entrepris, portant sur trois bases de données scientifiques : Scopus Medline et PsycINFO. Sur 323 articles sélectionnés, seulement 10 ont semblés apporter des éléments de réponses pertinents. Malgré le nombre restreint d’articles finaux, les résultats indiquent une grande hétérogénéité parmi les variables mesurées, les outils d’évaluations, les troubles du comportements associés et l’âge des participants. Le niveau de réplication très faibles, ainsi que l’hétérogénéité des résultats, ne permettent pas de mettre en avant une influence de l’enfant présentant une insensibilité émotionnelle sur la parentalité. Des hypothèses semblent émergées, notamment concernant l’influence positive de l’insensibilité émotionnelle dans la période préscolaire sur les comportements parentaux de renforcements positifs. Cependant, le manque de réplications, qui semble lié à une démarche exploratoire des chercheurs, ne permet pas d’affirmer une influence précise ou de conseiller la réalisation d’une revue systématique de la littérature. Les conclusions de cet examen de la portée indiquent donc la nécessité de réaliser d’avantages d’études, ainsi que des réplications afin de pouvoirs affirmer ou non la présence d’une influence de l’insensibilité émotionnelle sur la parentalité durant l’enfance.

insensibilité émotionnelle --- callous and unemotional traits --- parentalité --- parenting --- comportements parentaux --- comportement parental --- cognitions parentales --- cognition parentale --- scoping review --- examen de la portée --- psychopathologie de l'enfant --- psychologie --- psychologie de la famille --- psychologie relationnelle --- revue de la littérature --- Sciences sociales & comportementales, psychologie > Traitement & psychologie clinique