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« La poésie personnelle a fait son temps de jongleries relatives et de contorsions contingentes » écrit Ducasse dans ses Poésies de 1870. De fait, la modernité littéraire s'est affirmée, au tournant des années 1860-1870, comme refus de la poésie personnelle — refus d'une première personne située et de ses épanchements lyriques. Pour autant, cette dépersonnalisation ne rompt pas complètement le lien référentiel au réel ; elle le distend plutôt, le transforme, brouille les images, les rend irressemblantes à elles-mêmes. D'un autre côté, l'autobiographie ou le journal personnel présentent, au long des xixe et xxe siècles, divers glissements vers la poésie. L'aveu autobiographique est régulièrement pris en charge par une voix qui se rapproche de celle du sujet lyrique, jusqu'à parfois se confondre quasiment avec elle tout en conservant la référence explicite au vécu. Reprenant le débat ouvert par Hugo Friedrich et Käte Hamburger et s'appuyant sur les analyses critiques contemporaines de l'autobiographie et du sujet lyrique, le présent volume s'attache à tracer les perspectives théoriques et historiques d'une analyse de la poésie qui dit et voile le je, et de l'autobiographie qui dit l'instant vécu et s'en détache.
Literature --- Literature, Romance --- poésie --- autobiographie --- littérature française --- XIXe siècle --- XXe siècle
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On peut s’en étonner, mais la notion d’engagement, réservée de droit aux seuls écrivains, n’est jamais réellement associée aux pratiques de lecture, dont la transparence irait de soi. Une réflexion sur l’engagement des passeurs de textes apparaît d’autant plus nécessaire aujourd’hui que les rapports entre la littérature et le monde moderne ressemblent de plus en plus à des rapports d’exclusion. Les pratiques d’enseignement ont-elles pris acte de cette marginalisation ? Soucieux d’une spécificité littéraire particulièrement difficile à cerner, les programmes récents mettent toujours davantage l’accent sur les invariants du texte, mais restent discrets, sinon muets sur ce que Roland Barthes appelait la « responsabilité de la forme ». De nombreux professeurs débutants, à qui il reviendrait pourtant de sensibiliser les élèves à l’inscription des œuvres dans la vie de la cité, se sentent démunis et jugent prudent d’éluder la question du politique. Ce colloque fait l’hypothèse que le malaise dont ils témoignent est le lot de tout lecteur, qu’il soit engagé au titre de critique, écrivain, linguiste, traducteur, professeur, formateur d’enseignants. Les angles d’approche sont donc largement ouverts, et les réponses nécessairement variables, l’essentiel étant d’ouvrir un débat qui dépasse sans doute le seul domaine de la matière littéraire.
Literary Theory & Criticism --- engagement --- littérature --- lecture
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Comme dans la Science-Fiction, le récit littéraire ou filmique d’anticipation politique, à partir de données fournies par les sciences et la technique de l’époque de sa création, projette le lecteur ou le spectateur dans une société future. Mettant l’accent sur une rupture avec l’Ancien Monde (à la suite d’une guerre ou d’un cataclysme), il imagine de nouvelles façons de vivre, généralement façonnées par une technique très développée et un pouvoir autoritaire. Influencé par l’utopie, mais relevant le plus souvent de la contre-utopie (dystopie), il décrit volontiers des sociétés totalitaires, un monde absurde auquel le présent conduirait presque inéluctablement, ce qui implique une critique politique de l’époque contemporaine. Il revêt ainsi un caractère prophétique et constitue une réflexion sur le Pouvoir, ainsi que sur la notion même de civilisation. Enfin, étant donné qu’il s’agit le plus souvent de romans, écrits dès l’origine par de grands écrivains (H.G. Wells, J. London), on peut sans doute conclure à l’existence d’un véritable sous-genre romanesque : le roman d’anticipation politique, entouré d’un corpus très abondant d’œuvres ressortissant à la paralittérature, et de fictions cinématographiques.
Literature (General) --- roman --- politique --- science --- utopie --- pouvoir --- récit --- science-fiction --- technique --- anticipation --- dystopie --- futur --- paralittérature --- prophétisme --- chaos
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Ce ne sont pas les jardins réels, mais leurs représentations que ce volume étudie de l’antiquité à la fin du xixe. Le jardin représente un « topos » dont on peut suivre la constitution et l’évolution depuis l’antiquité. Deux grands mythes sont à l’origine de la fondation de l’imaginaire des jardins en Europe : l’Éden et les Hespérides. Du point de vue de la topologie, le jardin est un espace à part, isolé, retranché. Cet écart commande une clôture. À mi-chemin des deux « dangers » de la nature et de la société, le jardin est un espace différent. Il n’est pas un intermédiaire, il n’est pas la réduction à l’échelle humaine de la Nature. C’est par une séparation d’avec elle qu’il se constitue. Il n’est pas la petite forme du paysage, il a son réseau symbolique propre. Point d’intersection de données souvent antinomiques,,à mi-chemin entre nature et culture, vie et mort, tantôt oeuvre de Dieu, tantôt celle du démon, le jardin est aussi un espace instable, fluctuant, toujours, susceptible de changer de sens et d’apparence. Le jardin peut enfin devenir à certaines époques une métaphore de l’être. L’objectif de ces journées, a été de mettre en lumière un imaginaire du jardin, nourri de mythes, de fables ou d’archétypes. Ce colloque a permis de dégager à travers le temps continuités, ruptures, modulations, et pour finir retournement, en essayant de comprendre à quoi ils correspondent. La fin de siècle se livre par exemple à un retournement qui peut être perçu comme l’étape ultime de l’évolution d’un « topos », en proposant, à côté du modèlé dénique, un Contre-Éden qui inverse les représentations traditionnelles.
Literature (General) --- tradition --- jardin --- cité-jardin --- initiation --- horticulture --- symbolique --- métaphore --- clôture --- Éden --- Hespérides --- philosophie
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Héritière de l’anticipation, du merveilleux scientifique et des voyages extraordinaires, la science-fiction française et francophone devait se renouveler profondément à partir des années 1950, confrontée à des changements sociétaux irrépressibles, à l’irruption de La science-fiction américaine en France et dans le reste de l’espace francophone. Quelles sont donc les forces sous-jacentes, ces « dieux cachés » qui allaient présider à une créativité singulière dans tous les domaines science-fictionnels ? La politique, la métaphysique et le religieux semblent être les soubassements essentiels d’une science-fiction écrite en français, multipliant des ponts culturels entre littérature, cinéma et bande-dessinée, entre production artistique exigeante et succès populaire. La science-fiction en France est devenue un champ culturel autonome qui subirait de nombreuses évolutions, chaque génération produisant des écrivains à la créativité singulière, dont les réflexions critiques enrichiraient ce domaine de l’imaginaire. Explorant un large spectre de la science-fiction francophone en privilégiant des approches pluridisciplinaires, de Gérard Klein à Pierre Bordage, de l’utopie à la politique, de l’écologie à la révolte, de la poésie au cyberpunk, de Chris Marker à Luc Besson, Des pionniers de l’espérance à Enki Bilal, cet ouvrage ouvre le champ de la recherche universitaire à un domaine inédit et riche, la science-fiction d’expression française des années 1950 à aqjourd’hui.
Literature (General) --- politique --- mythe --- écologie --- métaphysique --- science --- mythologie --- littérature populaire --- temps --- littérature francophone --- science-fiction --- postmodernité --- apocalypse --- divinité --- uchronie --- anticipation
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Dans le prolongement des réflexions sur le mal ou sur la question des valeurs de l'art aujourd'hui, c'est un pan capital de la littérature moderne européenne que ce livre collectif explore autour de la notion plurielle de nihilismes. Ceux que Nancy Huston appelle « professeurs de désespoir » ou « néantistes » (Bloy, Beckett, Cioran, Bernhard, Blanchot, Jelinek, etc.) manifestent sans doute un refus des valeurs communes, une attirance pour la table rase. Mais faut-il réduire à cette pure négativité le programme esthétique de ces « entrepreneurs de démolition » ? Ne doit-on pas aussi entendre la force de cette énergie du désespoir, la puissance d'un soupçon fructueux ? Il faut donc faire l'histoire (philosophique, culturelle et littéraire) de cet attrait vers le Rien, des figures de la destruction qui y sont mobilisées, des incarnations du « dernier homme » qui y sont proposées, afin de différencier des moments, des courants selon les pays. Mouvement européen, sous l'égide de Schopenhauer, le nihilisme littéraire stricto sensu n'existe pas, mais il permet de désigner une fascination (dans les avant-gardes notamment) pour la violence politique, qui croise pourtant un regard désabusé sur un siècle de guerre et d'exterminations. Un premier volet étudie les crises idéologiques et le vide existentiel qui se manifeste avec intensité au xixe siècle. Face aux déchaînements de l'Histoire, la question qui se pose aux artistes et aux intellectuels est bien de savoir comment continuer d'écrire en des temps d'anéantissement. Car c'est le langage même qui apparaît, dans le courant du xxe siècle, comme le lieu d'une négativité à la fois féconde et destructrice. Et notre époque, hantée par une apocalypse qui semble déjà advenue, cherche à conjurer une attirance pour le néant qui est aussi bien le signe de notre modernité toujours en devenir.
Literary Theory & Criticism --- philosophie --- littérature --- nihilisme
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Qu'est-ce que la jubilation ? Comment définir cette notion à laquelle les discours sur la littérature et les arts font souvent appel, mais qui, jusqu'à présent, n'avait pas été véritablement théorisée ? Comment situer la jubilation parmi des notions voisines mais distinctes (joie, plaisir, jouissance, euphorie,…) ? Quelle est la nature du ressenti jubilatoire? Quelle est son origine ? Quels rapports la jubilation entretient-elle avec ses inverses ? Peut-il y avoir une jubilation du désastre ?... Telles sont les questions auxquelles ce volume essaie de répondre. On y trouvera tout d'abord une tentative de définition à travers plusieurs approches théoriques appuyées sur des œuvres littéraires. Puis la suite du volume parcourt différents types de jubilations dans la littérature : jubilations critiques, jubilations tragiques, jubilations langagières, jubilations dans le rapport sensoriel heureux avec le monde, jubilations créatrices, et jubilations dans la diversité des pratiques artistiques (la lecture, la littérature de jeunesse, le cinéma, la danse, la musique). Ce volume est ainsi l'occasion d'aborder le versant positif de l'art et de la littérature moderne.
Literature --- littérature française --- émotion --- joie
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