TY - BOOK ID - 96664331 TI - Du papier à l’archive, du privé au public : France et îles Britanniques, deux mémoires AU - Béguin, Katia AU - Bienassis, Loïc AU - Bret, Patrice AU - Burns, Arthur AU - Fincham, Kenneth AU - Genet, Jean-Philippe AU - Jettot, Stéphane AU - Kitching, Christopher AU - Lacousse, Magali AU - Leitch, David AU - Lowe, Rodney AU - Ruggiu, François-Joseph AU - Sweet, Rosemary AU - Taylor, Stephen AU - Van Damme, Stéphane PY - 2020 SN - 9791035104252 2859446508 PB - Paris : Éditions de la Sorbonne, DB - UniCat KW - History KW - archive familiale KW - document diplomatique KW - archivistique UR - https://www.unicat.be/uniCat?func=search&query=sysid:96664331 AB - Que disent les archives sur ceux qui les constituent ? Dès le xiie siècle, le roi anglais, sûr de sa force, se préoccupe de gestion et le roi français, quant à lui mal assuré, s’inquiète de ses droits et de ses territoires. Et si la Révolution française crée les archives départementales, il faut attendre le xixe siècle pour que l’Angleterre s’intéresse à ses archives locales. Les archives, laboratoire où se construisent les mémoires nationales, témoignent des différences structurelles entre deux États, deux sociétés, deux cultures. Mais se pose invariablement le problème de la frontière, toujours fluctuante, entre prive et public : qu’est-ce qu’un document privé, qu’est-ce qu’un document public ? La réponse diffère selon que l’on se réfère au politique ou au juridique (le document public, émis par un détenteur ou un agent de l’autorité publique, s’oppose à celui qu’émet une personne privée), ou au social (le document public est accessible au public, à l’inverse de celui qui est secret, ou, stricto sensu, privé - ici s’ouvre la problématique de l’espace public), ou enfin au métier d’historien (les documents publics sont ouverts à l’historien, par opposition à ceux conservés dans des fonds inaccessibles). Cet inventaire d’oppositions n’est pas restrictif et aucune de ces catégories n’est stable : elles subissent des variations, variations dans le temps, mais aussi variations selon les domaines auxquels appartiennent les documents (ainsi, par exemple, le glissement du religieux du public vers le privé, ou, à l’inverse, de l’intelligence - au sens anglais - du privé vers le public). Pourtant, chacune de ces frontières a laissé des traces dans la constitution, la conservation et la classification des fonds d’archives à partir desquels les historiens ont construit les deux mémoires de la France et des îles Britanniques. Les études proposées dans ce recueil, adoptant des points de vue divers et parfois inattendus, nous révèlent ces multiples discordances qui éloignent et… ER -