TY - BOOK ID - 80745613 TI - La grande transformation du sommeil : comment la révolution industrielle a bouleversé nos nuits AU - Ekirch, A. Roger AU - Vidal, Jérôme AU - Wolf-Meyer, Matthew J. PY - 2021 SN - 9782354802158 2354802153 PB - Paris: Éditions Amsterdam, DB - UniCat KW - Sommeil KW - Troubles du sommeil KW - Privation KW - Aspect physiologique KW - Sleep deprivation. KW - Sleep KW - Sleep Wake Disorders KW - Sleep-wake cycle. KW - Sleep disorders. KW - Physiological aspects. KW - Sleep-wake cycle KW - Sleep disorders KW - Insomnia KW - Physiological aspects UR - https://www.unicat.be/uniCat?func=search&query=sysid:80745613 AB - Contrairement à l'opinion courante, le sommeil d'un bloc d'environ huit heures n'a rien de naturel. Cette manière de dormir ne s'est répandue que très récemment, dans le sillage de la révolution industrielle, à la faveur de la généralisation de l'éclairage artificiel dans les villes et de l'imposition d'une nouvelle discipline du travail. Auparavant, le sommeil était habituellement scindé en deux moments, séparés par une période de veille consacrée à diverses activités comme la méditation, les rapports intimes ou encore le soin des bestiaux. Telle est la thèse révolutionnaire de Roger Ekirch. Son enquête passionnante sur le bouleversement de nos nuits qu'a constitué la disparition, puis l'oubli du sommeil biphasique a doté cet objet d'une historicité qui lui était jusque-là déniée et conduit à l'émergence d'un nouveau champ de recherche, les Sleep Studies. Surtout, cette découverte invite à questionner l'identification de l'insomnie de milieu de nuit à un « trouble du sommeil ». Et à envisager les conséquences d'une transformation qui nous a barré un accès privilégié aux rêves et, par-là, à la conscience de soi. Mais avec la révolution industrielle et son cortège de bouleversements, en particulier la large diffusion de nouvelles technologies d'éclairage artificiel, un processus de consolidation du sommeil est intervenu qui a abouti à l'imposition de la norme du sommeil d'un bloc de huit heures ininterrompues. Ce processus s'est accompagné d'une dévalorisation du sommeil, lequel n'est plus considéré comme un impératif biologique, mais comme un temps mort qui ne peut faire l'objet d'une valorisation économique. Une pression culturelle forte se développe dès lors en faveur d'un temps de sommeil réduit. Parallèlement, le fait de se réveiller au milieu de la nuit se trouve assimilé au plus célèbre des troubles du sommeil : l'insomnie. A l'heure où la conscience de cette plasticité du sommeil conduit à son exploitation active, Roger Ekirch propose une mise en perspective novatrice et ambitieuse de notre rapport à cette dimension trop souvent mésestimée de notre expérience quotidienne. ER -