TY - BOOK ID - 7196300 TI - Formes et forces - Topologies de l'individuation, Deleuze, Simondon AU - Steinmetz, Rudy AU - Alcantara, Jean-Pascal PY - 2013 VL - 27-28 SN - 07739532 SN - 9782930174457 2930174455 PB - Bruxelles: La Part de l'œil, DB - UniCat KW - Deleuze, Gilles, KW - Simondon, Gilbert KW - 4702 KW - --Deleuze, Gilles, KW - --Deleuze, Gilles, 1925-1995 KW - Deleuze, Gilles, 1925-1995 UR - https://www.unicat.be/uniCat?func=search&query=sysid:7196300 AB - La relation “Formes et forces” est un lieu commun de l’esthétique. Plus de quarante ans après la parution de l’ouvrage éponyme de René Huyghe – ouvrage dont avec le recul se dégage quelque naïveté quant à l’approche des rapports de l’art et de la science –, les patients travaux menés dans le domaine de la pensée de l’art conduisent à élaborer, à partir de cette question, des démarches totalement renouvelées. On peut trouver les concepts de “forme” et de “force” déjà chez Platon dans l’articulation de la force agissante et de l’Idée. Sans doute attendra-t-on le XIXe siècle, avec Nietzsche et Freud par exemple, pour voir la dynamique formatrice ou créatrice remettre en cause la primauté, jusque là incontestée, de l’instance formelle. Les auteurs de ce dossier aborderont cette question au travers des œuvres de Worringer, Wölfflin, Bergson, Lyotard, Michael Fried, Merleau-Ponty ou encore Levinas et Blanchot. Ces questions de “forme” et de “force” seront reprises dans la seconde partie du volume en se concentrant sur les relations entre les œuvres de Deleuze et de Simondon. Les collaborations retracent une généalogie de la question de l’individuation remontant aux sources des deux auteurs et révélant leur dette à l’égard de Leibniz, Whitehead, Valéry, Albert Lautman, René Thom, Gilles Châtelet ou encore D’Arcy Thompson pour ne citer que les plus connus. L’on doit constater que tout se passe comme si l’esthétique s’était simplement détournée de la question de l’individuation pour se pencher systématiquement sur celle de l’interprétation de l’œuvre dans une sorte d’herméneutique généralisée. Non seulement l’esthétique s’est rarement emparée de cette question de l’individuation, mais aussi l’usage qu’il lui arrive parfois de faire des catégories épistémologiques pour pallier à ce défaut, semble si fragile qu’il se confond, à coup d’expédients, avec un discours métaphorique censé lui servir après coup de quelque justification. Si une esthétique de la réception peut sans doute se satisfaire de l’analyse d’une image arrêtée, d’une forme, d’une Gestalt, de ses significations supposées, l’intérêt pour la logique créatrice, pour la force, la formation, l’individuation ne peut éviter de saisir ce qui opère comme dynamique, comme transformation dans le surgissement des œuvres. ER -