TY - BOOK ID - 65369036 TI - Justement traduire : Les enjeux de la traduction juridique (histoire du droit, droit comparé) AU - Askofaré, Nana-Fatouma AU - Bassano, Marie AU - Baudoin, Marie-Elisabeth AU - Birocchi, Italo AU - Combette, Céline AU - Etchenagucia, Noémie AU - Gaillet, Aurore AU - Gaye-Palettes, Matthieu AU - Goltzberg, Stefan AU - Gonod, Pascale AU - Guerlain, Laetitia AU - Jallamion, Carine AU - Khiari, Aya AU - Leveleux‑Teixeira, Corinne AU - Mastor, Wanda AU - Ndior, Valère AU - P. Barone, Francesca AU - Pallas, Marie-Céline AU - Passaglia, Paolo AU - Périé-Fernandez, David AU - Pozzo, Barbara AU - Prévost, Xavier AU - Stolleis, Michael PY - 2020 SN - 2379280800 PB - Toulouse : Presses de l’Université Toulouse Capitole, DB - UniCat KW - Law (General) KW - version linguistique KW - litterature juridique KW - intraduisibilité KW - multilinguisme KW - législation plurilingue KW - interprétariat UR - https://www.unicat.be/uniCat?func=search&query=sysid:65369036 AB - Le droit a son propre langage, et même plusieurs. La circulation des droits d’un pays à un autre, d’une époque à l’autre, suppose la possibilité de pouvoir saisir ce droit voyageur. Pour traverser les frontières et les âges, il doit être traduit. Mais que traduit-on lorsqu’on traduit le droit ? La différence fondamentale formulée par Ferdinand de Saussure – entre sens (contenu intrinsèque du terme) et valeur (contenu du terme tel qu’il résulte des relations qu’il entretient avec d’autres termes relevant d’un même système linguistique) d’un mot – prend une dimension toute particulière dans le domaine juridique : ce qui y distingue le sens de la valeur n’est pas seulement l’intégration du mot dans un système linguistique donné, mais aussi et surtout dans un système juridique spécifique. La question de la traduction juridique s’entend donc en réalité à plusieurs niveaux. Il n’y est pas seulement question de traduire les mots du droit ; s’y mêlent aussi la question de la possibilité de traduire la distance qu’entretient la langue juridique avec la langue commune au sein de chaque système linguistique, et celle de la capacité à transcrire les réalités juridiques inhérentes à un système juridique dans des langues par lesquelles se pensent et se formulent des règles auxquels ces réalités sont étrangères. Historiens du droit et comparatistes sont sans cesse confrontés à cette passionnante mais redoutable difficulté. L’ambition du colloque était de questionner les pratiques multiples de la traduction juridique, à la fois dans leur épaisseur historique et dans leur amplitude transfrontalière. Asseoir l’autorité, établir le dialogue et diffuser le savoir ont été les trois temps autour desquels se sont articulés les interventions académiques et retours d’expérience multiples. ER -