TY - BOOK ID - 46310252 TI - L'art des foules : Théories de la réception filmique comme phénomène collectif en France (1908-1930) AU - Plasseraud, Emmanuel AU - Pisano, Giusy PY - 2019 SN - 2757421603 2757403354 PB - Villeneuve d'Ascq : Presses universitaires du Septentrion, DB - UniCat KW - Motion pictures KW - Motion picture audiences KW - Collective behavior KW - Social aspects KW - History. KW - Behavior, Collective KW - Crowd behavior KW - Crowds KW - Mass behavior KW - Human behavior KW - Social action KW - Social psychology KW - Film audiences KW - Filmgoers KW - Moviegoers KW - Moving-picture audiences KW - Performing arts KW - Cinema KW - Feature films KW - Films KW - Movies KW - Moving-pictures KW - Audio-visual materials KW - Mass media KW - Psychology KW - Audiences KW - History and criticism KW - foule KW - réception KW - théorie du cinéma KW - film UR - https://www.unicat.be/uniCat?func=search&query=sysid:46310252 AB - Chacun va au cinéma, aujourd'hui, avec le sentiment de vivre une expérience partagée, mais en même temps intime et singulière. La réception filmique ne fut pourtant pas toujours envisagée ainsi. Durant la période « muette », en France, elle était considérée comme un phénomène ressortissant aux lois de la psychologie collective. Les films ne s'adressaient pas à des individus mais à la foule. La foule était au centre des préoccupations d'une époque que Gustave Le Bon a baptisé d'« ère des foules ». Sa Psychologie des foules est demeurée l'emblème de la psychologie sociale naissante. Pourtant, la vision négative des foules qui s'y dessine ne fut pas la seule manière de concevoir ce phénomène. La foule est aussi apparue comme l'expression d'une volonté de renouveau du communautarisme et du spiritualisme, au sein d'un monde moderne qui s'orientait vers l'individualisme et le matérialisme. C'est par rapport à ces débats que des critiques, cinéastes et théoriciens (Canudo, Gance, Delluc, Epstein, L'Herbier, Moussinac, Faure) envisagèrent d'octroyer au cinéma un rôle capital. Ils voulurent que ce spectacle populaire devienne l'art des foules. Ce n'était qu'ainsi qu'il pouvait offrir aux foules des moments de communion et d'élévation spirituelle, et qu'en même temps, cette mission « religieuse » conférée à l'art par le romantisme serait sauvée. Il était donc destiné à prolonger les idéaux romantiques dans le monde moderne, tout en préparant la venue d'un homme nouveau capable de fusion psychique, voire de télépathie. Psychologies des foules, histoire de l'art, pacifisme, universalisme, socialisme, occultisme et sciences psychiques sont ici convoqués pour exhumer les enjeux idéologiques de cette grandiose et utopique théorisation du cinéma comme Septième Art et de la réception filmique comme phénomène collectif. ER -