TY - VIDEO ID - 150297044 TI - En remontant la rue Vilin PY - 1992 PB - [Lieu de publication inconnu]: Centre national de cinématographie, DB - UniCat KW - Photographie KW - Rue KW - Insalubrité KW - Démolition KW - Rénovation urbaine KW - Paris (France) KW - Ménilmontant UR - https://www.unicat.be/uniCat?func=search&query=sysid:150297044 AB - Sur le flanc de Ménilmontant à Paris, la rue Vilin partait de la rue des Couronnes et, traçant sur 43 mètres une sorte de S inversé, débouchait sur la rue Piat par un escalier abrupt au sommet duquel on découvrait le plus beau panorama de la ville. C'est l'un des douze lieux parisiens dont Georges Perec avait, en 1969, projeté de décrire, douze ans durant, le devenir. La rue Vilin n'est plus. A son emplacement se trouve désormais un vaste espace vert. Classée en 1863, elle avait, environ un siècle plus tard, été déclarée îlot insalubre. Et le 4 mars 1982, le lendemain même de la mort de Perec, la pioche des démolisseurs achevait de la rayer de la carte, abattant notamment le n°24 où l'écrivain avait passé les six premières années de sa vie et où sa mère, déportée à Auschwitz en 1942, tenait un salon de coiffure. En remontant la rue Vilin à l'aide de quelques 500 photographies prises sur des décennies, en la reliant à l'oeuvre et à la biographie de Perec, Bober tente mimétiquement de dégager l'un des ressorts de sa démarche littéraire : nommer pour sauver de l'oubli, écrire pour témoigner de ce qui fut, "arracher quelques bribes précieuses au vide qui se creuse". ER -