TY - VIDEO ID - 150294805 TI - Architectures. 3 AU - Copans, Richard AU - Compain, Frédéric AU - Neumann, Stan PY - 2003 PB - Paris: Arte, DB - UniCat KW - Monument commémoratif KW - Histoire de l'architecture KW - Bâtiment de bureaux KW - Modernisme catalan KW - Opéra KW - Monastère KW - Bâtiment hôtelier KW - École de Chicago KW - Éclectisme KW - Analyse de bâtiment KW - Bâtiment d'habitation collectif KW - Théâtre KW - 20e siècle KW - 19e siècle KW - Barcelone KW - Espagne KW - Casa Milà KW - Eveux KW - Chicago KW - Berlin KW - Allemagne KW - Paris (France) KW - Saynatsalo KW - Finlande UR - https://www.unicat.be/uniCat?func=search&query=sysid:150294805 AB - Ce DVD contient 6 épisodes de la série "Architectures". Chaque film analyse un bâtiment à travers des prises de vue réelles, des plans, des maquettes, et en retrace l'histoire tout en le situant dans le contexte de la production architecturale de son époque.1-Le Musée Juif de Berlin : Le bâtiment construit à Berlin entre 1993 et 1998 pose d'emblée une question que l'architecture n'a pas l'habitude d'aborder : celle de ses propres limites. Comment l'architecture peut-elle construire là où tout a été détruit, comment peut-elle se confronter à l'histoire et surtout à cette histoire là ? La réponse de Daniel Libeskind (dont ce fut le premier bâtiment construit), est à la fois littérale et secrète. Elle est littérale dans la forme extérieure du bâtiment, un zigzag, une extraordinaire ligne brisée, qui plie tout son volume d'un bout à l'autre de la parcelle et qui incarne pour l'architecte toute la violence, toutes les cassures de l'histoire des Juifs en Allemagne. Ce n'est pas une aimable promenade muséale mais un trajet aux allures d'épreuve, dont les jalons s'appellent La Tour de l'Holocauste, Les Jardin de l'Exil, Les Vides. Ces Vides sont des tours de béton, totalement invisibles de l'extérieur, qui traversent le bâtiment sur toute sa hauteur. Il en y en a six de forme différente, elles ne contiennent rien, on n'y entre pas. Au sein du musée, envahi par une collection pléthorique qui évoque la longue histoire de la présence juive en Allemagne, elles incarnent la dernière figure du judaïsme allemand, celle de l'absence. Et le refus de toute nostalgie, de tout commentaire. Surnommé le Blitz, l'éclair, par les Berlinois, le musée juif qui a connu une histoire institutionnelle particulièrement tourmentée, est aujourd'hui l'un des bâtiment les plus visités de Berlin.2-L' Opéra Garnier :Charles Garnier fait ses classes à l'école des Beaux-Arts puis devient lauréat du prestigieux Prix de Rome. Alors qu'il est encore quasiment inconnu du grand public, il remporte le concours ouvert par Napoléon III pour l'édification d'un nouvel opéra. Les travaux durent de 1862 à 1875. Dans cette oeuvre, devenue le symbole du style Second Empire, Garnier révèle un tempérament de tendance baroque. Il use d'une décoration éclectique, surchargée et fastueuse, qui masque la structure interne en fer. S'y mêlent les arts décoratifs et les disciplines qui constituent les beaux-arts, peinture, sculpture, gravure, tous au service de l'architecture. La volonté du concepteur : construire une bulle qui isolerait les spectateurs du monde extérieur pour les préparer à entrer dans l'univers fantastique de l'opéra. Garnier rêvait d'un palais-spectacle capable de rivaliser avec les oeuvres qui allaient y prendre place, jusqu'à souhaiter devenir le directeur de l'opéra et non pas seulement son architecte.3-Le Couvent de la Tourette :Le couvent de la Tourette est l'un des rares édifices religieux conçus par Le Corbusier. Une oeuvre de maturité qui frappe par sa force, sa richesse et sa complexité. Construit entre 1953 et 1960 à Eveux, près de Lyon, le couvent de la Tourette est la dernière grande oeuvre de Le Corbusier en France. Le couvent doit abriter quatre-vingts étudiants, être à la fois lieu d'habitation, lieu d'étude et lieu de prière. Au lieu d'élever le bâtiment depuis le sol, Le Corbusier l'abaisse à partir de la ligne horizontale du toit et va à la rencontre de la pente qu'il touche "comme il peut". Il construit sur un plan classique un quadrilatère autour d'une cour fermée. Les cellules des moines, qui disposent chacune d'une loggia, occupent les deux étages supérieurs. Les salles d'étude et les espaces de vie commune sont largement ouverts vers le paysage. L'église fait volume à part, un bunker de béton aux proportions subtiles. C'est le cloître qui surprend, avec ses allées qui forment une croix.4-La Casa Milà : En 1906, des fabricants de céramique commandent à Gaudí un immeuble d'habitation qu'ils veulent monumental. L'architecte conçoit la Casa Milá comme un édifice dédié à la Vierge du Rosaire : le bâtiment ressemble à un immense piédestal qui doit accueillir une sculpture de la Vierge sur le toit. La polychromie, très présente dans les réalisations de Gaudí, est ici plus limitée en façade et s'efface au profit d'un seul et même matériau, une pierreblanc-crème qui donne son surnom, La Pedrera (la carrière de pierre), à l'édifice. C'est dans les détails que l'architecte laisse libre cours à son goût de la décoration : ferronnerie des balcons qui évoquent la végétation, polychromie des balustrades, cheminées travaillées avec des fragments de marbre et de céramique, escaliers coiffés de formes arrondies.5-L' Auditorium Building de Chicago : L'architecte Louis Henry Sullivan est la personnalité la plus marquante de cette École de Chicago. Le Chicago Auditorium Building, construit en association avec l'ingénieur Adler est sa première oeuvre d'envergure et le premier grand chef d'oeuvre de l'histoire de l'architecture américaine. C'est un complexe rassemblant dans un seul bâtiment un hôtel de luxe, des bureaux, et une salle d'opéra. L'idée des commanditaires étant que l'hôtel et les bureaux allaient combler le déficit de l'opéra qu'on voulait populaire. A l'époque de sa construction ce fut le bâtiment de tous les records - le plus haut du monde, grâce à sa tour de 17 étages et abritant en son sein la salle de spectacle la plus grande des USA - 4500 places assises. Si la tour, construite en maçonnerie traditionnelle, fut rapidement dépassée par l'apparition du gratte ciel à charpente métallique, la salle de spectacle reste aujourd'hui encore extraordinaire tant par ses dimensions vertigineuses et sa perfection acoustique que par le traitement architectural et décoratif qui rompt radicalement avec la tradition de la salle d'opéra européenne.6-Le Centre Municipal de Säynätsalo : La commune de Säynätsalo s'étend sur trois petites îles du plus grand lac de Finlande. Ses habitants travaillent tous pour une grande usine de transformation du bois installée sur l'une des îles. En 1949, le maire communiste et le directeur de l'usine demandent à Alvar Aalto, enfant du pays et l'un des plus grands architectes du XXe siècle, de concevoir un centre municipal. La petite commune a un projet modeste : un hôtel de ville, quelques logements de fonction, des commerces et une bibliothèque, le tout rassemblé dans un même complexe. Pour Alvar Aalto, l'enjeu est double : bâtir au milieu de la forêt un monument urbain inspiré par la cité idéale de l'Italie de la Renaissance et affirmer la supériorité des bâtiments civiques sur les bâtiments commerciaux. ER -