TY - VIDEO ID - 148682412 TI - La fenêtre d’en face AU - Özpetek, Ferzan AU - Romoli, Gianni AU - Pasolini, Uberto AU - Corsi, Tilde AU - Guerra, Andrea PY - 2006 PB - [France] : Free Dolphin Entertainment, DB - UniCat UR - https://www.unicat.be/uniCat?func=search&query=sysid:148682412 AB - Rome, 1943. Un apprenti boulanger abat son patron et disparaît au coin d’une rue. Soixante ans plus tard, un jeune couple, Giovanna et Filippo, recueille un vieux monsieur perdu et amnésique. Rapidement Giovanna se prend d’amitié pour cet homme mystérieux. Petit à petit, elle parvient à réveiller sa mémoire avec l’aide de son voisin d’en face. Les souvenirs réapparaissent et font naître de sombres révélations… Enorme succès en Italie couronné par quatre David Di Donatello (l’équivalent de nos Césars) du meilleur film, du meilleur acteur (Massimo Girotti, très émouvant), de la meilleure actrice (Giovanna Mezzogiorno) et de la meilleure musique, La fenêtre d’en face nous raconte l’émouvante histoire de deux personnages qui n’auraient jamais dû se rencontrer : Giovanna et Davide. Jeune mère de famille qui travaille comme comptable dans une usine de volailles, Giovanna est insatisfaite de sa vie. Mariée à Filippo qui passe d’un emploi à l’autre sans grande ambition, elle a pour seul petit plaisir d’observer son séduisant voisin d’en face (petit clin d’œil à Hitchcock?). Alors qu’elle suffoque dans sa routine, l’irruption d’un vieillard amnésique va bouleverser son quotidien. Tout en tentant de découvrir l’identité de cet inconnu qui vit chez elle et auquel elle commence à s’attacher, elle rencontre enfin celui qu’elle épie en secret depuis si longtemps. Avec cette histoire d’amours impossibles (celle de Giovanna faisant écho à celle que Davide a vécue dans le passé), Ozpetek reprend ses thèmes de prédilection: la famille, l’identité, la mémoire et l’homosexualité cachée. Comme dans ses précédents opus (Tableau de famille et Hammam), il plonge ses personnages dans le passé (le leur, celui de leur famille ou d’un tiers) pour les forcer à reprendre leur vie en main. Tout en faisant resurgir le passé de Davide, Ozpetek parvient à aborder avec subtilité un événement enfoui dans la mémoire collective romaine : la rafle du 16 octobre 1943 à Rome où plus d’un millier de Juifs furent déportés à Auschwitz. Juste et émouvant La fenêtre d’en face nous fait pénétrer dans l’intimité de ses personnages sans voyeurisme ni pathos larmoyant. Un film réussi. ER -