TY - THES ID - 148639022 TI - Population précarisée et animal de compagnie : Analyse qualitative de récits de vie AU - Schils, Elodie AU - Glowacz, Fabienne AU - Servais, Véronique AU - Conradt, Sandrine PY - 2018 PB - Liège Université de Liège (ULiège) DB - UniCat KW - sans-abri KW - chien KW - relation animal KW - précarité KW - Sciences sociales & comportementales, psychologie > Traitement & psychologie clinique UR - https://www.unicat.be/uniCat?func=search&query=sysid:148639022 AB - Peu d’études francophones font état de la relation qui unit une personne sans-abri et son animal de compagnie. L’objectif premier de ce mémoire était donc de viser une meilleure compréhension de la nature de la relation que tisse une personne sans-abri avec son chien. De plus, nous avions pour but de mieux saisir les rôles et fonctions joués par l’animal auprès de son propriétaire. Ainsi, nous avons cherché à en savoir plus sur la façon dont l’animal pouvait potentiellement aider à survivre dans un milieu d’extrême précarité. Afin de présenter le contexte dans lequel s’est réalisée notre recherche, nous avons exposé certains concepts théoriques émanant du phénomène du sans-abrisme et des caractéristiques propres au chien en tant qu’animal de compagnie. Par une analyse qualitative de récits de vie, nous avons analysé le contexte de vie de personnes sans-abri, les rôles attribués à l’animal par son propriétaire vivant dans un environnement précaire ainsi que l’avenir tel qu’envisagé par chacun de nos participants. Les principaux résultats émergeant de notre étude mettent en exergue un contexte de vie dominé par un vécu de souffrances et de traumatismes divers mêlant isolement familial, décès, privations économiques, et problèmes de santé. Les apports offerts par l’animal à nos sujets dépendent des manques et besoins spécifiques à chacun d’entre eux. Toutefois, les dimensions personnelle, identitaire, de responsabilité, d’attachement, et d’affection sont les plus fréquemment évoquées. Nos résultats nous poussent également à considérer la présence du chien, auprès de son propriétaire sans-abri, comme un obstacle face aux aides sociales mises à disposition des personnes vivant dans la rue. En effet, les animaux n’étant pas autorisés à pénétrer dans la plupart des établissements proposant un accompagnement social, les propriétaires refusent tout aide engageant une quelconque séparation d’avec leur chien. La présence de l’animal permet donc une meilleure adaptation et une meilleure survie à l’univers de la rue et bloque en même temps l’accès aux aides requises afin de sortir de cette situation d’exclusion. Tout en considérant les données obtenues et les limites propres à notre étude, certaines pistes d’intervention peuvent être envisagées afin d’aider au mieux les personnes sans-abri et leurs fidèles compagnons. ER -