TY - THES ID - 148635386 TI - Etude des dysfluences dans la parole des enfants de 4 ans AU - Moyse, Astrid AU - Leclercq, Anne-Lise AU - Gabriel, Audrey AU - Attout, Lucie PY - 2015 PB - Liège Université de Liège (ULiège) DB - UniCat UR - https://www.unicat.be/uniCat?func=search&query=sysid:148635386 AB - Le bégaiement est un trouble qui affecte la parole. Il se manifeste par des dysfluences que l'on peut définir comme des interruptions dans le rythme de la parole. Il existe des dysfluences typiques du bégaiement et des dysfluences non-typiques. Le bégaiement développemental apparaît entre 2 et 5 ans. C'est une période de grand développement langagier durant laquelle l'enfant est plus susceptible de produire des dysfluences dites non-typiques. A cet âge, le diagnostic n'est donc pas toujours évident. Lors de cette démarche diagnostique, le clinicien cherche à déterminer les dysfluences qui peuvent être considérées comme normales étant donné l'âge de l'enfant. C'est pourquoi nous avons choisi d'étudier les dysfluences dans la parole des enfants tout-venant de 4 ans. De plus, cette question a déjà été abordée dans d'autres langues, mais rarement en français. Par ailleurs, plusieurs variables linguistiques sont connues pour avoir un impact sur l'apparition des dysfluences dans d'autres langues (anglais, néerlandais, allemand). Nous avons donc jugé utile de voir ce qu'il en était en langue française. Pour mener cette étude, nous avons rencontré 20 enfants tout-venant de 4 ans. Nous leur avons proposé plusieurs épreuves langagières évaluant différents domaines sur les deux versants (production et réception). Nous avons aussi récolté pour chaque enfant un échantillon de langage semi-spontané à l'aide de diverses tâches comme un entretien semi-structuré. Nos résultats montrent que les enfants tout-venant de 4 ans produisent essentiellement des dysfluences non-typiques du bégaiement (surtout des interjections et des révisions). La dysfluence "répétition d'un mot" pose question quant à savoir s'il s'agit d'une dysfluence qui doit être jugée comme typique ou non-typique du bégaiement. Concernant l'étude des variables linguistiques, nos résultats sont mitigés. Globalement, ils vont dans le sens de nos hypothèses, à savoir qu'un enfant qui a de moins bonnes performances langagières est plus susceptible de produire des dysfluences. Cependant, aucune des corrélations n'est statistiquement significative. En conclusion, notre étude permet de dégager des tendances qui vont dans le sens de ce qui a été montré dans d'autres langues, mais elles doivent être confirmées par d'autres études réalisées sur un nombre de sujets plus large. ER -