TY - THES ID - 146392335 TI - Typologie des échouages, causes de mortalité des cétacés et étude sur Brucella spp. dans le Nord de la France de 1995 à 2020 AU - Polaert, Raphaëlle AU - Jauniaux, Thierry AU - Alvera Azcarate, Aida AU - Frederich, Bruno AU - Das, Krishna PY - 2021 PB - Liège Université de Liège (ULiège) DB - UniCat KW - échouages KW - cétacés KW - Brucella KW - Sciences du vivant > Sciences aquatiques & océanologie UR - https://www.unicat.be/uniCat?func=search&query=sysid:146392335 AB - Dans ce travail, nous avons mis en évidence les principales lésions et causes de mortalité des cétacés échoués le long du littoral nord français entre 1995 et 2020. Pour illustrer les causes de mortalité des cétacés, le marsouin commun (Phocoena phocoena) a été utilisé comme animal de référence. Des autopsies ont été réalisées et des échantillons d’organes ont été prélevés sur les cadavres selon un protocole standard. Etant donné que la baie sud de la mer du Nord étudiée est une région à forte pression anthropique, les observations post-mortem les plus fréquentes comprenaient les marques de filet, les contusions sous-cutanées et musculaires, l’émaciation, le parasitisme respiratoire (voies respiratoires et vaisseaux sanguins) et gastrique, la pneumonie aigüe, la congestion et les œdèmes pulmonaires. Les deux principales causes de mortalité furent les captures accidentelles dans les filets de pêche (40,5%) et les processus infectieux (40%), suivis par l’émaciation (9,7%) et la prédation par le phoque gris (Halichoerus grypus) (5,4%). La distribution annuelle des échouages est très hétérogène. Les captures ont été majoritairement observées en mars et avril sur les individus échoués et leur incidence semble avoir clairement augmenté. Les processus infectieux, déduis dans la plupart des cas d’une pneumonie aigüe associée à une infestation parasitaire sévère, apparaissent toute l’année. De nouvelles causes de mortalité ont pu être mises en lumière, notamment l’émaciation seule et la prédation par le phoque gris. Globalement, on assiste à une augmentation des échouages observée depuis ces deux dernières décennies, qui peut s’expliquer par le déplacement à grande échelle de la population de marsouins communs depuis la partie nord jusqu’à la baie sud de la mer du Nord. Cette augmentation est également fortement influencée par d’autres facteurs tels que l’augmentation des captures accidentelles, le manque de nourriture provoquant l’émaciation des espèces et les attaques émergentes des phoques gris. La part des activités humaines a donc été une source de mortalité majoritaire dans notre large échantillon. Dans la même lignée, ces activités anthropiques de plus en plus fréquentes et plus ou moins proches des mammifères marins apportent une problématique lorsque l’on considère le potentiel zoonotique de la brucellose, qui touche aujourd’hui environ 12% des mammifères marins échoués dans le Nord de la France. Dans ce rapport, et afin d’en savoir plus sur Brucella spp., nous avons testé plusieurs animaux afin de connaître son incidence ces cinq dernières années. Son mode de transmission étant encore hypothétique, nous nous sommes penchés sur la présence de la bactérie dans les parasites respiratoires d’individus échoués afin de démontrer leur potentiel rôle dans la transmission de la maladie. Ceci nous a permis de constater que nous pouvons désormais penser à une place prépondérante des parasites dans le cycle de vie de Brucella spp.. ER -