TY - THES ID - 146387599 TI - Mémoire de fin d'études : "L'essor de la bourgeoisie liégeoise à travers l'architecture privée du quartier de l'Ile de Commerce entre 1879-1914" AU - Sougnez, Nicolas AU - Prina, Daniela Nicolosa AU - Frankignoulle, Pierre AU - Folville, Xavier AU - Bruck, Laurent PY - 2019 PB - Liège Université de Liège (ULiège) DB - UniCat KW - Architecture privée KW - Ile de Commerce KW - décors intérieurs KW - XIXe KW - Liège KW - Blonden KW - bourgeoisie KW - habitat bourgeois KW - ornement KW - Ingénierie, informatique & technologie > Architecture UR - https://www.unicat.be/uniCat?func=search&query=sysid:146387599 AB - À l’image des grandes villes industrielles d’occident, Liège s’est métamorphosée durant la seconde moitié du XIXe siècle, s’adaptant à de nouveaux critères démographiques, esthétiques, sanitaires et socio-économiques. Dans le cadre des travaux de canalisation de la Meuse et visant à accroître l’activité économique du centre-ville, un bassin de commerce est aménagé en 1857 lors de la rectification du cours principal du fleuve. Rapidement, le bassin s’avère peu pratique et l’île attenante reste inoccupée. Hubert-Guillaume Blonden, Ingénieur-Directeur des travaux publics de la ville, dessine le plan d’un vaste quartier paysager dont le chantier débute en 1876. L’île y est réaménagée en plusieurs zones constructibles encadrées par un large boulevard bordant le fleuve à l’Est et par un parc à l’anglaise installé sur l’ancien bassin à l’Ouest. De plus, la situation du nouveau quartier est idéale. Il jouxte directement l’axe reliant la gare des Guillemins au centre-ville et fait office de porte d’entrée pour tous les visiteurs venant en train, moyen de transport à son apogée durant cette fin de siècle. Alors que les conditions posées par la ville pour la construction des nouveaux terrains participent à l’uniformité formelle du bâti, les prix de vente élevés des parcelles à bâtir s’assurent de ne faire appel qu’à une population prospère. Les maisons, hôtels et immeubles patriciens qui y sont bâtis, à partir de 1879, témoignent du goût éclectique tant pour l’ornement extérieur que pour la décoration intérieure. L’opulence et l’abondance d’éléments sculptés sont directement liés aux coûts réduits des éléments produits en série permis par l’industrialisation des métiers autrefois artisanaux. L’organisation interne promeut un mode de vie strict et hiérarchisé, caractéristique de la grande bourgeoisie, guidée dans son ascension sociale par un souci de représentation et d’ostentation. Ce patrimoine est le témoin d’une société en constante évolution technique mais figée dans un système conservateur et socialement hiérarchisé. ER -